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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous
D’une manière générale, un article de ce blog traite d’un sujet particulier, identifie les enjeux associés, puis propose un certain nombre de recommandations. Bien évidemment, l’exercice n’a d’intérêt que si ces recommandations sont concrètement mises en œuvre… et ce n’est pas toujours simple !
Connaitre la manière dont s’y prennent d’autres personnes peut constituer une aide précieuse. Cela permet notamment de :
- bénéficier des bonnes pratiques existantes ;
- éviter les erreurs déjà faites par ailleurs ;
- identifier les recommandations qui produisent le plus d’effets bénéfiques, en cohérence avec le principe 20/80.
Goethe conseillait : « Garde-toi, dans la vie, de rien différer : que ta vie soit l’action, encore l’action ! ». Partager des retours d’expériences permet aussi d’inviter et d’inciter à l’action. J’aimerais contribuer à susciter un tel élan avec ce blog. Autour de moi, je vois beaucoup de personnes accumuler du savoir sans l’appliquer : ils en sont, il me semble, les premiers malheureux.
C’est pourquoi j’ai créé un nouvel onglet Retours d’expérience, pour compléter le menu général du blog. Cet onglet a pour objectif de collecter :
- les retours de certains lecteurs, qui ont eu la gentillesse de partager leurs expériences dans les commentaires des articles ;
- mes propres retours d’expérience. Cet article constitue ma première contribution 🙂
Article (A) : Chronique du reportage « La guerre des bonnes odeurs » (France 5)
Recommandation (REC) : Eviter les déodorants contenant des sels d’aluminium.
Retour d’expérience (REX) : Romi a changé de déodorant. Elle utilise maintenant un déodorant répondant au référentiel Ecocert, sans sel d’aluminium, acheté au magasin bio près de chez nous.
A : Comment diminuer l’exposition des enfants aux polluants issus des matelas et des draps
REC : Veiller à ce que le tissu recouvrant le matelas ne se déchire pas.
REX : J’ai intégré à ma routine « changement de draps » le fait de jeter un coup d’œil (attentif) à l’intégrité du matelas. Cela me permet de faire cette vérification régulièrement, pour un temps additionnel quasi-nul.
A : Comment diminuer l’exposition des enfants aux polluants issus des meubles
REC : Choisir des meubles :
- principalement faits de bois massif – sans bois aggloméré, stratifié ou contre-plaqué. Si les meubles ne sont pas en bois massif, les choisir avec du bois de classe E1, moins émetteur de formaldéhyde ;
- contenant pas ou peu de matières plastiques – sans PVC ;
- dont les peintures et les vernis sont classés A+, c’est-à-dire émettant peu de Composés organiques volatils (COV) ;
- répondant au label NF Environnement Ameublement.
REX : Pour préparer l’arrivée de notre seconde fille, on s’est équipé
:
- d’un nouveau lit dont le cadre et les lattes sont en bois massif, et qui comprend quelques matières plastiques (polystyrène, sans PVC) ;
- d’une nouvelle commode, dont la structure est en bois massif et les finitions en MDF de classe E1 ;
- d’une nouvelle armoire, dont la structure est en bois massif et les finitions en MDF de classe E1. Petite surprise pour moi : le bois massif est (bien) plus lourd que le bois aggloméré !! J’ai mal aux bras rien que d’y repenser… Pour monter nos trois étages sans ascenseur, j’ai du faire appel à deux voisins pour me prêter main forte, en plus de la personne qui m’accompagnait ! 😉 Bon heureusement, ils ont été récompensés par du gâteau au chocolat fait par Romi : d’un certain point de vue, ils n’ont pas perdu au change (« pardi !»).
Ces deux derniers meubles ne comprennent pas de matière plastique, mais ils ne présentent pas le label NF Environnement Ameublement.
Je n’ai pas d’information sur le classement (C, B, A ou A+) des peintures utilisées. Néanmoins, pour ma culture personnelle, je suis allé faire un tour dans le rayon « peintures » d’un grand Castorama : quasi-toutes étaient classées « A+ ». Pour le clin d’œil : par curiosité j’ai demandé au vendeur (qui m’a regardé avec des yeux écarquillés…) « je cherche une peinture classée B, est-ce qu’il vous en reste en rayon ? ». Il a eu du mal, mais il en a finalement trouvée une haha. Bon, tout ça pour dire : cette petite expérience de terrain me laisse espérer que les peintures utilisées pour l’armoire et la commode ne sont pas trop émissives.
Élément important : ces trois meubles ont été achetés d’occasion. Les deux principaux avantages à mes yeux sont les suivants :
- le prix : un 50 € l’armoire en bon état, pour une neuve à 400 €, permet de rendre le bois massif plus accessible aux budgets limités ;
- des émissions de COV plus faibles. Ces meubles ont déjà servi, probablement pendant plusieurs années, ce qui leur a permis de dégazer une bonne partie de leurs COV. Là aussi, je crois que les vendeurs ont été un peu surpris lorsqu’ils ont compris que je préférais les meubles « pas trop neufs » 😉
Romi a souhaité ajouter trois étagères dans l’armoire. J’ai donc pris mon courage de non-bricoleur à deux mains, puis je me suis servi de la scie sauteuse de mon père (merci papa !) pour faire trois étagères. J’ai trouvé du bois massif lamellé-collé. D’après le vendeur (toujours à ce grand Casto), on ne peut pas trouver « plus massif » dans des magasins de bricolage classiques, l’étape d’après c’est l’approvisionnement à la scierie en direct. Les étagères fabriquées, a priori peu émissives donc, dégazeront quand même quelques mois dans le garage, avant intégration dans la chambre des enfants.
