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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous !
Cet article porte sur les bonnes pratiques souvent recommandés par les Conseillers en Environnement Intérieur.
Connaissez-vous la profession de Conseiller en Environnement Intérieur [1,2] ? Autour de moi, très peu de gens connaissent ce nouveau métier… et c’est bien dommage, car cela pourrait être utile à pas mal de personnes ! [3, 4]
La plupart du temps, ces conseillers interviennent sur prescription médicale, auprès de personnes souffrant de maladies respiratoires ou allergiques. Leur mission est d’identifier les sources d’allergènes et de polluants au domicile des patients, afin de les aider à améliorer la qualité de leur environnement intérieur.
Visite au domicile
Une visite dure environ deux heures. Elle consiste en une sorte d’ « audit » du logement, pièce par pièce, portant sur différents aspects. Par exemple : revêtements et matériaux utilisés, type de chauffage, ventilation, environnement extérieur…. Puis, des prélèvements peuvent être effectués. Par exemple : air, poussières, moisissures… Sur la base de ses observations lors de la visite et des résultats de mesures, le conseiller élabore un ensemble de recommandations spécifiques.
En France, le développement de cette nouvelle profession est soutenue par des engagements du Plan National Santé-Environnement (PNSE) [5] et du Plan d’actions sur la Qualité de l’Air Intérieur [6]. Une démarche similaire existe également en Belgique, avec les « SAMI », les Services d’analyse des milieux intérieurs.
Conseillers Environnement Intérieur – conseils pratiques
Sur le site Internet de l’organisme représentant la profession [2], des conseils pratiques sont fournis. Leur objectif est de permettre, à tout un chacun, d’améliorer la qualité de son environnement intérieur. Voici les principaux.
- Prêter attention aux risques liés à l’utilisation des chauffages d’appoint. La combustion peut notamment libérer :
- du CO et du CO2, qui peuvent causer des intoxications et des asphixies ;
- de la vapeur d’eau (1 litre de pétrole génère 1 kg de vapeur), qui favorise l’apparition de moisissures.
- Entretenir et faire contrôler régulièrement les bouches d’extraction (cuisine, salle de bain et WC), les entrées d’air et la VMC (ventilation mécanique contrôlée).
- Aérer les pièces 30 minutes par jour, afin de renouveler l’air des pièces de la maison. [Note de Guillaume : les recommandations des Ministères de la Santé et de l’Environnement mentionnent elles 10 minutes par jour].
- Limiter le nombre de plantes d’intérieur qui sont réputées allergisantes. Par exemple : ficus benjamina, papyrus, etc. En particulier, cette recommandation concerne dans les chambres à coucher.
Attention aussi à l’humidité
- Eviter de produire trop d’humidité dans l’air ambiant. Par exemple : ne pas faire sécher le linge dans une pièce sans aération, utiliser un raccordement adapté pour évacuer l’humidité dégagée par le sèche-linge, … Une trop grande humidité dans l’air intérieur favorise l’apparition de moisissures et le développement des acariens.
- Si des moisissures sont déjà visibles :
- éliminer la source d’humidité. Par exemple : réparation de fuites, travaux d’étanchéité et d’isolation, adaptation des pratiques de séchage du linge.
- nettoyer les moisissures avec une solution d’eau de javel diluée.
- Interdire le tabagisme dans la maison.
- Eviter les parfums d’ambiance et les désodorisants combustibles (encens, bougies, …). Ces produits libèrent des composés organiques volatiles (COV), dont certains sont toxiques.
- Limiter l’utilisation de produits ménagers industriels, qui peuvent émettre des substances préoccupantes. Par exemple, certains produits pour nettoyer les vitres libèrent des éthers de glycol, certains dépoussiérants pour les meubles émettent des substances irritantes, … Les produits ménagers sous forme d’aérosols favorisent la dispersion de ces substances. Privilégier les produits avec des Ecolabels.
- Les revêtements de sols émettent souvent des COV. Par conséquent :
- choisir une vitrification de parquet massif qui soit sans solvant ;
- choisir des parquets stratifiés classés E1 et des colles classés EC1, afin de limiter les émissions ;
- privilégier le revêtement de sol le plus inerte chimiquement : le carrelage.
Limiter les émissions de substances préoccupantes
- Choisir les peintures dont l’étiquetage indique qu’elle sont les moins émissives [Note de Guillaume : étiquetage A+ par exemple].
- Lors de l’achat de mobilier neuf, laisser aérer dans un local ventilé ou sur une terrasse pendant quelques semaines avant l’utilisation.
- Après des travaux dans la maison, éviter d’occuper la pièce pendant la première semaine. En outre, mieux vaut aérer le plus possible, afin d’évacuer un maximum de substances polluantes vers l’extérieur.
- Si des soupçons portent sur le lieu de travail, solliciter le médecin du travail pour qu’il demande l’appui d’un Conseiller en environnement intérieur.
- Se méfier de certaines modes selon lesquelles tout ce qui est naturel est bon pour la santé. Par exemple, « les huiles essentielles, essences naturelles, désodorisants à base de plantes, peuvent être à l’origine de crises d’asthme et de réactions allergiques importantes. Les brûle-parfums, bougies parfumées, lampes destinées à « assainir » l’air, bâtons d’encens… libèrent des composés organiques volatils irritants pour les voies respiratoires, contribuant à augmenter la pollution de l’air intérieur des locaux. Il faut donc en user le moins possible et compenser par une aération maximale des pièces. »
Pour travailler avec des Conseillers en Environnement Intérieur
Si vous souhaitez trouver un Conseiller en environnement intérieur près de chez vous, alors je vous invite à consulter cette page du site de la profession (lien non affilié).
Ces conseils « de professionnels » sont l’occasion de reparcourir certaines thématiques déjà approfondies sur le blog. Par exemple : meubles, désodorisants, combustibles, produits ménagers. Et pour conclure cet article sur les Conseillers en Environnement Intérieur, j’aimerais avoir votre avis. J’imagine que certains d’entre vous ont des conseils sur la mise en pratique de ces recommandations. Donc partagez-les dans les commentaires !
Photos notamment par Jimmy Cardosi, Chris RubberDragon et Ben Ketteridge.
Références – Conseillers en Environnement Intérieur
- Ministère chargé de l’Environnement. Conseillers en environnement intérieur. Notamment : lien. Et aussi :
- CMEI France. Conseillers médicaux en environnement intérieur : un nouveau métier en plein développement, des professionnels diplômés. Notamment : lien. Et également :
- de Blay et al. Medical Indoor Environment Counselor (MIEC). Role in compliance with advice on mite allergen avoidance and on mite allergen exposure. Allergy 2003. Et aussi :
- Morgan W et al. Results of a Home-Based Environmental Intervention among Urban Children with asthma. Engl J med. 2004. Et également :
- Ministère chargé de la Santé. Deuxième Plan National Santé-Environnement (PNSE2). Notamment : lien. Et aussi :
- Ministère chargé de l’Environnement. Plan d’actions sur la Qualité de l’Air Intérieur (PQAI). Notamment : lien.
2 Responses
Merci Guillaume pour l’info, je ne connaissais pas du tout!
En plus je viens de voir sur leur site que la visite d’un conseiller pouvait être gratuite ☺
… sur ordonnance si je te comprends bien.
Merci pour la précision !