Bienvenue sur le blog Santé des enfants et environnement ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute recevoir mon mini-guide offert Les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents : cliquez ici pour le recevoir gratuitement !
Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Santé environnementale et médecine pour les enfants, avec Mélanie Popoff”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.
Podcast: Download
Subscribe: Apple Podcasts | Spotify | Amazon Music | Deezer | RSS
Présentation de Mélanie Popoff, qui connaît bien le thème de la santé environnementale en médecine
Bonjour les parents verts et prudents,
Aujourd’hui j’échange avec Mélanie Popoff. Mélanie est Médecin de santé scolaire. Elle est aussi co-fondatrice de l’association Alliance Santé Planétaire. Côté librairie, elle est l’auteure de Perturbateurs endocriniens, aux éditions Rue de l’Echiquier.
On discute notamment de la santé environnementale des enfants, de comment un médecin peut l’intégrer dans sa pratique, de comment on peut agir à notre niveau de parents, et d’autres sujets.
Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles : je vous amène Mélanie Popoff.
NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae, et ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes.
Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Santé environnementale et médecine pour les enfants, avec Mélanie Popoff »
- Agir en amont, sur les déterminants de santé, permet d’agir pour éviter l’apparition de maladies. Cette approche de prévention est plus efficace que de tenter de gérer des maladies une fois qu’elles sont apparues.
- Des changements de comportement simples, accessibles à tous, peuvent permettre de réduire les expositions des enfants, et donc leurs imprégnations. Néanmoins, les bonnes pratiques associées doivent être transmises aux parents et aux enfants. En particulier, le plus souvent, elles ne sont pas inscrites sur les produits susceptibles de conduire à des expositions préoccupantes.
- A contrario, certains produits peuvent afficher du marketing à destination des enfants. Par exemple, c’est le cas des céréales du petit déjeuner, alors qu’elles peuvent constituer une des principales sources d’exposition des enfants au cadmium.
- Plus généralement, la réglementation n’oblige pas le fabricant d’un produit à afficher l’ensemble des substances préoccupantes qui peuvent y être présentes.
- Pour de nombreux polluants, l’alimentation est la première source d’exposition. Et ainsi, afin de diminuer les expositions préoccupantes, mieux vaut consommer :
- le moins transformé possible. Ceci permet notamment de réduire l’ingestion d’additifs alimentaires ;
- le moins emballé possible. Ceci permet notamment de réduire l’ingestion de substances ayant migrés depuis des emballages. Par exemple, c’est le cas pour certains emballages plastiques.
- L’alimentation issue de l’agriculture biologique a été associée à un risque plus faible d’évènements de santé, incluant des cancers.
- Nous sommes tous contaminés par de nombreuses substances chimiques, même les femmes enceintes et les enfants. Ce n’est pas un risque à venir, c’est déjà là et cela crée déjà des maladies. La question à se poser est donc : qu’est-ce que je peux faire avec ce constat ?
Bonnes pratiques de santé environnementale
- Pour réduire les expositions préoccupantes de ses enfants, les bonnes pratiques classiques incluent :
- aérer 10 minutes le matin et le soir, tous les jours, hiver comme été ;
- privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique ;
- opter pour une certaine « sobriété chimique » dans la consommation quotidienne de produits chimiques. Cette option est bénéfique pour la santé de l’Humain et de la planète. Plus généralement, elle est bien cohérente avec un comportement éco-responsable ;
- considérer l’opportunité d’acheter des objets de seconde main. Par exemple : vêtements et meubles ;
- préférer les meubles en bois brut aux meubles en bois transformé ;
- éviter les contenants alimentaires en plastique, notamment pour réchauffer des aliments au micro-ondes. Par exemple : les biberons en plastique ;
- utiliser un nombre réduit de produits cosmétiques. « Le moins, c’est le mieux» ;
- en première approche, privilégier les produits composé d’une courte liste d’ingrédients.
