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Bonjour à tous !
Cet article porte sur la qualité de l’air intérieur dans les écoles et les crèches.
Le Guide Pratique pour une meilleure qualité de l’air dans les lieux accueillant des enfants [1] a été publié en 2015 par le ministère en charge de l’environnement. Dans l’objectif de protéger la santé des enfants, ce guide présente notamment des actions permettant de préserver la qualité de l’air intérieur dans les écoles et les crèches.
Voici une sélection de recommandations issues ou déduites de ce guide. Elles peuvent s’appliquer aussi dans un cadre privé, pour protéger la santé de ses enfants.
Qualité de l’air intérieur dans les écoles et les crèches : bonnes pratiques issues du guide de référence en France
- lors du choix d’un nouveau logement, évitez notamment la proximité avec des sources potentielles de pollution. Par exemple, éviter les emplacements se trouvant :
- à moins de 100 m d’une gare routière,
- à moins de 200 m d’un axe routier à fort trafic. Le guide propose comme référence un trafic moyen journalier annuel (TMJA) de plus de 7 000 véhicules par jour. Cette information peut être obtenue auprès de différents organismes, en fonction du type d’axe routier considéré : sociétés d’exploitation des autoroutes, Directions Départementales des Territoires (et de la Mer) (DDT(M)), Conseils Généraux, etc. Un appel auprès de votre mairie vous permettra d’être orienté vers l’interlocuteur approprié,
- à moins de 200 m d’un parking à fort trafic. Par exemple : centre commercial (> 1 000 places) ou centre-ville à forte rotation,
- à moins de 200 m d’une station-service,
- à moins de 3 km d’une installation industrielle pouvant générer de fortes émissions atmosphériques. Par exemple : industrie chimique, parachimique, pétrochimique, métallurgique, sidérurgique ; installation de combustion du type centrale thermique, chaufferie collective, incinérateur ; parc de stockage d’hydrocarbures ; industrie du bois, papier ou carton ; etc.
Réduire les sources d’émission
- privilégier des produits de construction et de décoration étiquetés A+, pour les travaux en cours ou à venir ;
- lors d’un renouvellement de mobilier, privilégier des meubles peu émissifs ; par exemple ceux labélisés NF Environnement Education, Ecolabel européen, etc.
- en cas d’achat de meubles neufs, les déballer et les stocker dans une pièce ventilée, pour qu’ils puissent « dégazer » avant de les introduire dans une pièce occupée. Le guide évoque un délai minimum de 4 semaines ;
- s’assurer que les bouches ou les grilles d’aération sont libres de toute obstruction. Les nettoyer régulièrement (une fois par an minimum) pour que le flux d’air extérieur reste maximal ;
Produits ménagers
- privilégier des produits de nettoyage dont les émissions attendues sont les moins toxiques : pas pictogramme de danger, écolabel européen, non-parfumés, etc.
- limiter le nombre de produits d’entretien utilisés. Un nombre limité de produits permet de diminuer les risques de mélanges dangereux, la diversité de substances émises dans l’air, les quantités consommées et le nombre de produits stockés (produisant des émissions diffuses si l’étanchéité du contenant est imparfaite, ce qui est classiquement observé). Dans ce cadre, certains produits multi-usages peuvent être utiles ;
- limiter l’utilisation d’Eau de Javel à des cas spécifiques de désinfection, comme une éradication de moisissures par exemple ;
- éviter les produits ménagers se présentant sous forme de vaporisateurs ;
- dans la mesure du possible, faire le ménage dans une pièce lorsque des enfants ne s’y trouvent pas ;
Poussières extérieures
- mettre en place de quoi essuyer ses pieds à chaque entrée de la maison, afin de réduire les apports de poussières provenant de l’extérieur ;
- maintenir un taux d’humidité entre 30 et 60 %. Des hygromètres (capteurs mesurant le taux d’humidité) sont facilement trouvables dans le commerce aujourd’hui ;
- minimiser l’application de pesticides : étude des alternatives possibles, utilisation localisée et à une fréquence aussi faible que possible, etc.
- éviter d’utiliser des bougies parfumées ou de l’encens quand des enfants sont présents dans la pièce ;
- limiter l’utilisation de désodorisants non-combustibles : bombes aérosols, « épurateurs d’air », etc.
Qualité de l’air intérieur dans les écoles et les crèches : éclairage complémentaire
Le contenu de ce guide me parait bien utile, même en dehors des écoles et des crèches ! Si vous suivez le blog Santé des enfants et environnement, il aura été l’occasion de quelques rappels intéressants. Par exemple : produits ménagers, aération, meubles, poussières. Ce guide donne aussi un premier aperçu de sujets que j’aurai l’occasion d’approfondir par la suite. Par exemple : les sources de pollutions de proximité (stations-services, axes routiers à fort trafic, installations industrielles, etc.) et les désodorisants d’intérieur (bougies, encens, spray, etc.).
