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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous !
Cet article porte sur comment moins exposer les enfants aux polluants issus des produits ménagers.
En 2015, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) a publié un rapport sur les produits ménagers. Ce rapport a pour titre « Utilisation de produits ménagers et qualité de l’air intérieur : enjeux sanitaires, substances d’intérêt, bonnes pratiques » [1]. Il présente des études menées dans le cadre du Plan d’actions sur la Qualité de l’Air Intérieur (PQAI). En effet, ce plan demande de « travailler sur l’information et l’étiquetage pour certains produits de consommation les plus émetteurs en polluants volatils. [2]
Expositions aux polluants issus des produits ménagers
Mesures en conditions réelles
Ce rapport présente notamment une nouveauté intéressante en termes d’évaluation des risques. Les expositions aux polluants émis par les produits ménagers se caractérisent par des mesures réalisées en conditions réelles. En effet, ces mesures proviennent de tests effectués dans une maison expérimentale [3].
Variété des produits testés
Ces tests ont porté sur 19 produits ménagers, identifiés comme les plus émissifs par des tests préalables en laboratoire. Ces produits correspondent à des types et des formats variés. Par exemple : produit vaisselle, Javel, nettoyant multi-usage, nettoyant WC, nettoyant salle de bain, nettoyant vitres, dépoussiérant meuble, nettoyant pour entretien du sol, de parquets cirés ou vitrifiés, nettoyant cuisine, …
Usages considérés
Les évaluateurs ont construit plusieurs scénarios d’exposition. Ces scénarios décrivent des utilisations de produits ménagers plus ou moins à risques. En particulier, ils se définissent par plusieurs composantes. Par exemple : temps et fréquence d’utilisation, pièces nettoyées, pratiques d’aération et de rinçage surfaces nettoyées après l’utilisation du produit. puis, les évaluateurs ont notamment appliqué des méthodes classiques d’évaluation des risques.
Polluants issus des produits ménagers : à retenir
Voici les principales conclusions du rapport de l’Ineris.
Expositions chroniques
- Concernant les risques chroniques, c’est-à-dire ceux liés à une utilisation de routine.
« Des risques pourraient apparaître » dans le cas de nettoyages fréquents, dans des bâtiments où la ventilation est faible et sans la mise en œuvre de bonnes pratiques d’utilisation. Les bonnes pratiques recommandées sont les suivantes.
-
- Respecter les recommandations du fabriquant. Et aussi :
- Rincer après l’utilisation. Et également :
- Aérer la pièce après utilisation, par une ouverture sur l’extérieur, pendant au moins dix minutes, été comme hiver.
Pics d’exposition
- Concernant les risques liés à des expositions de courte durée, c’est-à-dire ceux liés à une unique utilisation.
« Certains produits pourraient générer des risques […] Les effets associés pourraient être une irritation des yeux et des voies respiratoires. »
Les substances identifiées comme les plus préoccupantes sont l’acroléine et le formaldéhyde. Selon les tests effectués, le format « spray » s’est révélé le plus émissif.
Ménage et pics d’ozone
Le rapport de l’Ineris a aussi étudié la formation de composés secondaires. Ces composés ne proviennent pas directement des nettoyants. Ils sont produits, dans un second temps, par des réactions chimiques dans l’air intérieur.
Selon ce rapport, une partie du formaldéhyde produit provient d’une réaction avec l’ozone. Cette observation conduit à la recommandation d’une bonne pratique supplémentaire. « Eviter d’utiliser des produits ménagers en présence de concentrations significatives en ozone« . Par exemple : épisodes de pollution, traitement de l’air intérieur à l’ozone, etc.
Pour conclure cet article portant sur les polluants des produits ménagers, j’aimerais avoir votre avis. Par exemple, je ne connaissais pas cette dernière recommandation… intéressante ! Plus généralement, ces résultats suggèrent que les produits ménagers sont des contributeurs significatifs à la dégradation de la qualité de l’air intérieur. Pour diminuer leur impact, je vous recommande de lire aussi les recommandations de l’article Pollution de l’air intérieur : comment bien choisir ses produits ménagers ?
Photos notamment par jean-louis Zimmermann et Benoît Meunier
Références – Polluants issus des produits ménagers
- Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS). Utilisation de produits ménagers et qualité de
l’air intérieur : enjeux sanitaires, substances d’intérêt, bonnes pratiques. 2015. Notamment : lien. Et aussi : - Ministère chargé de l’Ecologie. Ministère chargé de la Santé. Plan d’actions sur la Qualité de l’Air Intérieur (PQAI) – 2013. Notamment : lien. Et également :
- Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Maison Automatisée pour des Recherches Innovantes sur l’Air (MARIA). Notamment : lien. Et aussi :
- Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Institut de Recherches sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon (IRCELYON). Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS). Activités DOmestiques et Qualité de l’air intérieur (ADOQ). Programme de recherche interorganisme pour une meilleure qualité de l’air à l’échelle locale (PRIMEQUAL). Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Ministère chargé de l’Ecologie. Notamment : lien.
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