- Plus on a eu accès à un haut niveau d’études et à des postes de responsabilité, plus on est responsable de transformer le monde, afin de le rendre plus sain pour ses habitants.
————-
Voilà pour cet entretien intitulé « Santé environnementale et médecine pour les enfants, avec Mélanie Popoff« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.
À bientôt !
Bibliographie. Santé environnementale et médecine pour les enfants, avec Mélanie Popoff
- Santé publique France. Évaluation quantitative d’impact sur la santé (ÉQIS) de la qualité de l’air dans et autour des établissements scolaires. Pertinence, faisabilité et première étude nationale. 2024. Notamment : lien.
- Popoff M. Les perturbateurs endocriniens. Rue de l’échiquier, 2023.
- Site Internet de l’Alliance santé planétaire + LI FB IG
- Santé publique France. Impact de la pollution de l’air dans les établissements scolaires sur l’asthme des enfants de 6 à 11 ans : Santé publique France présente les premiers résultats de ses travaux. 2024. Notamment : lien.
- Santé publique France. Imprégnation de la population française par le cadmium. Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016. 2021. Notamment : lien.
- Baudry J et al. Association of frequency of organic food consumption with cancer risk: Findings from the NutriNet-Santé prospective cohort study. JAMA internal medicine, 2018. Notamment : DOI.
Davantage de références
- Ville de Strasbourg. Dispositif « Ordonnance verte ». Notamment : lien.
- Santé publique France. Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011 – Tome 3 : synthèse et conclusions. 2019. Notamment : lien.
- Site Internet de l’étude PÉLAGIE (Perturbateurs Endocriniens : Étude Longitudinale sur les Anomalies de la Grossesse, l’Infertilité et l’Enfance). Notamment : lien.
- Santé publique France. Expositions environnementales : les principales études de biosurveillance et d’imprégnation menées par Santé publique France. 2021. Notamment : lien.
- Benyamina A, Mouton S, Bernard J et al. Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu. 2024. Notamment : lien.
- Karr G, Prete G, Duboc S, Zmirou-Navier D. Management of links of interest in European Union expertise authorities dealing with plant protection products: comparative analysis and recommendations. Environmental Sciences Europe 2023. Notamment : DOI.
- Site Internet 1000 premiers jours.fr. Notamment : lien.
- Site Internet : Les Perturbateurs Endocriniens – Ma Maison. Notamment : lien.
- Site Internet Total Criminal. Notamment : lien.
Images notamment par Guillaume et Sayumi
« Résumé enrichi » de cet échange portant notamment sur la santé environnementale et médecine pour les enfants, avec Mélanie Popoff
Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes et j’ai laissé les enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.
Introduction – Mélanie Popoff : à la croisée de la médecine et de l’environnement
Alors que les problématiques environnementales occupent une place grandissante dans le débat public, Mélanie Popoff, médecin de santé scolaire et formée en santé publique, nous éclaire sur l’importance d’intégrer la santé environnementale dans la pratique médicale auprès des enfants.
Qui est Mélanie Popoff ?
Mélanie Popoff est une femme aux multiples casquettes. Cofondatrice de l’association Alliance Santé Planétaire, elle milite pour une approche globale de la santé, prenant en compte les impacts environnementaux. Auteure du livre « Perturbateurs endocriniens : on arrête tout et on réfléchit », paru en 2023, elle sensibilise le grand public à cette problématique.
Mais Mélanie Popoff est avant tout médecin. Spécialisée initialement en médecine physique et réadaptation neurologique, elle s’est ensuite tournée vers la santé publique et la santé scolaire.
Une mission de prévention dès le plus jeune âge
En tant que médecin de santé scolaire à Paris, Mélanie Popoff joue un rôle crucial : celui de la prévention et du dépistage auprès des jeunes enfants. Son objectif ? Agir en amont sur les déterminants de santé pour éviter l’apparition de maladies.
Ses consultations, d’une durée d’environ 45 minutes, lui permettent d’aborder des sujets aussi variés que la motricité, le langage, les troubles de l’apprentissage ou encore l’obésité. Mais au-delà des problématiques purement médicales, Mélanie Popoff s’attache également à prendre en compte les facteurs sociaux et environnementaux qui influencent la santé des enfants.
