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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Polluants dans les produits de consommation : que peuvent savoir les fabricants ?”, ainsi que la transcription et le podcast associés.
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Transcription de « Polluants dans les produits de consommation : que peuvent savoir les fabricants ? »
Bonjour les parents verts et prudents !
Comment entourer les enfants d’un environnement favorisant la santé ? C’est notamment en sachant où se trouvent les polluants dans les produits du quotidien. Dans la vidéo d’aujourd’hui, je réponds à la question d’Arnaud, qui porte sur le niveau d’informations dont dispose les entreprises qui mettent en vente ces produits ; et on va voir ensemble comment on peut en tenir compte dans nos actions de parents.
Santé environnementale pour parents – Les essentiels pour bien démarrer
Bonjour à tous !
Bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Je suis Guillaume. Sur cette chaine, je partage des conseils et des astuces pour vous aider à entourer les enfants d’environnements plus sains. Des environnements avec moins de pollutions et plus de nature. Si c’est votre première visite, alors je vous invite à télécharger mon mini-guide offert (pdf ou mp3). Ce guide vous donne les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents. Le lien est notamment dans la description.
Polluants dans les produits de consommation : où trouver des informations ?
Aujourd’hui, je réponds à la question d’Arnaud, qui me demande : « Hier j’étais dans un magasin d’ameublement, je voulais acheter une commode pour la chambre de mon fils. J’ai demandé des informations sur la composition au vendeur et il n’a pas su me répondre, ce à quoi je m’attendais. Mais il a aussi ajouté que le fabricant ne le savait probablement pas, lui non plus. Ton avis ? »
Merci pour ta question Arnaud, qui me semble présenter de forts enjeux, quand on souhaite réduire les expositions préoccupantes pour ses enfants. Et je crois que les réponses dépendent beaucoup du produit que tu considères.
Ta question me fait notamment penser à certaines auditions, qui avaient été faites par une commission d’enquête parlementaire en 2020, dont le travail portait sur l’évaluation des politiques publiques de santé environnementale, en France. Dans le rapport de cette commission, une section est intitulée « Les entrepreneurs ne connaissent pas la santé environnementale ». Bon, au-delà de la généralisation un peu provocatrice, les personnes auditionnées ont apporté des précisions que j’ai trouvées intéressantes. Par exemple, selon Christian Zolesi, qui est présenté comme « expert indépendant en Qualité et Risques des Produits de consommation », donc un consultant auprès d’entreprises mettant des produits sur le marché, « Actuellement, nous avons l’impression que les produits arrivent de nulle part, qu’ils tombent du ciel. Le consommateur n’en connaît ni la composition ni les conditions de fabrication. »
Faible connaissance des expositions
Nous avons déjà évoqué le grand nombre de substances chimiques auxquelles nos enfants peuvent être exposés, et les connaissances limitées sur la toxicité de ces substances. Ici, on parle d’un autre type de difficulté, celui de nos connaissances limitées sur les expositions concrètes de nos enfants. Christian Zolesi ajoute « Il est aussi problématique de savoir où sont les substances, de quoi sont faits les produits qui nous entourent. » Puis il illustre ces propos, avec un exemple qui se rapproche de celui évoqué dans la question d’Arnaud : « La table de cette salle, par exemple, a sûrement été fabriquée avec du bois, mais aussi avec des colles, des vernis… et les gens qui l’ont achetée n’avaient sans doute pas l’information. »
Effectivement, les meubles sont un exemple de produit qui n’affiche pas sa composition avec une étiquette collée dessus, comme pour un produit cosmétique par exemple. On peut aussi penser à des produits un peu intermédiaires, comme les vêtements par exemple, qui présentent une étiquette informant sur le type de fibre utilisée, mais sans information sur les autres substances. Par exemple : les colorants ou les PFAS. Et d’ailleurs, si vous voulez approfondir ce sujet des substances présentes dans les vêtements, je vous renvoie à la vidéo dédiée, qui apparait à l’écran et que je mets en description.
Plus généralement, toujours selon Christian Zolesi, « Il faut améliorer la communication d’informations sur la composition des produits. Aujourd’hui, de nombreux professionnels ne savent pas de quoi sont faits les produits qu’ils commercialisent. C’est une lacune de plus en plus lourde de conséquences. » De même, selon Sylvie Gillet, responsable du pôle biodiversité et santé des Entreprises pour l’environnement, « Les chaînes de valeur longues et mondialisées réduisent la possibilité de produire de manière transparente et sûre. »
Mélanges inclus
Et puis, même quand un produit présente une étiquette, les informations de composition peuvent s’avérer assez incomplètes. Par exemple, de nombreux produits ménagers vendus aux consommateurs contiennent (ce que l’on appelle des) MiM (Mixture in Mixture ; en français, des mélanges inclus (« mélange dans le mélange »)), dans l’objectif d’apporter certaines propriétés. Par exemple : un mélange colorant ou conservateur. Très souvent, la composition de ces MiM s’avère partiellement connue, voire inconnue des metteurs sur le marché de ces produits.
Selon le règlement CLP, c’est-à-dire la réglementation européenne sur la classification et l’étiquetage des produits chimiques, « Les mélanges pour lesquels la transmission d’informations n’est pas obligatoire peuvent également être utilisés dans la formulation d’autres mélanges quant à eux classés (mélange dans un mélange, ou MiM), ce qui peut entraîner des lacunes dans la connaissance de leur composition. » La méconnaissance de la composition des MiM, par les metteurs sur le marché, ne permet donc pas de garantir l’absence de substance préoccupante dans les produits ménagers.
Approche de sobriété chimique
À mon sens, ces éléments nous invitent, eux aussi, à considérer un certain niveau de sobriété dans notre utilisation des produits de consommation courante, afin d’éviter des expositions potentiellement préoccupantes pour nos enfants. Ces éléments nous invitent également à nous tourner vers les produits les plus simples. Par exemple : avec des matières brutes ou peu transformées. Ou encore avec un minimum d’ingrédients, dont la toxicité ne fait pas débat.
Par exemple, plutôt que d’utiliser de multiples produits ménagers contenant des MiM, d’après Santé publique France, « on peut n’utiliser qu’un seul produit pour les différentes surfaces (évier, plan de travail, sol, douche…). […] On peut aussi utiliser des ingrédients traditionnels, moins agressifs pour l’environnement et la santé […] : vinaigre blanc, savon noir, bicarbonate de soude… »
Voilà ces éléments de réponse. S’ils vous paraissent utiles, vous pouvez liker, vous abonner et clocher si pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise leur diffusion. À bientôt !
Références. Polluants dans les produits de consommation : que peuvent savoir les fabricants ?
- Toutut-Picard, É et al. Rapport fait au nom de la Commission d’enquête sur l’évaluation des politiques publiques de santé environnementale. 2020. Notamment : lien. Et aussi :
- Zolesi C. Il faut instaurer une carte d’identité pour les produits. Tribune. Le Monde. 2018. Notamment : lien. Et notamment :
- Santé publique France (SpF). Site internet des 1000 premiers jours. En pratique. 2021. Notamment : lien. Et aussi :
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Évaluation des effets sensibilisants ou irritants cutanés des substances chimiques présentes dans les articles chaussants et textiles d’habillement. 2018. Notamment : lien.
Images notamment par Guillaume et Sayumi