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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « un enfant sain, un monde sain : créer un chez soi plus sûr, plus vert, plus propre »
de Christopher Gavigan, 348 pages, publié en 2008
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Christopher Gavigan est un ancien président de l’association Healthy Child, Healthy World (soit en français : Un enfant sain, un mode sain », une ONG de santé environnementale, spécialisée dans les enjeux liés aux enfants. Il est aujourd’hui entrepreneur.
Ce livre est un guide pratique pour parents, visant à améliorer la santé des enfants en éliminant les polluants de leur environnement.
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Une parentalité simple, incluant un environnement minimaliste, est un moyen simple et pratique de diminuer l’exposition des enfants aux substances toxiques, notamment car :
- les sources d’émissions de substances sont moins nombreuses ;
- la poussière, sur laquelle adhèrent de nombreuses substances préoccupantes, s’accumule dans moins de recoins et est plus facile à nettoyer.
- Créer un environnement minimaliste peut s’appuyer sur des principes simples, incluant :
- seuls les objets très utiles et très aimés sont gardés ;
- « si un objet rentre, alors un objet sort ».
- Selon la réglementation en vigueur, pour des raisons de secret industriel, la composition complète des produits ménagers n’a pas à être explicité sur l’étiquetage. De plus, des termes comme « forêt de pins » ou « arôme citron » ne permettent pas de faire le lien avec les substances impliquées.
- La santé des enfants s’améliorerait s’ils mangeaient moins de sucre raffiné… et probablement aussi s’ils mangeaient moins de substituts au sucre (aspartame, saccharine…), qui sont souvent des substances controversées.
- La théorie appelée « hypothèse hygiéniste » affirme que nos efforts pour vivre dans des environnements sans microbe contribuent à l’augmentation des cas d’asthme et d’allergies.
- Les poissons qui se trouvent en haut de la chaîne aquatique (les gros prédateurs comme le requin, les grands thons, l’espadon…) sont les poissons qui accumulent le plus de mercure, un métal toxique pour le développement du cerveau des enfants. Les petits poissons seront donc préférés – anchois, sardines, morue… – sauvages, de préférence ;
- Quatre jours de nourriture issue de l’agriculture biologique suffisent à ce que les urines ne contiennent plus de pesticides.
- Si manger uniquement des fruits et légumes bio n’est pas faisable d’un point de vue budgétaire, les parents pourront focaliser leurs efforts sur ceux qui contiennent le plus de résidus de pesticides. Cette approche est une déclinaison de la loi 20/80 (loi de Pareto).
- La plupart des pesticides fonctionnent en attaquant le système nerveux des insectes. Compte tenu des nombreux points communs entre les systèmes nerveux de différentes espèces, ce mécanisme de toxicité peut mener à un enjeu sanitaire, en particulier pour les enfants.
- Des composants de certains contenants en plastiques peuvent migrer vers les aliments qu’ils contiennent.
- Concernant les jouets, les contrôles réglementaires en vigueur ne permettent pas d’assurer l’innocuité de certains modèles. C’est notamment le cas de ceux fabriqués dans des pays à bas coûts de production et présentant des réglementations sanitaires plus permissives.
- 85 % de la saleté présente au domicile provient de l’extérieur, amenée par les chaussures.
- Les filtres d’eau du robinet à base de charbon actif (type Brita) permettent de diminuer la teneur en chlore, en particules et en polluants organiques, ce qui est appréciable. Néanmoins, ces filtres sont inefficaces sur les pesticides, les microbes et les métaux lourds.
- Ce type de filtre doit être renouvelé régulièrement, afin de maîtriser le risque de développement bactérien et de relargage de particules.
- Les bonnes pratiques recommandées dans le livre incluent :
- préférer des ustensiles de cuisson en inox ; éviter ceux contenant du Teflon (PFOA) ;
- éviter d’utiliser des contenants en plastiques, notamment ceux où sont inscrits les numéro 3 ou 7, en particulier ceux qui sont chauffés au contact d’aliments ; préférez les contenants en verre, en céramique ou en inox ;
- préférer les produits cosmétiques écolabellisés et contenant un nombre limité d’ingrédients, dont des matières naturelles brutes ou peu transformées. Les vernis à ongles font partie des cosmétiques les plus préoccupants ;
- éviter les produits parfumés ;
- éviter les lingettes pour bébé. Lorsque cela est possible, une serviette en papier ou en tissu et imbibée d’eau suffit généralement à nettoyer un bébé ;
- préférer les jouets présentant le moins de sources de substances suspectes : sans plastique (surtout les plastiques mous et le PVC (« n°3 » ou « PVC » inscrit dessus), surtout pour les jouets bons marchés), sans peinture ni revêtements (notamment s’ils viennent de Chine ou d’Inde ou s’ils datent d’avant les années 1980) ;
- privilégier les vêtements de seconde main (amis, famille, dépôts…), dont la teneur initiale en produits chimiques aura été diminuée par des lavages répétés ;
- laver les vêtements neufs avant de les faire porter à des enfants ;
- en cas de contraintes budgétaires et de besoin d’acheter des vêtements neufs, les pyjamas écolabellisés constitueront une priorité, au regard du temps de contact journalier avec les enfants ;
- choisir des matelas bio, faits de coton ou de laine, et considérer l’achat d’un berceau en bois massif ;
- préférer les sacs d’écoles sans PVC, faits à partir de tissu ou de polyester ;
- faites pousser des légumes avec vos enfants, notamment parmi ceux qui poussent le plus vite : tomates, concombres, poivrons, carottes… L’arrosage pourrait devenir un rituel conduisant à des temps de qualité passé ensemble ;
- ôter ces chaussures avant de rentrer dans la maison, après les avoir frottées sur un paillasson ;
- laver vos mains et celles des enfants en rentrant à la maison et avant de manger ;
- si vous souhaitez consommer de l’eau en bouteilles, privilégier celles dont le plastique est marqué n°1, n°2, n°4 ou n°5.