Bien entendu, je suis preneur de tous les conseils qui me permettraient de faire mieux ! 🙂
Voilà pour ce premier retour d’expérience 🙂 Et vous, quelles sont les dernières actions que vous avez mises en oeuvre pour diminuer l’exposition de vos enfants aux substances chimiques ? Peut-être que vous avez des astuces et des bonnes pratiques auxquelles je n’ai pas pensées. Dites-le moi dans les commentaires !
12 Responses
Merci pour ce petit condensé de REC et de REX… ça met les idées au clair!
Petit REX perso: à propos des planches pour les étagères… J’ai trouvé une solution intermédiaire qui demande certes un peu plus de bricolage, mais j’ai du bois brut et à très bon marché, acheté au magasin de bricolage du coin. J’achète des voliges, normalement utilisée pour la couverture des toitures. Elles sont vendues en 3m et il faut les poncer… mais je les découpe sur place (je trouve toujours un vendeur très gentil pour m’aider!) et je m’en sorts pour 8€ le m2. (mais arrivée à la maison, je dois mettre en route la ponceuse!).
Bonne fin d’installation pour votre petit bébé! 😉
A bientôt,
Emilie
Merci pour ce chouette retour Émilie : astuce bien utile. .. en même temps que bienvenue pour le portefeuille ! Je note également de travailler mes atouts « charme » auprès du vendeur pour mes prochaines courses bricolage 😉
Très bonne idée ce REX ! Pas étonnant pour le bois massif. Pour les autres fois si tu as besoin d’outils, hésite pas 🙂
Petite question de mon REX à moi : tes meubles sont-ils fixés au mur pour garantir une sécurité maximale ?
Pour la peinture, Castorama a sorti sa gamme Colours qui dépollue l’air intérieur, est-ce celle là que tu as utilisé ?
Bon courage pour la suite !
Merci pour ta proposition de prêt d’outils Desperate ! Je note que tu ne t’es pas proposé pour transporter des meubles lourds dans les escaliers, franchement tu ne sais pas ce que tu rates :)))
Armoire non fixée (au contraire des bibliothèques), car on a estimé que la base était suffisamment large.
Je compte laisser mes étagères non peintes. J’ai vu de grandes affiches sur les peintures depolluantes chez casto. Les rumeurs que j’entends ne sont pas très positives, sujet nouveau à creuser
Je n’ai pas creusé le sujet, mais je suis très sceptiques à l’idée qu’une peinture puisse être dépolluante. (A noter d’ailleurs, que si elle devait effectivement être « dépolluante » de notre air intérieur, se poserait alors la question du devenir des polluants lors du recyclage/de l’élimination du mobilier…?)
Bien vu Colibri 😉 Souvent les systèmes dits « dépolluants » ne font pas disparaître la pollution mais la transfèrent vers une autre support (comme le stations d’épuration transférant la majeure partie de la charge polluante vers les « boues » d’épuration, dont le devenir est un enjeu fort). Définitivement à creuser !
Les peintures dépolluantes fonctionnent sur le principe de l’oxydation des polluants, donc on les transforme en composés moins nocifs, on ne les transfère pas. (Sinon de serait de l’adsorption ou absorption -comme avec du charbon actif- et cela effectivement se régénère difficilement). Pour les oxydants, c’est le cas en particulier, il me semble, de certaines peintures contenant du dioxyde de titane (blanc). Ce type de peinture était envisagé sur des murs extérieurs pour dépolluer l’air des villes… Mais je vais vérifier tout cela ! Bon il faut se méfier de l’élément « dépolluant » de la peinture (qui peut être sous forme de nano-particules, pas sans danger non plus !!!)
Finalement rien ne vaut une bonne peinture à l’eau classique (effectivement A+) qui émet très peu lors de la pose et du séchage, et en principe plus rien une fois sèche.
Pour les revêtements extérieurs au TiO2, j’ai trouvé un lien sur le site du CSTB (un peu ancien) :
http://www.cstb.fr/actualites/webzine/editions/edition-de-juillet-aout-2004/des-revetements-autonettoyants-et-depolluants-a-letude.html
Pour les peintures pour intérieur, apparemment c’est une réaction chimique avec la fonction active de molécules ajoutées à la peinture. C’est une absorption-réaction (donc la molécule ne peut servir qu’une seule fois, contrairement aux oxydants). Une fois la peinture saturée, elle n’est plus efficace. Cela ne peut donc marcher longtemps que sur des atmosphères peu polluées…
Merci pour ton retour argumenté Isabelle, utile pour faire avancer la réflexion. J’intuite entre tes lignes que cela ne t’a pas convaincu et que tu as préféré les peintures à l’eau A+ pour ton logement
Très intéressant, merci Isabelle !
Je ne sais pas toi mais par expérience je me méfie des sous-produits d’oxydation. J’ai l’impression que souvent soit on ne connait pas leur toxicité soit on trouve qu’ils sont toxiques : sous-produits de chloration, sous-produits d’ozonation, produits de combustion incomplète, etc.
Bref, dans ma vie quotidienne, à défaut de données robustes, ce qui est le cas la plupart du temps, j’essaye de rester à l’écart de ce que je comprends être un sous-produits d’oxydation
Bonjour,
quelqu’un a-t-il connaissance d’une marque des alèses pour lit de bébé qui soient non toxiques? Merci!
Bonjour Anne-Sophie
Question pas simple avec les informations disponibles sur les produits. Tu pourrais trouver quelques points de repères ici : https://sante-enfants-environnement.com/comment-diminuer-les-expositions-aux-polluants-issus-des-matelas-et-draps-pour-enfants/
Guillaume