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Bonne lecture 🙂
Chronique du documentaire « Colorants, édulcorants, conservateurs, que cachent-ils ? »
Réalisé par Julie Lotz et diffusé sur France 5 le 26 février 2017
Ce documentaire porte sur la présence d’additifs de synthèse dans les aliments, ainsi que sur les risques potentiels associés.
Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du documentaire, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Des substances chimiques sont ajoutées à certains aliments et à certains produits alimentaires pour obtenir différents types d’effets : couleur, texture, goût, résistance à la dégradation…
- D’une manière générale, ces substances sont appelées additifs. En fonction des effets produits, les additifs peuvent être désignés par des termes spécifiques : colorants, texturants, édulcorants, conservateurs…
- La plupart du temps, ces substances sont inodores et invisibles.
- Dans les listes d’ingrédients des produits alimentaires, les additifs sont indiqués sous forme de codes, commençant par un « E ». Par exemple : E250, E452, E339, etc.
- Certains additifs se présentent sous la forme de nanoparticules, sans que cet aspect soit mentionné sur les emballages, alors que les nanoparticules sont aujourd’hui associées à de fortes préoccupations sanitaires. Deux des additifs nanoparticulaires les plus courants sont le dioxyde de titane (E171) et le dioxyde de silicium (E551).
- Plus l’exposition aux additifs est faible, plus les risques potentiels sont faibles. Le « 0 additif » est l’idéal ; à défaut, en pratique, une règle pragmatique pourrait être : « pas plus de trois additifs dans un aliment ».
- Les additifs alimentaires sont apparus avec l’alimentation industrielle, dans les années 60. Ils ont été introduits pour compenser des aliments ou des produits qui manquaient de goût et de couleur, ou qui ne se conservaient pas suffisamment longtemps pour le transport et le stockage. Aujourd’hui, plus de 300 additifs sont autorisés sur le marché.
Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Tous ces additifs ont été autorisés, pourtant certains sont à risques, notamment pour les enfants.
Les nanoparticules sont très décriées aujourd’hui.
[Une maîtresse d’école maternelle, en lisant la liste d’ingrédients d’un produit alimentaire industriel] Les enfants, vous savez ce que c’est dans la nature le dextrose ? [Les enfants] Naaaan ! [La maîtresse] Et bien moi non plus, parce que ça n’existe pas dans la nature.
Sur les paquets de colorants que l’on achète dans le commerce, il y a d’ailleurs marqué « risque d’hyperactivité chez l’enfant ». C’est marqué en toutes lettres, après une astérisque.
Cet additif « anti-oxigène » est classé « cancérigène 2B » [note de Guillaume : cancérigène 2B = peut-être cancérogènes pour l’homme, d’après la classification du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)]
Il faut bien se rendre compte que les normes ne tiennent pas compte d’un grand nombre de paramètres, ne serait-ce que l’ « effet cocktail« , c’est-à-dire l’effet associé à un mélange de substances. On ne sait pas ce qu’est l’effet de plusieurs additifs dans un même aliment.
A travers le monde, partout où on a mis de côté une alimentation traditionnelle, et où on s’est tourné vers une alimentation industrielle, partout on a eu l’émergence de différents types de maladies : diabètes, obésité, allergies, infertilité…
Quand on sait quelque chose ou quand on a un doute sur quelque chose, c’est de notre devoir d’agir.
Lorsqu’on ajoute de la couleur à un produit alimentaire, le cerveau fait une association et va automatiquement lui trouver plus de goût.
[Une ingénieure dans son laboratoire] Dans cette recette on va ajouter de l’eau et mettre un peu moins d’huile, pour diminuer les coûts, mais on va compenser avec des additifs pour obtenir une texture représentative de la mayonnaise. Et pour le goût, on va utiliser le colorant E27 « arôme mayonnaise », car le fait d’avoir diminuer la quantité d’huile et d’œufs donnerait un produit assez fade en goût.
A l’université Paris-Diderot, les ingénieurs manipulent le dioxyde de titane (E171) avec les mêmes équipements que les produits toxiques (masque, hotte).
L’absorption du dioxyde de titane n’est pas neutre : chez le rat, le système immunitaire de l’intestin est affaibli, le risque de cancer colorectal est augmenté.
Les lobbies qui défendent les nanoparticules font la même chose que les lobbies du tabac, il y a trente ans : ils créent du doute là où il n’y en a pas, pour gagner du temps.
Les industriels ont affirmé qu’afficher la mention [nano] sur les produits alimentaires ferait fuir le consommateur. En résumé, mieux vaut ne pas informer pour ne pas inquiéter.
L’indépendance de l’EFSA [note de Guillaume : Autorité européenne de sécurité des aliments, de l’anglais European Food Safety Authority) a été plusieurs fois remise en question. En 2012, le parlement européen a même bloqué le budget de l’EFSA, car il y avait trop de conflits d’intérêts parmi ses experts.
Mon avis
Les » + » :
- une présentation claire de la thématique ;
- l’intervention de personnes connues dans le domaine de la santé environnementale en France : Laurent Chevallier, Francelyne Marano, Michèle Rivasi, Stéphane Horel…
Les » – » :
- un documentaire unidirectionnel, à charge, sans que les arguments des industriels ne soient développés. Néanmoins, le documentaire ne me semble pas faire trop d’excès caricaturaux.
- la majeure partie du documentaire porte sur les additifs présents sous forme nanoparticulaire. Ces additifs font effectivement l’objet de préoccupations, mais j’aurais bien voulu aussi avoir des informations sur les autres additifs potentiellement à risque.