L’importance de la santé environnementale
Pour Mélanie Popoff, la santé environnementale représente un enjeu majeur, notamment chez les plus jeunes. En effet, les enfants sont particulièrement vulnérables aux expositions chimiques pendant leurs 1000 premiers jours de vie, ainsi que pendant la période de la puberté.
L’asthme, un marqueur des impacts environnementaux
L’un des principaux défis auxquels Mélanie Popoff est confrontée dans sa pratique est la recrudescence de l’asthme chez les enfants. Cette augmentation serait liée à de multiples facteurs environnementaux, comme l’humidité dans les logements ou la présence de polluants chimiques dans l’air intérieur.
Selon les chiffres de Santé publique France, 30 000 cas d’asthme seraient évitables chaque année chez les enfants de moins de 6 à 11 ans, rien qu’en réduisant leur exposition au formaldéhyde en milieu scolaire.
Adopter une « sobriété chimique »
Face à ces enjeux, Mélanie Popoff prône l’adoption d’une « sobriété chimique » dans notre quotidien. Cela passe par des gestes simples, mais déterminants pour notre santé et celle de la planète.
L’importance de l’alimentation
Selon la médecin, la première source de contamination aux perturbateurs endocriniens provient de notre alimentation. Ses principaux conseils ? Privilégier les produits bio, peu transformés et limiter les emballages plastiques.
En effet, deux tiers des pesticides sont des perturbateurs endocriniens, tandis que les produits ultra-transformés regorgent d’additifs et de substances toxiques provenant des emballages.
Le bio représente donc un levier d’action intéressant en matière de santé publique. Des études, comme la cohorte NutriNet-Santé, ont d’ailleurs démontré que les personnes consommant des produits biologiques présentent moins de risques de développer certaines pathologies, comme le cancer.
Réduire notre exposition aux produits chimiques
Au-delà de l’alimentation, Mélanie Popoff insiste sur l’importance de réduire notre exposition aux produits chimiques présents dans notre environnement quotidien.
Cela passe notamment par une utilisation raisonnée des cosmétiques, des produits d’entretien ou encore des parfums d’intérieur. Le textile constitue également une source non négligeable de contamination chimique.
En adoptant une « sobriété chimique« , nos gestes du quotidien deviennent un moyen d’améliorer notre santé, tout en préservant l’environnement.
Une approche globale de la santé
Au-delà des conseils pratiques, Mélanie Popoff replace la santé environnementale dans une perspective plus large, celle de la « santé planétaire« .
En effet, les mesures préconisées pour réduire notre exposition aux substances toxiques (produits bio, locaux, moins transformés, etc.) s’inscrivent dans une démarche éco-responsable globale. Elles contribuent ainsi à la préservation de notre capital santé, mais aussi de celui de la planète.
Lutter contre les inégalités sociales de santé
Par son approche transversale, la médecine environnementale offre également un levier d’action contre les inégalités sociales de santé. C’est dans cette optique que la ville de Strasbourg a mis en place l' »Ordonnance verte » : un dispositif offrant à des femmes enceintes des paniers de produits bio chaque mois, ainsi que des ateliers de sensibilisation.
En rendant accessibles au plus grand nombre des pratiques vertueuses pour la santé et l’environnement, de telles initiatives permettent de réduire les écarts de santé liés aux conditions socio-économiques.
Une vision holistique de la médecine
En définitive, l’approche prônée par Mélanie Popoff représente une évolution majeure dans la pratique médicale. Celle d’une médecine holistique, prenant en compte l’ensemble des déterminants de santé, qu’ils soient biologiques, sociaux ou environnementaux.
Car comme le souligne la médecin, « le corps est une interface avec l’environnement« . Une phrase qui résume à elle seule l’importance de repenser notre rapport à l’environnement, pour le bien-être des générations présentes et futures.