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Un air respirable ? L’avis du Pr Francelyne Marano (3/5)

La pollution de l’air, à l’intérieur des locaux comme à l’extérieur, est un problème majeur de santé environnementale touchant aussi bien les pays développés que ceux en développement. - Organisation mondiale de la santé (OMS)

D’après certaines recherches, la consommation d’antioxydants pourrait contribuer à protéger de la pollution de l’air. Alors, mangez des mûres, des prunes, des framboises, des fraises ou des artichauts, du chou rouge, des asperges, des brocolis. - Pr René Frydman

Chronique de « Notre air est-il respirable ? »

air respirable Marano 0

de Lise Loumé, avec le Pr Francelyne Marano, 168 pages, publié en 2018

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Lise Loumé est journaliste scientifique, spécialisée dans le domaine de la santé. Francelyne Marano est professeur émérite de biologie cellulaire et de toxicologie à l’université Paris Diderot ; elle a été lauréate du Prix Environnement-Santé du ministère de l’environnement, pour ses travaux sur les mécanismes de toxicité respiratoire des polluants atmosphériques.

Ce livre vise à distinguer « le vrai du faux » concernant la pollution de l’air, en extérieur et à l’intérieur de bâtiments. Il présente également les bonnes pratiques permettant de diminuer son exposition.

Cet article est le troisième d’une série qui débute ici : Un air respirable ? L’avis du Pr Francelyne Marano (1/5)

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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »

Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.

  • Les personnes « sensibles » sont celles dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics de pollution. Par exemple : greffés pulmonaires, fumeurs, personnes diabétiques, immunodéprimées, souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire et, infectieux, etc.
  • Les personnes « vulnérables » sont les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, les seniors de plus de 65 ans, les personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires chroniques, insuffisants cardiaques ou respiratoires (dont les asthmatiques).
  • La pollution atmosphérique perturbe le développement du fœtus et du jeune enfant, pouvant conduire à des troubles divers : faible poids à la naissance, retard de croissance, asthme, etc.
  • La pollution atmosphérique peut également être un enjeu en dehors des villes, notamment dans le cas où des sites industriels polluants se trouvent à proximité.
  • En règle générale, l’air le plus sain se trouve à distance des grandes villes, sur le littoral ou, encore mieux, dans les zones montagneuses où la densité de population est plus faible. Typiquement : Auvergne, Pyrénées, Alpes… en dehors de certaines zones comme la vallée de l’Arve (forte présence de chauffages au bois et proximité avec l’entrée du tunnel du Mont Blanc).
  • La pollution atmosphérique est généralement constituée de plusieurs polluants. Si oxydes d’azote, particules fines, ozone, etc. pénètrent au même moment dans un organisme, le risque pour la santé peut augmenter, sans que cela soit bien quantifié : il faudrait tester les interactions de dizaines de substances entre elles, ce qui est difficile en pratique.
  • Peut-on encore faire du sport dans les grandes villes présentant de la pollution atmosphérique ? En règle générale, la réponse est oui. Par exemple, d’après des études de l’université de Cambridge, la pratique du vélo reste bénéfique même dans les villes les plus polluées du monde, comme Delhi et Shanghai… à condition de ne pas rouler plus de 30 minutes. A Paris, les bénéfices sanitaires surpassent les troubles sanitaires jusqu’à 8 heures de pratique, dans des conditions moyennes de qualité de l’air. Mais en cas de pic de pollution, la pratique devra être réduite, par exemple à moins de 45 minutes si la concentration en particules fines atteint 75 microgrammes par mètre cube.
  • Les masques de chirurgien sont inefficaces pour se protéger des particules fines (< 2,5 µm) et de nombreux gaz polluants.
  • Contrairement à une idée reçue, les sprays d’intérieur n’assainissent pas l’air des bâtiments. Au contraire, ils démultiplient les substances préoccupantes qu’on y respire.
  • Concernant les produits ménagers, si on souhaite éviter de devoir lire attentivement toutes les étiquettes du rayon ménager, il est recommandé, surtout pour les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants, de privilégier les produits tels que le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc ou d’alcool, les savons noir et de Marseille, etc. A défaut, les produits sans symbole de danger et écocertifiés pourront être choisis.
  • Dans les environnements intérieurs, les autres sources de pollution incluent les cosmétiques, les insecticides, les matières plastiques, les peintures et les meubles rembourrés de matières anti-inflammables.

