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Les bienfaits d’une balade en forêt : Shinrin-yoku (3/4) – Un jeu d’enfant

Le temps de jeu – particulièrement lorsqu’il est non-structuré, imaginatif et exploratoire – est progressivement reconnu comme un composant essentiel du développement d’un enfant sain – Richard Louv

Trop de grands arbres abattus pour tant de paroles inutiles. - Marguerite Yourcenar.

 

Bonjour à tous !
Cette série d’articles traite des bienfaits des bains de forêt pour les enfants. Le premier article a expliqué ce qu’est un bain de forêt, ce qu’on appelle « Shinrin-yoku » au Japon. Le second article a présenté les bienfaits pour la santé qui sont mesurés scientifiquement. Le présent article discute de comment faire profiter au mieux des bains de forêts à nos enfants.bains de forêt enfants - un bain de nature en famille

 

Un bain de forêt procure des effets bénéfiques sur la santé, physique et psychique. En tant que parents, nous souhaitons logiquement que nos enfants puissent en profiter.

Un bain de forêt se rapproche de ce que pourrait être une méditation de pleine conscience, pratiquée pendant une marche en forêt. Souvent, la difficulté de la pratique réside dans sa simplicité : accueillir l’expérience telle qu’elle est, sans la décrire, sans l’expliquer, sans la juger, etc. Mais alors, si la pratique peut s’avérer difficile pour un adulte, comment réussir à la rendre accessible à un enfant ?

 

Bains de forêt et enfants : peut-être plus facile pour eux

Cette interrogation me vient naturellement à l’esprit. Néanmoins, à la réflexion, il me semble que la question ne se pose pas en ces termes. La capacité à vivre une expérience directe du monde qui nous entoure, sans l’intermédiaire des mots et des concepts, ne s’acquiert pas forcément après avoir développé son intellect, comme une sorte de surplus de sagesse. A mon sens, elle est également une faculté que nous avons naturellement lorsque nous sommes enfants, et que le développement de l’intellect a plus ou moins recouvert avec le temps.

Moins de responsabilités, moins de soucis, moins de besoin de conceptualiser et de trouver des explications à ce qui nous entoure, moins de mots permettant de construire des pensées complexes, plus de facilité à l’émerveillement… ou un peu de tout ça à la fois ? Difficile à dire. Reste que, sur la base de mes observations personnelles, il me semble que les enfants peuvent plus facilement que les adultes faire des expériences directes du monde, et en particulier de la forêt, sans pensée parasite. En somme, ils se posent moins de questions.

 

Laisser les enfants vivre leur expérience

Supposons que cette hypothèse est juste. Nous n’avons alors pas besoin de rendre le bain de forêt « plus accessible » à nos enfants, car il l’est déjà. La pratique est plus simple pour eux, plus spontanée. En caricaturant un peu, ce serait presque à nous de les observer pour mieux retrouver comment s’y prendre 😉 Et ainsi, pour les faire profiter des bienfaits d’un bain de forêt, le plus efficace, à mon avis, est d’intervenir le moins possible, de les laisser vivre leur propre expérience [1]. Par exemple, notre rôle pourrait se réduire à :

  • emmener nos enfants en forêt ;
  • les informer des dangers potentiels. Par exemple : terrain accidenté, plantes et insectes piquants, potentielle rencontre avec un animal sauvage. Pui, leur indiquer les bonnes pratiques correspondantes ;
  • garder un œil sur eux pendant la balade, plus ou moins distant en fonction des âges, afin de s’assurer de leur sécurité globale ;
  • garder avec nous leurs appareils électroniques;
  • intervenir peu dans leurs découvertes et leurs jeux ;
  • ne pas chercher à combler tout le temps disponible avec des activités, des explications, un enseignement, etc.

