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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « un enfant sain, un monde sain : créer un chez soi plus sûr, plus vert, plus propre »
de Christopher Gavigan, 348 pages, publié en 2008
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Christopher Gavigan est un ancien président de l’association Healthy Child, Healthy World (soit en français : Un enfant sain, un mode sain », une ONG de santé environnementale, spécialisée dans les enjeux liés aux enfants. Il est aujourd’hui entrepreneur.
Ce livre est un guide pratique pour parents, visant à améliorer la santé des enfants en éliminant les polluants de leur environnement.
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Le développement d’un enfant est un processus délicat et précis. Il peut être facilement perturbé par une exposition à des produits dangereux, et une petite perturbation peut causer des effets futurs significatifs.
- Entre un et cinq ans, les enfants mangent trois fois plus de nourriture par kilogramme de poids corporel, et respirent deux fois plus d’air. Pour un même niveau de pollution environnementale, les enfants sont donc relativement plus exposés que les adultes.
- Les enfants présentent également des types d’exposition spécifiques. Par exemple, ils sont généralement plus exposés aux poussières domestiques que les adultes, car ils passent plus de temps au sol et, pour les plus jeunes d’entre eux, portent fréquemment des objets à la bouche.
- Les systèmes du métabolisme des enfants sont en cours de développement : leur capacité à détoxifier et à excréter les polluants est réduite.
- Aujourd’hui, le corps des femmes enceintes inclut des substances chimiques dangereuses, comme c’est le cas pour la majorité de la population générale. Or, plusieurs d’entre eux peuvent traverser la barrière placentaire. Les enfants sont donc exposés dès le stade de la vie intra-utérine, à des étapes critiques du développement.
- Idéaliser les périodes passées, c’est souvent les connaitre insuffisamment. Les années 50, que certains présentent comme sans besoin de se protéger de pollutions environnementales, sont associées à des maisons pleines de fumée de cigarette et recouvertes de peintures au plomb, tandis que des camions aspergeaient les rues de pesticides, des enfants dansant dans le spray. Aujourd’hui, au 21e siècle, sur certains aspects tout du moins, nous pouvons nous considérer comme chanceux.
- Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC), en 2005, 6,5 millions d’enfants de moins de 18 ans avaient de l’asthme, soit un accroissement de plus de 200 % depuis 1980. Environ un écolier sur 11 souffre d’asthme. L’augmentation de cas la plus forte porte sur les enfants encore non scolarisés.
- Les diagnostics de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont fait un bon de 400 % dans les 20 dernières années. Une augmentation d’une telle ampleur ne peut être imputée uniquement à une meilleure reconnaissance et une meilleure capacité de diagnostic.
- Beaucoup de polluants, incluant le plomb, le mercure, les PCB et certains solvants sont connus pour interférer avec le développement du cerveau.
- Primum non nocere (« Avant tout, ne pas nuire ») devrait être un des principes de base des chimistes qui inventent de nouvelles substances.
- La contribution des polluants environnementaux à l’accroissement des maladies chroniques n’est pas précisément quantifiée. Néanmoins, les preuves d’une contribution significative sont aujourd’hui suffisamment robustes pour nous obliger à passer à l’action.
- Des actions simples, à mettre en œuvre à la maison, peuvent avoir de profonds effets sur certaines maladies infantiles : asthme, problèmes de comportement, nez qui coulent chroniquement, maux de gorge… C’est dans ces moments-là que l’on prend véritablement conscience de l’influence de la qualité de l’environnement sur la santé des enfants.
- Lors du développement du fœtus, chaque hormone opère à des concentrations très faibles (une partie par trillions) et est programmée pour exercer son influence uniquement pendant certaines fenêtres de temps rigides. Ce moment où le corps humain prend forme (organes, cerveau…) est la période de la vie du bébé qui est associée à la plus grande vulnérabilité.
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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
La American Cancer Society estime que 75 % des cancers sont dus à des facteurs environnementaux : exposition aux pesticides, polluants atmosphériques dangereux et formaldéhyde augmentent le risque de cancer chez l’enfant, pendant que d’autres expositions peuvent accroître le risque pour un enfant de développer un cancer à l’âge adulte. Mais il reste toujours beaucoup à connaitre à propos de ce lien.
Beaucoup d’autres produits chimiques inadéquatement testés ont le potentiel de perturber le développement du cerveau chez l’enfant.
Des études ont montré que des produits chimiques trouvés dans certains plastiques – comme les bouteilles d’eau – peuvent interférer avec un fonctionnement hormonal normal.
Les produits sans odeur peuvent réduire votre exposition aux phtalates, qui ne sont pas listés sur l’étiquetage mais sont souvent cachés dans le mot fragrance.
Un « pédiatre vert » a conscience de l’impact de l’environnement sur un enfant, et de l’impact de l’enfant sur son environnement. Un corpus croissant de travaux de recherches atteste du lien fort entre l’un et l’autre. La nourriture que nous mangeons, les produits que nous mettons sur notre peau et utilisons pour nettoyer notre maison, les jouets avec lesquels les enfants jouent et qu’ils mettent à la bouche – tout ceci et plus encore peut affecter la santé de votre enfant à court et long terme.
Un pédiatre vert a en tête ces enjeux. Il ou elle est intéressé(e) par la nutrition, l’activité physique et au fait de travailler de concert avec les rythmes normaux du corps.
Voici cinq questions à poser à votre futur ou actuel médecin, pour aider à déterminer s’il s’agit d’un(e) pédiatre vert(e) :
- Nutrition : que recommandez-vous pour quand mon bébé commencera à manger des aliments solides ? […] Les pédiatres verts sont très enthousiastes à propos des bénéfices apportés par une bonne alimentation, tout comme ils sont profondément inquiets des effets dommageables que les additifs et les aliments sur-transformés peuvent causer.
- Infection de l’oreille : comment la traitez-vous ? […] Les pédiatres verts veulent réduire l’utilisation d’antibiotique non-nécessaire. [Ils] vont souvent surveiller et traiter la douleur et l’inconfort de l’enfant, en se retenant de prescrire prématurément des antibiotiques.
- Eczéma : comment le traitez-vous ? Un médecin conventionnel a tendance à traiter les symptômes, souvent avec une crème aux stéroïdes, tandis qu’un pédiatre vert essaye d’abord d’identifier la cause [ : allergie alimentaire ? un produit dans l’environnement intérieur ? …] puis peut préconiser des approches plus douces. [Dans le cas ou celles-ci s’avéreraient insuffisantes], il peut alors recommander certains médicaments.
- Les produits pour enfants : quel type de biberon recommandez-vous ? Ou : quel est le meilleur shampoing ? Crème solaire ? […]
- La vie personnelle du médecin : quel est votre restaurant préféré ?
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La suite de cette chronique se trouve ici : Viser un enfant sain dans un monde sain, avec Christopher Gavigan (3/5)
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Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.
Photo par Jessica Merz