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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Moins de médicaments, plus de plantes »
Du Dr Laurent Chevallier, 336 pages, publié en 2015
Le Dr Laurent Chevallier est botaniste et médecin nutritionniste, praticien au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Montpellier. Il a écrit une dizaine d’ouvrages pratiques traitant de santé environnementale.
Ce livre présente différents effets thérapeutiques associés à des plantes médicinales. Il propose de s’appuyer sur ces effets pour réduire la prise de médicaments au strict nécessaire, compte tenu du risque d’effets secondaires.
Ce livre fait l’objet d’une chronique en deux parties. Cet article est la deuxième partie de la chronique. La première partie se trouve ici : Santé des enfants : moins de médicaments et plus de plantes, avec le Dr Laurent Chevallier (1/2)
Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Puisqu’une plante médicinale contient de composés actifs :
- toute prise, quelle que soit sa forme, doit toujours se faire en concertation avec un médecin, après l’établissement d’un diagnostic médical ;
- un traitement prolongé nécessite une réévaluation médicale régulière.
- Au sein des plantes médicinales, les trois principaux types de composés actifs sont les phénols, les terpènes et les alcaloïdes. Ces types de composés ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques.
- Néanmoins, pour certains composés actifs, ces études s’avèrent insuffisamment nombreuses pour bien connaitre les effets sur la femme enceinte, la femme allaitante et le tout jeune enfant : l’accompagnement d’un professionnel de santé compétent est absolument nécessaire.
- Les plantes médicinales peuvent être utilisées sous de nombreuses formes : tisanes en infusion ou en décoction, teintures mères, gélules de plantes en vrac ou sous forme d’extraits secs, suspensions intégrales de plantes fraîches…
- Les trois formes les plus efficaces sont les suivantes :
- les tisanes en infusion : elles sont utilisables à tous les âges, après la jeune enfance [Guillaume : l’auteur ne donne pas d’ordre de grandeur d’âge, ni la logique de cette recommandation : est-ce d’ordre pratique ou s’agit-il de mécanismes thérapeutiques inadaptés ?]. La substance active est solubilisée dans l’eau. Les prises moyennes sont de deux à trois bols de 250 ml par jour. Mieux vaut se baser sur des fleurs et des feuilles dont le goût est agréable. Les plantes présentant une légère amertume (camomille, artichaut…) pourront être associées à des plantes aromatiques.
- les gélules de plantes sous forme d’extraits secs. Ces extraits correspondent à un concentré de composés actifs. Ils sont obtenus par broyage, extraction avec un solvant (eau ou alcool), filtration et évaporation. La concentration obtenue en composés actifs est quatre à cinq fois supérieure à celle d’une gélule de plantes broyées.
- les huiles essentielles. Ces huiles sont obtenues par distillation à la vapeur d’eau. Ce procédé permet d’obtenir de fortes concentrations en composés actifs : les huiles essentielles doivent donc être utilisées avec précaution. En particulier :
- elles ne doivent jamais être utilisées pures : elles sont à diluer dans une huile végétale neutre ;
- mieux vaut privilégier l’usage externe, soit par inhalation soit par application cutanée, et éviter la prise orale.
- Le foie est un organe essentiel du corps humain. Les fonctions qu’il assure comprennent l’épuration du sang, incluant la détoxification de divers contaminants et polluants environnementaux.
- Plusieurs plantes peuvent protéger le foie et stimuler ses fonctions : Chrysanthellum, Paliure, Artichaut…
Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
[Concernant les huiles essentielles] l’extraction se réalise par la vapeur d’eau qui entraîne les différents principes actifs, puis l’ensemble est refroidi dans un serpentin et recueilli dans un récipient. Ce procédé permet la séparation de l’huile essentielle qui surnage, facile à recueillir, et de l’eau résiduelle, dénommée eau florale.
Si les médicaments sont bien sûr indispensables pour se soigner, l’importance de certains de leurs effets secondaires et leurs interactions, qui ne sont pas encore toutes documentées, doivent nous inciter à sortir du modèle du « tout médicament » pour nous ouvrir au pouvoir thérapeutique de la nature.
[Voici des exemples de plantes médicinales qui permettent de protéger le foie : ]
Ma tisane protectrice
- Chrysanthellum 50 g – Participe à l’élimination des graisses
- Paliure 40 g – Réputé avoir des vertus anti-athérosclérose
- Artichaut 30 g – Participe à réduire les taux de cholestérol et triglycérides sanguins (par l’augmentation du flux biliaire)
Pour tous ceux qui n’ont pas le temps de préparer une tisane ou pour renforcer l’action de celle-ci :
- Mes gélules (extraits secs, composition par gélule) – Chrysanthellum 0,3 g
- Ma préparation – Prête à l’emploi en vente en pharmacie : Pectine de pomme. Toutes les préparations en pharmacie sans ajout de produits chimiques peuvent être conseillées car elles participent à réduire l’absorption de cholestérol d’origine alimentaire (choisir de préférence les fibres bio).
[Voici des exemples de plantes médicinales qui permettent de prévenir et de traiter les troubles du sommeil, qui perturbent le bon fonctionnement général du corps, et donc ses fonctions de neutralisation et d’élimination des polluants : ]
- Ma tisane détente de la soirée
Aubépine 40 g – Anti-anxiété
Passiflore 30 g – Sédatif
N’abusez pas de tisane en fin de journée pour éviter les réveils nocturnes intempestifs !
- Mes gélules de plantes (extraits secs, composition par gélule)
En cas de trouble assez important du sommeil, notamment à l’endormissement : Eschscholtzia 0,3 g
Mon avis
Les « + » :
- Un message central qui me semble important : ne pas rejeter les médicaments, mais rejeter le « tout médicament » ;
- Un catalogue de plus de 100 plantes médicinales, associé à une douzaine d’organes et tissus correspondant à des troubles classiques : bien utile ! Reste à croiser avec les niveaux de preuves existants pour éclairer nos choix.
Les « – »
- Le livre est avant tout pratique, principalement composé d’exemples de préparations de plantes médicinales. J’aurais bien aimé que l’auteur développe les mécanismes associés : comment ça marche, jusqu’où, quelle est l’influence du niveau de transformation de la plante, etc. A ce stade, je me pose des questions sur le niveau de preuve associé, sur qui paye pour des études scientifiques sur les plantes, quelles sont les études qui existent sur l’utilisation des plantes médicinales dans les populations traditionnelles, chez les primates non-humains, etc.
- J’aurais bien voulu trouver des recommandations sur les plantes sauvages que l’on peut trouver dans la nature de proximité.
Photo par bpmm