Préparer l’arrivée de bébé : le protéger des polluants du quotidien

L’arrivée d’un bébé, ça se prépare ! – Agence de la transition écologique (ADEME)

Tout comme aucun médecin ne peut vous dire combien de cigarettes vous pouvez fumer avant d'avoir un cancer, il est difficile de dire quel niveau d'exposition aux retardateurs de flamme entraînera de potentiels effets néfastes. Mais les données que nous avons plaident pour réduire les expositions. - Asa Bradman

Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Préparer l’arrivée de bébé : le protéger des polluants du quotidien”, ainsi que la transcription et le podcast associés.

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Transcription de « Préparer l’arrivée de bébé : le protéger des polluants du quotidien »

Bonjour les parents verts et prudents !

Comment entourer les enfants d’un environnement favorisant la santé. Aujourd’hui, je réponds à la question de Yann, qui porte sur la préparation de l’arrivée d’un nouvel enfant.

Et dans cette vidéo, on va voir ensemble les bonnes pratiques qui permettent d’éviter ou de réduire, en amont, la présence de polluants du quotidien.

Santé environnementale pour parents – Les essentiels pour bien démarrer

Bonjour à tous !

Bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Je suis Guillaume. Sur cette chaine, je partage des conseils et des astuces pour vous aider à entourer les enfants d’environnements plus sains. Des environnements avec moins de pollutions et plus de nature. Si c’est votre première visite, alors je vous invite à télécharger mon mini-guide offert. Ce guide vous donne les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents. Le lien est notamment dans la description.

Préparer l’arrivée de bébé : comment le protéger des polluants du quotidien ?

Aujourd’hui, je réponds à la question de Yann, qui me demande : « Dans quelques mois, il y aura un nouveau bébé à la maison. Qu’est-ce que je peux préparer à l’avance pour qu’il y ait le moins de polluants possible autour de lui ? Je veux que tout soit parfait ! »

Merci pour ta question Yann. Je crois que tu as raison de prêter attention à ces aspects car :

comme tu le sais sûrement, les très jeunes enfants présentent de grandes vulnérabilités face aux polluants ;
et puis aussi car, très souvent, plus on peut agir à l’avance, le plus en amont possible, plus nos actions pourront être efficaces.

A l’occasion de l’arrivée d’un nouvel enfant, on pense souvent à aménager et décorer sa future chambre, voire même à y faire des travaux de rénovation. Sur ce thème, à mon sens, plusieurs bonnes pratiques sont à avoir en tête.

Bonnes pratiques pour préparer l’arrivée de bébé

Pour la future maman, il s’agit de rester à l’écart des travaux, qui sont souvent l’occasion de fortes émissions de particules et de composés volatiles, pouvant contenir des substances toxiques. Donc il vaut mieux que la future maman s’investisse dans les choix en amont, dans l’organisation et dans le suivi, si elle le souhaite, plutôt que dans la réalisation même des travaux.
Choisir des peintures et des sols classés A+, une mention qui peut être trouvée sur l’étiquette « émissions dans l’air intérieur ».

Ce sujet est important, car un jeune enfant passe une grande partie de la journée dans sa chambre.

Terminer les travaux quelques mois avant la naissance. Cela permettra d’éviter certains pics d’émissions en polluants, lorsque les peintures sont appliquées depuis peu ou avec du mobilier neuf.
Privilégier les meubles en bois massif (bois « brut ») aux meubles en bois aggloméré, stratifié ou contreplaqué et aux meubles incluant du plastique PVC.
Éviter les meubles incluant des revêtements textiles et des parties rembourrées.
Éviter les matelas de change contenant du plastique PVC.

Matelas : un sujet à enjeux

L’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine suggère de préférer un matelas de change en polypropylène. Ou alors d’utiliser une housse répondant à un label qui assure l’absence ou la faible teneur en substances préoccupantes classiques.

Bonne pratique complémentaire : éviter les alèses contenant du PVC. Dans le guide « RecoCrèches 2 », l’ARS Nouvelle-Aquitaine recommande de « protéger les matelas avec une alèse en coton (si possible certifiée Oeko-Tex standard 100). »

Enfin, le choix du matelas me paraît un autre sujet à enjeu, car les bébés passent une grande partie de la journée à leur contact direct. Les matelas peuvent être traités avec des composés appelés « retardateurs de flamme », dans l’objectif de limiter le risque d’incendie à la maison. Ces retardateurs de flamme constituent une famille de substances préoccupantes, incluant de nombreux perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés, qui peuvent se détacher du matelas et exposer les enfants. (autre enjeu) Les matelas, ainsi que le linge de lit, peuvent aussi être traités avec d’autres produits chimiques, leur permettant d’afficher certaines propriétés. Par exemple : anti-tâches, anti-acariens, antibactériens, antifroissage, etc.

