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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Acrylamide : comment diminuer les expositions des enfants”, ainsi que la transcription et le podcast associés.
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Transcription de « Acrylamide : comment diminuer les expositions des enfants »
Bonjour les parents verts et prudents !
« La biosurveillance humaine souligne un besoin d’agir. [En effet,] les populations en Europe sont encore si fortement exposées qu’elles ne sont pas à l’abri d’impacts sanitaires causés par l’exposition aux substances chimiques. » C’est la conclusion vers laquelle pointent notamment les résultats du projet HBM4EU, un projet de référence en Europe.
Et dans la vidéo d’aujourd’hui, on va parler de l’acrylamide en particulier. Il s’agit d’une substance préoccupante classique. Et on va voir notamment ensemble ce que ce projet recommande pour pouvoir diminuer l’exposition des enfants.
Santé environnementale pour parents – Les essentiels pour bien démarrer
Bonjour à tous !
Bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Je suis Guillaume. Sur cette chaine, je partage des conseils et des astuces pour vous aider à entourer les enfants d’environnements plus sains. Des environnements avec moins de pollutions et plus de nature. Si c’est votre première visite, alors je vous invite à télécharger mon mini-guide offert. Ce guide vous donne les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents. Le lien est notamment dans la description.
Acrylamide : un produit néoformé
L’acrylamide fait partie des substances préoccupantes classiques. En particulier, il est connu pour se former dans les féculents lors de cuissons à hautes températures, « notamment la friture, la cuisson au four, le rôtissage et la transformation industrielle à plus de 120° C avec une faible humidité. Le mécanisme chimique principal à l’origine de ce processus est appelé « réaction de Maillard » » (EFSA). Il s’agit d’une réaction assez connue, et nous aurons l’occasion d’en reparler dans d’autres vidéos.
Et ainsi, l’acrylamide fait partie de ce que l’on appelle les produits néoformés, c’est-à-dire des produits absents de l’aliment initial, et qui se forment au cours de sa préparation. Bon, et donc sans surprise, on retrouve de l’acrylamide notamment dans des produits comme les chips, les frites, le pain grillé, les biscuits et les céréales industrielles de petit-déjeuner.
Acrylamide : expositions préoccupantes pour les enfants
L’acrylamide présente aussi de nombreuses utilisations industrielles, non alimentaires, et il fait également partie des composés de la fumée de tabac. Néanmoins, le plus souvent, l’ingestion d’aliments contaminés constitue la voie principale d’exposition pour la population générale.
L’acrylamide est reconnu comme cancérogène avéré pour l’animal et possible pour l’Homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Des preuves plus limitées suggèrent qu’il pourrait aussi perturber la croissance du fœtus. Enfin, dans le cadre de la réglementation européenne, l’acrylamide fait partie des substances classées comme extrêmement préoccupantes.
HBM4EU : biosurveillance en Europe
Pour revenir au cœur du projet HBM4EU, il s’agissait de biosurveillance humaine à l’échelle européenne. Concrètement, on a prélevé des échantillons de sang, d’urine ou de cheveux, et on y a mesuré les niveaux de certaines substances préoccupantes. Concernant l’acrylamide, les conclusions soulignées par les chercheurs incluent notamment :
- [Les échantillons d’urine analysés] « indiquent que l’exposition moyenne à l’acrylamide dépasse encore les niveaux de référence suggérés et peuvent présenter des préoccupations spécifiques pour les enfants.»
- « Les enfants semblent être le groupe le plus vulnérable et le plus sensible aux effets sanitaires de l’acrylamide.»
Ces conclusions font écho aux résultats de l’Étude de l’Alimentation Totale Infantile (EATi), réalisée par l’Anses. Selon ces résultats, l’acrylamide fait partie des substances préoccupantes dans l’alimentation des enfants de moins de 3 ans. Et ainsi, pour le Haut Conseil de la santé publique, « il apparaît indispensable de mettre en place ou de renforcer des actions afin de diminuer l’exposition de la population infantile. ».
HBM4EU : recommandations de bonnes pratiques
Alors, comment réduire l’exposition de ses enfants à l’acrylamide ? Voici quelques recommandations de bonnes pratiques, issues des fiches de synthèse élaborées dans le cadre du projet HBM4EU.
- Éviter les fritures à plus de 120 °C.
- Éviter les expositions à la fumée de tabac.
- Limiter les cuissons à hautes températures, en particulier pour les aliments riches en amidon. Par exemple : rôtissage, toastage, forte cuisson au four, etc.
En complément, l’Anses recommande de « ne pas consommer les zones les plus brunies lors de la cuisson, qui sont les plus riches en acrylamide ». Enfin, l’agence fait également le rappel d’un basique : « il est préconisé d’avoir une alimentation diversifiée et équilibrée, riche en fruits et en légumes et modérée en aliments gras et frits. »
Santé environnementale pour parents – la suite
Voilà pour ces bonnes pratiques de santé environnementale pour parents. Si elles vous paraissent utiles, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher. C’est important afin que YouTube favorise leur diffusion. Si vous voyez des compléments intéressants à ces bonnes pratiques, alors dites-le moi dans les commentaires. Cela contribuera notamment à ce que tout le monde progresse !
En attendant, je vous invite à faire partie des Parents verts et prudents. Des parents qui agissent à leur niveau pour réduire les expositions de leurs enfants à l’acrylamide.
A bientôt !
Références. Acrylamide : comment diminuer les expositions des enfants
- HBM4EU project 2017-2021. Human biomonitoring in Europe. Rencontre des experts de l’ANSES. 2018. Notamment : lien. Et aussi :
- Projet Human biomonitoring for Europe (HBM4EU). Presentations of th HBM4EU Final Conference. 2022. Notamment : lien. Et également :
- Poteser, M. Trends of Exposure to Acrylamide as Measured by Urinary Biomarkers Levels within the HBM4EU Biomonitoring Aligned Studies (2000–2021). Toxics. 2022. Notamment : doi. Et aussi :
- Projet Human biomonitoring for Europe (HBM4EU). 2017-2021. Substance report – Acrylamide. 2022. Notamment : lien. Et aussi : Infographics – notamment : lien. Et également :
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’acrylamide dans les aliments. 2013. Notamment : lien. Et aussi :
- HBM4EU project 2017-2021 Human biomonitoring in Europe. – Health outcomes. Notamment : lien. Et également :
Davantage de références – 1
- European Food Safety Authority (EFSA). Acrylamide. Notamment : lien. Et aussi :
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « Étude de l’Alimentation Totale Infantile (EATi) », 2016. Notamment : lien. Et également :
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Évaluation globale des Plans nationaux santé – environnement (2004-2019), 2022. Notamment : lien. Et aussi :
- Pedersen M, et al. Birth Weight, head circumference, and prenatal exposure to acrylamide from maternal diet: the european prospective mother-child study (NewGeneris). Environ Health Perspect 2012. Notamment : doi. Et également :
- Santé publique France (SpF). Site internet des 1000 premiers jours. En pratique. Notamment : lien. Consulté le 17/08/2022.
Photos notamment par marlenedd