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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre “Désintoxiquez-vous : Ce guide peut vous sauver la vie !”
de Véronique Vasseur et Clémence Thévenot, 281 pages, publié en 2016
Véronique Vasseur est médecin hospitalier à l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (APHP). Clémence Thévenot est journaliste et ancienne rédactrice en chef du magazine Culture Droit.
Ce livre a pour objectif d’informer sur les pollutions du quotidien et de fournir des conseils sur comment s’en protéger. Il est très riche en informations et en recommandations : il fait donc l’objet d’une chronique en deux parties. Cet article est la deuxième partie de la chronique ; la première partie se trouve ici
Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- En pratique, les bouteilles et les pots contenant des liquides volatiles (produits de ménage ou de bricolage, white-spirit, peintures, etc.) ne sont pas parfaitement hermétiques : ils relarguent des polluants dans l’air, en continu.
- Les propriétés « antifeu », « antitache » et « antiacarien » sont obtenus avec des traitements par des produits chimiques préoccupants. Mieux vaut éviter les linges affichant ce type de propriétés.
- La migration de substances chimiques, depuis les plastiques vers les aliments, augmente lorsque les aliments sont chauds, acides et gras.
- Certaines plantes peuvent contribuer à diminuer la présence de substances préoccupantes dans l’air intérieur. Voici quelques exemples :
- Azalée : ammoniaque ;
- Chlorophytum : monoxyde de carbone, formaldéhyde ;
- Chrysanthème : trichloréthylène ;
- Fougère de Boston : xylène, formaldéhyde ;
- Ficus : formaldéhyde, xylène, ammoniaque, toluène et trichloréthylène, selon l’espèce de Ficus ;
- Lierre : benzène, solvants ;
- Philodendron : pentachlorophénol (PCP) ;
- Aglaonema : formaldéhyde ;
- Palmier d’Arec : toluène, xylène ;
- Rhapis : ammoniaque ;
- Caoutchouc : formaldéhyde, poussières ;
- Anthurium : ammoniaque, xylène.
- La spiruline en capsule est une poudre d’algue qui s’accroche aux métaux lourds pour accompagner leur transit hors du corps. L’argile verte montmorillonite présente des propriétés similaires.
- Voici quelques recommandations issues du livre, dont l’objectif est de diminuer son exposition aux polluants du quotidien :
- évitez d’utiliser un téléphone mobile dans les zones de mauvaise réception : à l’intérieur d’un véhicule, d’un ascenseur, dans le métro, un parking souterrain, etc. Afin de maintenir la qualité de transmission, le téléphone augmente sa puissance d’émission, jusqu’à 16 fois plus ;
- pour la vaisselle et les récipients, éviter les produits plastiques présentant des triangles « 3 », « 6 » et « 7 », ou des sigles « PVC », « PS » ou « PC ». Privilégier ceux en verre, en inox ou en céramique ;
- remplacer un vieux cuit-vapeur en plastique par un cuit-vapeur équipé de paniers en inox ;
- attendre que les restes aient refroidi avant de les mettre dans une boite hermétique en plastique ;
- éviter de parfumer les enfants : ils sont plus fragiles et les substances chimiques pénètrent plus facilement dans leur organisme ;
- laver systématiquement le linge neuf – vêtements, linges de maison, chaussures, etc. – en particulier lorsqu’il est destiné à un bébé.
- privilégier les vêtements présentant le label Confiance Textile 100 (ou OEKO-TEX Standard 100) ;
- préférer les biberons en verre ou en inox. L’inox est particulièrement intéressant, puisqu’il est incassable, résistant et ne retient pas les odeurs.
Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Entre les produits conditionnés en boîtes de conserve, les canettes, les emballages plastiques qui peuvent être très nocifs pour la santé lorsqu’ils sont chauffés au micro-ondes (le réchauffage favorise la migration des polluants vers les aliments) et les nombreux pesticides, additifs et autres conservateurs présents dans les denrées alimentaires, les perturbateurs endocriniens ont envahi la cuisine.
Mieux vaut privilégier les bocaux en verre et éviter de réchauffer les aliments dans un emballage en plastique, comme le recommande le ministère des Affaires sociales et de la Santé.
Les vêtements et les chaussures contiennent des produits toxiques. Moins exposés que les ouvriers qui les fabriquent, les utilisateurs peuvent tout de même développer des allergies au contact de certains vêtements.
Les vêtements imperméables contiennent quant à eux des composés perfluorés. Certaines marques sont connues pour leur résistance à la pluie : North Face, Patagonia , Nike ou encore Adidas. Ce qu’on sait moins, c’est que ces vêtements ou ces baskets contiennent des composés perfluorés qui ont souvent pour fonction d’imperméabiliser. Si les PFAS (polyfluoroalkyles et perfluoroalkyles) remplacent les PFOA, ils ne sont pas sans danger.
Les perturbateurs endocriniens, pointés du doigt par les scientifiques, affectent principalement la santé des tout-petits.
Si le bisphénol A (nocif pour la fertilité) est désormais interdit en France dans les biberons depuis juin 2011, on sait qu’il est souvent remplacé par ses cousins, le F ou le S – qui ne sont visiblement pas sans danger non plus…il faut donc prendre garde aux biberons en plastique, notamment s’ils sont réchauffés au micro-ondes.
Ne vous fiez pas aux étiquettes « Hypoallergénique » ou « Testé sous contrôle dermatologique », qui ne garantissent pas l’absence de substances allergènes. Utilisez uniquement les lingettes en voyage, choisissez pour l’occasion des écolabellisées et rincez à l’eau après. À la maison, utilisez le classique gant de toilette-savon-eau, des laits écolabellisés, ou tout simplement du liniment oléo-calcaire composé d’huile d’olive et d’eau de chaux.
Pour éviter les pièges du marketing de masse qui nous incite à acheter toujours plus, la solution n’est pas forcément dans le choix de tel ou tel produit, mais plutôt dans le fait même d’interroger le besoin que nous avons de ce produit.
Mon avis
Les + :
- un passage en revue des principales voies d’exposition aux polluants du quotidien ;
- une volonté de ne pas se contenter d’alerter, mais de fournir aussi des recommandations pratiques pour se protéger.
Les – :
- Le ton militant du livre pourra gêner certains lecteurs : « astronomique », « overdose », « C’est la politique de l’autruche qui règne », « consommateurs moutons », etc.
- La logique de ce livre s’appuie sur une application prudente du principe de précaution. Au final, les recommandations à mettre en place me semblent très nombreuses. J’aurais bien aimé trouver une sorte de hiérarchisation, même imparfaite, pour prioriser ces recommandations. L’ambition et la précision auraient été proportionnées à la quantité et à la qualité des données disponibles. Cette proposition pourrait également s’appliquer aux recommandations que j’ai partagées sur ce blog jusqu’ici ; il va falloir que j’envisage de faire ce travail pour moi-même 😉
Photo par Nicole
2 Responses
Merci pour cette chronique, ce livre a l’air riche en infos, même si le ton semble alarmiste !
Il y a un certain nombre de recommandations que je connaissais déjà (notamment grâce à tes articles 😉 ) mais cela m’a permis d’en apprendre d’autresm, par exemple je ne savais pas que la spiruline pouvait aider à débarrasser son corps des métaux lourds… Quant aux plantes qui permettraient de dépolluer l’air intérieur, l’auteur donne-t-elle des explications sur leur mécanisme ?
ok cool 🙂
C’est aussi la première fois que je lis l’info sur la spiruline ; cela m’a donné envie d’approfondir
Malheureusement non, cela m’a donné aussi envie d’approfondir haha