L’ADEME recommande de privilégier les matelas et les meubles répondant à des labels de référence. Par exemple : Ecolabel européen et NF Environnement, dont les référentiels restreignent la présence de certaines substances préoccupantes. Notamment : phtalates, retardateurs de flamme, formaldéhyde, etc.

Choix personnel

A titre personnel, j’ai opté pour des matelas non-traités, fabriqués à partir de coton, de fibres de coco et surtout de laine, parce que la laine présente de bonnes propriétés de résistance au feu. En l’absence de retardateur de flamme, ce choix pourrait contribuer à diminuer le niveau de protection contre le risque incendie. Néanmoins, d’une manière générale, le recours aux retardateurs de flamme pour réduire efficacement le risque d’incendie domestique fait, depuis plusieurs années, l’objet de débats nourris. Par exemple, selon l’Anses, « les données disponibles ne permettent pas de conclure à l’existence d’une efficacité de l’utilisation des retardateurs de flamme dans les meubles rembourrés à usage domestique. »

Compte tenu des incertitudes existantes sur leur efficacité et leurs risques pour la santé, l’Anses recommande de ne pas généraliser l’utilisation des retardateurs de flamme dans les meubles rembourrés domestiques, et de privilégier les mesures alternatives à leur usage. Par exemple : détecteurs-avertisseurs autonomes de fumée, contrôle accru des installations électriques, campagnes de sensibilisation au risque incendie, etc.

Principe de sobriété

Voilà pour ces aspects qui me paraissent importants à prévoir bien à l’avance. On pourrait également penser à des recommandations complémentaires, portant plutôt sur le fonctionnement de routine, par exemple des recommandations portant sur les vêtements, les jouets ou les cosmétiques : je mets des liens vers d’autres vidéos dans la description.

D’une manière plus générale, je crois qu’il peut être utile de raisonner en s’appuyant sur un principe de sobriété. Par exemple, cela pourrait consister à réduire à l’essentiel la liste de choses à acquérir, et à la compléter par une liste de choses à ne pas acquérir. Notamment : des parfums d’ambiance ou des jouets par dizaines.

Santé environnementale pour parents – la suite

Voilà pour ces éléments de réponse. S’ils vous paraissent utiles, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher. C’est important afin que YouTube favorise leur diffusion. Si vous voyez des compléments intéressants à ces éléments de réponse, alors dites-le moi dans les commentaires. Cela contribuera notamment à ce que tout le monde progresse !

En attendant, je vous invite à faire partie des Parents verts et prudents. Des parents qui se préparent au mieux pour l’arrivée d’un nouvel enfant.

A bientôt !

Références. Préparer l’arrivée de bébé : le protéger des polluants du quotidien

Agence de la transition écologique (ADEME). Article Labels Environnementaux – Consommer responsable ! Oui, mais comment ? Notamment : lien. Et aussi :
Ministère chargé de l’Écologie. « Guide pratique – Pour une meilleure qualité de l’air dans les lieux accueillant des enfants et adolescents », 2019. Notamment : lien. Et également :
Santé publique France (SpF). Site internet des 1000 premiers jours. En pratique. Et aussi :
Institut technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois-construction, Ameublement). La certification NF Environnement Ameublement. Notamment : lien. [Consulté par exemple le : 02/10/2022]. Et également :
Institut technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois-construction, Ameublement). La marque NF Environnement pour l’ameublement. 2015. Et aussi :
Commission Européenne. EU Ecolabel – Furniture and mattresses. Notamment : lien. Et également :
Donatello S et al. JRC – Revision of EU Ecolabel criteria for furniture products. Final Technical Report. 2017. Notamment : lien. Et aussi :
Cordella M et al. Revision of the European Ecolabel for Bed Mattresses. Technical report and proposal for criteria revision. 2013. Notamment : lien. Et également :

Davantage de références – 1

Institut technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois-construction, Ameublement). La marque NF Ameublement – des meubles plus sûrs, plus solides, plus durables et plus sains. Notamment : lien. [Consulté par exemple le : 02/10/2022]. Et aussi :
Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI). « Les bons gestes pour un bon air – Quelques conseils pour améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des logements », 2009. Et également :
Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Évaluation des risques liés à l’exposition aux retardateurs de flamme dans les meubles rembourrés – Partie 2 – Evaluation des effets sur la santé et sur l’environnement, et estimation qualitative du rapport bénéfices/risques, 2015. Notamment : lien. Et aussi :
Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Avis de l’Anses relatif à « Appui à l’étiquetage des produits d’ameublement » – Saisine n° « 2013-SA-0040 ». 2015. Notamment : lien. Et également :
Yrieix C. Contribution du MOBilier à la qualité de l’Air IntérieuR – Synthèse des études MOBAIR. Institut technologique FCBA, 2015.
Wong KH, Durrani TS. Exposures to Endocrine Disrupting Chemicals in Consumer Products—A Guide for Pediatricians. Current Problems in Pediatric and Adolescent Health Care, 2017. Notamment : lien. Et aussi :