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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Les fragrances synthétiques, qui sont des cocktails pouvant inclure jusqu’à des centaines de substances chimiques, sont de classiques déclencheurs de réactions allergiques et de troubles respiratoires.
[Sur l’étiquetage d’un produit alimentaire], les ingrédients sont listés selon leur contribution en poids. Si vous ne reconnaissez pas les quelques premiers, il s’agit d’une « drapeau rouge » indiquant que cet aliment n’est probablement pas très riche en micro-nutriments.
Choisissez les produits « sans conservateur ». Les conservateurs aident à étendre la date de péremption d’un aliment, mais leurs ingrédients ne sont souvent pas sûrs.
Certaines bactéries sont des parties naturellement bénéfiques de notre écosystème corporel, donc les tuer peut endommager la peau et affaiblir le système immunitaire.
Les parents ne vont pas gagner chaque bataille ; les enfants vont manger des bonbons aux fêtes d’anniversaires et se ruer sur des hot dogs pendant des matches. Les clés sont la modération et le discernement – et apprendre à se demander « Y-t-il une option plus saine ? Une qui est moins transformée ? »
Tout particulièrement, les femmes enceintes devraient essayer de manger bio en routine, pour le bien de leur enfant en développement. Et nourrir un nourrisson avec de la nourriture bio pour bébé devrait être une priorité.
Le corps élimine très lentement les PCB (cela prend environ 10 ans pour se débarrasser de la moitié du dîner d’hier soir) ; le mercure a une demi-vie de 70 jours (donc une femme qui espère devenir enceinte peut nettoyer son corps en à peu près un an).
Les additifs chimiques – conservateurs, saveurs et couleurs – trouvés dans [les aliments très transformés] ont un impact sanitaire disproportionnellement plus grand sur les enfants que sur les adultes.
Cela s’est renforcé quand je suis devenu parent. Quand je lisais ce que les pesticides faisaient aux insectes et aux petits animaux, je pensais « Pourquoi exposerais-je mon enfant à ça ? ». Cela n’avait pas de sens.
Le PFOA, le produit chimique utilisé pour faire le Teflon et d’autres surfaces antiadhésives, est maintenant trouvé dans le sang de presque tous les Américains et a été listé par l’EPA [l’agence de protection de l’environnement américaine] comme « probablement cancérogène pour l’homme ».
Le choix est clair : notre propre lait est, incontestablement, le meilleur aliment pour votre bébé – bien meilleur que le lait artificiel. C’est la conclusion à laquelle je suis arrivé après plus de deux ans à étudier les données sur la contamination du lait maternel par les produits chimiques.
100 : pourcentage des femmes en âge de procréer et qui ont des phtalates dans leur corps, probablement à cause de l’usage de cosmétiques.
0 : le nombre d’études épidémiologiques portant sur l’impact des phtalates sur le développement du fœtus humain.
Un large pourcentage des cancers infantiles est dû à des expositions environnementales, incluant celles des pères et des mères avant la conception, ainsi que celles des mères durant la grossesse. La prévention peut donc s’appliquer.
Si un jouet a la même odeur qu’un nouveau rideau de douche, il contient probablement des phtalates.
Malgré le fait que la Commission de sécurité des produits de consommation américaine [U.S. Consumer Product Safety Commission] ait demandé aux fabricants américains de retirer les phtalates des tétines pour bébés et des jouets à mordiller pour les enfants de moins de trois ans, ils sont nombreux à ne pas s’être exécutés.
Tous les jouets impliqués dans les rappels récents – concernant le plomb et des revêtements – ont été fabriqués en Chine. En fait, 80 % des jouets dans le monde sont fabriqués en Chine. Comment faire pour s’assurer que les jouets de nos enfants sont sans danger ?
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La suite de cette chronique se trouve ici : Viser un enfant sain dans un monde sain, avec Christopher Gavigan (5/5)
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Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.
Photo par David Grant