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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »

Faut-il protéger sa peau avant de sortir ? « Bouclier urbain », city block, city defense… Ces allégations sur des produits cosmétiques se sont multipliées ces dernières années en Asie puis dans le reste du monde, face à la préoccupation grandissante par rapport aux effets des polluants sur la peau. La plupart des grandes marques ont investi le créneau des produits estampillés « anti-pollution ». À défaut de disposer de travaux scientifiques réalisés par des universitaires sur l’efficacité de ces produits sur la peau, ces grandes sociétés réalisent leurs propres études sur des femmes volontaires dans les pays les plus pollués, en Chine ou au Mexique par exemple. Elles montrent que la pollution augmente la production de sébum, fragilise la barrière cutanée et aggrave des problèmes de peau existants. Des travaux identifient les rayons UVA comme facteur aggravant de l’impact de la pollution sur la peau. D’où des produits anti-pollution associant souvent des antioxydants, bien connus des produits anti-âge, et des filtres UV, que l’on retrouve dans les crèmes solaires et qui sont souvent des nanoparticules !

Contrairement aux crèmes solaires, il n’existe pas à l’heure actuelle de protocoles standardisés pour mesurer l’efficacité de ces produits. Chaque marque base ses affirmations sur ses propres méthodes de tests. Par conséquent, les fabricants ne sont pas en mesure d’indiquer au consommateur le niveau de protection offert contre la pollution. Impossible donc de savoir pour l’instant si ces produits nous protègent vraiment.

Jusque dans les années 1980, l’on pensait que la qualité de l’air intérieur était la même que celle de l’air extérieur. Mais les mesures ont montré que l’air des bâtiments est généralement plus pollué que celui de la rue. D’une part, le confinement concentre les polluants. D’autre part, aux polluants qui proviennent de l’extérieur s’ajoutent ceux propres à l’intérieur.

Les murs, les portes, les rideaux constituent autant de barrières visuelles entre notre logement et l’extérieur. Mais ces frontières sont loin d’être infranchissables pour les particules fines, le dioxyde d’azote et le benzène issus du trafic routier. La pénétration de ces derniers dépend de l’emplacement du bâtiment : s’il est situé en bordure d’une route passante, les habitants sont exposés à l’intérieur… comme s’ils étaient à l’extérieur ! En s’éloignant du trafic, l’exposition diminue. Sur le plan horizontal, mais aussi vertical. En effet, plus on monte dans les étages et moins les polluants entrent. Dans les grandes villes, il vaut mieux s’éloigner des grands boulevards ou préférer le cinquième étage au rez-de-chaussée.

En 2015, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a recensé au moins 661 substances potentiellement relâchées par les meubles ! Trente et une ont été considérées comme prioritaires, du fait de leur possible dangerosité sur la santé. Quelques-unes sont classées cancérigènes, mutagènes, ou encore toxiques pour la reproduction par la réglementation européenne ou le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Parmi ces composés, l’on trouve le trichloréthylène, neurotoxique et cancérigène certain pour le CIRC, l’acétaldéhyde, classé dans la catégorie des « cancérigènes probables », le benzène et le formaldéhyde, classés « cancérigènes certains » et suspectés d’effets sur le système nerveux et hormonal.

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La suite de cette chronique se trouve ici : Un air respirable ? L’avis du Pr Francelyne Marano (4/5)

Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, présentes dans leur environnement, car les effets potentiels pourraient être graves ou pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.

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Photo par Jo Zimny Photos

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