Pour conclure cet article sur la qualité de l’air intérieur dans les écoles et les crèches, j’aimerais avoir votre avis. En particulier, y-a-t-il des recommandations nouvelles pour vous ? Rencontrez-vous certaines difficultés pour les mettre en œuvre ? Vos retours d’expériences m’intéressent : partagez-les dans les commentaires !
Photos notamment par Allison Meier et Jon Kline
Et aussi : Musique par Ronan Vernon
Références – Qualité de l’air intérieur dans les écoles et les crèches
- Ministère chargé de l’Écologie. Guide Pratique pour une meilleure qualité de l’air dans les lieux accueillant des enfants. Version mise à jour en février 2016. Notamment : lien.
7 Responses
Merci Guillaume de nous rappeler l’existence et les recommandations de ce guide!
Je me demande comment il a été diffusé aux établissements scolaires, j’espère qu’il l’a été largement!
Parmi les recommandations, je ne trouve pas la recommandation no 1, ouvrir les fenêtres 10 minutes par jour? 😉 (en faisant bien attention à la sécurité des enfants bien sûr)
Dans la crèche de ma fille, je vois rarement des fenêtres ouvertes, je me demande souvent si le système de ventilation est efficace… La directrice de la crèche nous dit qu’il y a des mesures de contrôle de qualité de l’air faits régulièrement qui montrent qu’il n’y a pas de problème… A-t-on un REX chiffré avec mesures à l’appui sur l’efficacité des systèmes de ventilation par rapport à la problématique de la qualité de l’air intérieur?
Je ne sais pas trop à quoi fait référence la directrice de la crèche de ta fille.
Une campagne « pilote » de mesure de la qualité de l’air à été réalisée il y a quelques années, pour préparer le nouveau dispositif de surveillance, dont les textes sont sortis il y a quelques mois. Seulement deux polluants sont concernés : formaldéhyde et benzène.
Le nouveau dispositif propose soit de réaliser des mesures soit de mettre en place les bonnes pratiques décrites dans ce guide. Autant dire que l’on s’attend à peu de mesures effectivement réalisées 🙂
Dans ce cadre, à quoi fait référence la directrice ? Peut être à des mesures de confinement (genre concentration en O2 et en monoxyde de carbone), surtout si tu as évoqué l’efficacité de la ventilation dans ta question
J ai achetée des meubles pour ma fille de 4 ans, car dans la description de ceux-ci il était écrit bois, mais en retournant sur le site Maisons du monde, je me suis appercu qu il y avais des info complémentaire, et la je vois qu il sont en panneaux de particules.
Entre temps je les reçois, et je demande de suite le retour en leur expliquant que il n y avait aucunes info sur le taux de COV, donc aucunes classification.
J ai été jointe par une résponsable qualité qui m affirme que tout leur mobilier etait classés et qu il répondait a la réglementation REACH je lui ai alors demandée pourquoi cela n apparaissait nulle part, que cela donnerait une valeur ajoutée a leur produits, elle a répondue qu elle ne savait pas.
Elle m a envoyée un mail me redonnant toutes ces normes et en ajoutant EN717, mais ne ma fournis aucuns doc officiel garantissent la vérité de ces allégations,
J ai fait des recherches,et je n ai rien trouvée sur un quelqunque engagement de Maison du monde guarentissant que leur mobilier etait emmeteur d un faible taux de Cov hormis un article sur leur site qui ne donne aucunes classification, ni aucuns chiffres en ce qui concerne la preservation de la qualité de lair interieur
Bonjour Faddel
Merci pour ce retour d’expérience très intéressant.
L’étiquetage des meubles selon leurs émissions dans l’air intérieur est inscrit dans la loi Grenelle depuis plusieurs années.
Le texte réglementaire d’application est actuellement en consultation publique, jusqu’au 10 février de mémoire.
Je vous invite à y participer, par exemple en partageant cette expérience. Les professionnels du mobilier participeront activement…
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
Je n ai pas connaissance de cette réglementation, en revanche je sais que les seuls a avoir une obligation d étiquetage sont les fabricants de matériaux destinés au BTP revêtements de sol, peintures, vernis…)
Voici le lien vers la consultation publique : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/etiquetage-des-produits-d-ameublement-sur-leurs-a1648.html
Vous pourrez consulter le texte concerné.
L’étiquetage existant, également issu des lois Grenelle, porte effectivement sur les produits de construction et de décoration.
Concernant votre problématique sur les meubles, j’ai eu l’occasion de me pencher sur le sujet il y a quelques mois : https://sante-enfants-environnement.com/comment-diminuer-lexposition-des-enfants-aux-polluants-issus-des-meubles/
En espérant que vous y trouverez des choses utiles ! 🙂