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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Le guide anti-toxique de la grossesse »
de Laurent Chevallier, 240 pages, publié en 2016
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Le Dr Laurent Chevallier est médecin nutritionniste, praticien au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Montpellier. Il a écrit une dizaine d’ouvrages pratiques traitant de santé environnementale.
Ce livre décrit les risques auxquels sont exposées les femmes enceintes par divers polluants du quotidien. L’auteur y présente des conseils pratiques permettant de se protéger.
Ce livre fait l’objet d’une chronique en quatre parties ; cet article est le quatrième article de la chronique. Il porte notamment sur les solutions naturelles pour les maux typiques de la grossesse. La première partie se trouve ici : Comment se protéger des polluants du quotidien quand on est enceinte, avec le Dr Laurent Chevallier (1/4)
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Certaines solutions naturelles permettent de mieux gérer les « petits maux » les plus fréquents de la grossesse :
- le gingembre frais râpé dans les aliments aide à réduire les nausées ;
- la constipation peut être éviter/diminuer par la consommation régulière d’aliments fibreux (fruits et légumes frais, céréales complètes, légumineuses…) et une eau riche en magnésium (Hépar®, Roxana® … ) ;
- les douleurs aux dos et aux articulations peuvent être soulagées par des massages et des mouvements spécifiques, sous le contrôle d’un kinésithérapeute ;
- une tisane à base d’aubépine contribue à réguler de potentiels troubles du sommeil. La sophrologie obtient également de bons résultats.
- La meilleure façon de dépolluer l’air de sa maison est d’aérer régulièrement.
- A l’occasion de l’arrivée d’un enfant, les parents prévoient souvent des travaux dans la maison. Ces travaux peuvent émettre des substances toxiques pour la femme enceinte et le futur bébé. L’idéal serait de les faire plusieurs mois avant la naissance et de tenir à l’écart toute femme enceinte et tout enfant.
- Pour diminuer l’utilisation de pesticides dans les environnements intérieurs, plusieurs solutions naturelles peuvent être considérées :
- la Terre de diatomée, contre les fourmis, les araignées et les punaises ;
- une moustiquaire pour éviter les piqûres de moustiques. La citronnelle, le pélargonium et le basilic peuvent également être utiles ;
- des sachets de lavande contre les mites ;
- des pièges prêts à l’emploi, ou à confectionner soi-même (boîtes au fond desquelles peuvent être déposées de la fécule de maïs et de l’eau) contre les cafards et les blattes ;
- friction du cuir chevelu avec de l’huile de noisette, où auront été diluées quelques gouttes d’huile essentielle de lavande.
- Les recommandations présentées par ce livre comprennent les bonnes pratiques suivantes :
- bannir toute pratique d’automédication : des médicaments classiques, fournis sans ordonnance et couramment jugés comme peu dangereux, peuvent présenter une certaine toxicité pour le fœtus ; prendre systématiquement l’avis d’un médecin, et d’une manière générale, prendre la dose minimum sur la période la plus courte possible ;
- pour faire la poussière, utiliser un chiffon en microfibres, qui permet d’éviter les substances préoccupantes présentes dans les vaporisateurs antipoussières ;
- ne pas brûler d’encens ou de bougies parfumées à la maison ;
- aérer régulièrement les pièces de la maison ;
- privilégiez les draps en coton et répondant aux labels suivants : GOTS (global organic textile standard), Naturtextil, Oeko-tex Standard 100 et 1000 ;
- choisir des jouets en textile et des peluches certifiés Oeko-Tex Standard 100 et 1000 ;
- laver un vêtement deux fois avant de le faire porter à votre enfant ;
- évitez les vêtements comportant des éléments plastifiés ;
- ne pas acheter de meubles en aggloméré neufs : les colles et les vernis qui les composent émettent des composés volatils toxiques ; privilégier les meubles neufs en bois massif ou les meubles en agglomérés d’occasion (qui ont pu « dégazer » pendant leurs premières années).
Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Concernant les plantes dites « dépolluantes », l’azalée a la réputation de neutraliser l’ammoniaque présent dans les produits de ménage traditionnels ; le chrysanthème, le trichloréthylène des peintures et solvants conventionnels ; le ficus, le formaldéhyde ; le chlorophytum, le monoxyde de carbone et le formaldéhyde ; le lierre, le benzène. En réalité, aucune étude scientifique sérieuse n’a pu confirmer ces dires ; par ailleurs, certaines espèces d’azalée et de lierre peuvent être toxiques en cas d’ingestion, ainsi que le ficus, à un moindre degré.
Le ménage de votre intérieur ne doit pas viser l’absence de « microbes » ou de micro-organismes, vous ne vivez pas dans un milieu aseptisé. Moins de 3 %des bactéries peuvent poser problème et vous n’avez pratiquement aucun risque d’en trouver chez vous, sauf si vous travaillez en milieu hospitalier et que vous n’avez pas pris suffisamment de mesures de précaution d’hygiène (les semelles sont, par exemple, des vecteurs de diffusion de bactéries). Quant à la recherche de l’« odeur du propre», c’est tout simplement un non-sens ! D’une part, le propre n’a pas d’odeur, d’autre part, ajouter ou vaporiser un déodorant ou encore utiliser des produits d’entretien « parfumés » synthétiquement ou plus ou moins naturellement ne fait qu’ajouter des particules chimiques dans votre intérieur, ce qui n’est pas souhaitable.
« Les produits d’ameublement sont constitués de multiples matériaux qui peuvent être traités, décorés ou protégés. Ils peuvent émettre de multiples substances volatiles ou semi-volatiles auxquelles peut être exposée la population générale. Sur la base de la dangerosité des substances et de leur possibilité d’être émises par des produits d’ameublement, 41 substances ont été identifiées comme substances d’intérêt, dont 31 prioritaires. Ces substances sont toutes classées cancérogènes, mutagènes et/ou reprotoxiques. – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), juin 2015.
On constate souvent une utilisation abusive des pesticides d’intérieur à visée domestique contre les fourmis, les moustiques, les mites, les guêpes … Il en va de même pour le traitement des plantes d’intérieur, de l’humidité, des moisissures … La multiplication des traitements est devenue préoccupante, particulièrement pour les femmes enceintes. Déjà, il y a plus de dix ans, une étude montrait que, dans 45 % des cas, sur huit pesticides mesurés dans l’air intérieur, sept se retrouvaient dans le sang maternel et le cordon ombilical. Ces pesticides sont identifiés comme néfastes pour le développement psychomoteur de l’enfant, et des études expérimentales ont montré que certains d’entre eux pouvaient entraîner des atteintes neurologiques et des troubles de la reproduction.
Concernant l’impact direct des substances chimiques contenues dans les vêtements que l’on porte, la peau n’étant pas une barrière étanche entre le corps et le milieu extérieur, mais un lieu d’échanges, une partie passe dans l’organisme et particulièrement en cas de sudation. Cela concerne avant tout les sous-vêtements. Pour les bébés, c’est pire, leur peau immature se comporte comme un buvard. Il est donc impératif de bien choisir leurs vêtements, notamment les pyjamas et les bodys.
Les colorants modifient et personnalisent les tissus. Tous ne sont pas identiques en termes d’impacts sur la santé, mais certains sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, d’autres libèrent des amines suspectées d’être cancérogènes. Parmi les plus problématiques figurent les colorants azoïques.
Mon avis
Les « + » :
- un panorama bien complet des risques auxquels les femmes enceintes sont exposés ;
- plein de conseils pratiques et d’alternatives plus saines, applicables dans la vie de tous les jours.
Les « – »
- une de mes amies, enceinte, à qui j’avais prêté ce livre, en est ressortie un peu « désespérée ». Il me semble que c’est le pendant d’une approche sécuritaire dans un contexte de doute, celle retenue par l’auteur. Peut-être qu’une hiérarchisation des différents risques présentés, même indicative (par exemple : avérés/suspectés ; différents niveaux de gravité des effets ; mesures « incontournables » ; mesures les plus faciles à mettre en œuvre…) aurait pu rendre l’ensemble moins anxiogène et diminuer le risque de découragement face à l’ampleur des changements à mettre en œuvre pour certains foyers.
Photo par Margus Kulden