En les laissant jeter des cailloux dans un étang, grimper sur de petits rochers, ramper sous des feuillages, faire l’équilibre sur des troncs, toucher des écorces, mettre la main dans un ruisseau, etc. nos enfants pourront prendre des bains de forêt, spontanément, et ainsi profiter de leurs bienfaits.

 

bains de forêt enfants - une forêt vue du sol

 

Bains de forêt et enfants : rester simple

Pas besoin d’avoir une condition physique affûtée, pas besoin d’acheter un livre de botanique ou d’être accompagné d’un guide érudit : la pratique du bain de forêt me parait accessible à tous, en particulier à ceux qui savent rester simples, et donc souvent aux enfants.

Mais lorsqu’on habite en milieu urbain, comme les trois quarts de la population française aujourd’hui [2], sans forêt à proximité immédiate, peut-on quand même profiter des bains de forêt ? Une étude suggère qu’il est possible d’en profiter partiellement, même lorsque peu d’arbres sont présents autour de nous. Je vous en présenterai les principaux résultats dans un prochain article. Les bienfaits d’une balade en forêt : Shinrin-yoku (4/4) – Même un peu

 

Pour conclure ce deuxième article sur le lien entre bain de forêt et enfants, je serais intéressé par votre avis. Cela vous parait-il aussi une bonne idée de laisser une bonne marge de manœuvre aux enfants ? Partagez votre point de vue dans les commentaires !

 

Références – Bains de forêt et enfants

  1. Children and Nature Network. Notamment : lien. Et aussi :
  2. La Banque Mondiale. Population urbaine. Perspectives d’urbanisation du monde, Nations Unies. Notamment : lien (consulté le 16 mai 2015).

 

Photos notamment par Free-Photos

Et aussi : Et aussi : Dessin par iamo’i’s

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7 réponses

  1. Bien d’accord avec toi! Nous on laisse Ewen faire sa vie, en le surveillant un minimum afin qu’il ne tombe pas dans un buisson de ronce ou de houx. Pour l’instant, vu son age, on évite les lieux où il y a une rivière… il est très rapide le bougre! On joue aussi à cache cache, avec le chien, l’effet est garanti. En général, on se pose sur une souche le temps pour lui de prendre son gouter durant une 20aine de minutes. ça nous fait du bien à tous et en général, il est aussi éreinté qu’après la piscine!

    1. Merci pour ton retour d’expérience bien utile Yann !
      Je comprends de ton message qu’avec la « bonne distance » tu n’as pas eu de gros bobos jusqu’ici, impeccable, tout le monde doit bien profiter de la balade en forêt alors

  2. Très bonne idée!
    J’imagine que ce doit bien marcher pour des enfants de 3 ans, est-ce qu’il ne faudrait pas adapter la méthode pour des plus grands (genre 9 ans)?
    Merci en tout cas pour ce blog et bonne continuation!

    1. Ma fille a 3 ans donc je ne suis pas un grand spécialiste des plus grands 🙂 mais au feeling je pense que ça doit marcher tout aussi bien. Tu penses à « une plus grande propension à faire des trucs non raisonnables » peut être. Sur ce thème je crois que je tenterais un couple « information/responsabilisation », en augmentant l’autonomie de manière progressive. Si tu as des astuces pour les plus grands on est preneurs !

  3. Je confirme de ma petite expérience que oui, les enfants ont bien moins de chemin à parcourir que nous pour profiter du bain de forêt, simplement, en tant que tel.
    La plus grande difficulté peut résider dans la difficulté, pour les plus bavards d’entre eux – et dont mon fils fait partie! – à garder le silence. Ce silence – ou tout du moins un niveau sonore raisonnable et avec un flux de parole restreint – est en effet à mon sens indispensable pour atteindre la pleine conscience de ce qui nous entoure. Lorsque les enfants sont (trop) bavards, il est alors nécessaire, mais tout à fait accessible, d’expliquer simplement que pour mieux en profiter, il faut savoir écouter autour de soi…

  4. Super retour, merci pour le partage colibri. Moi aussi, pour re-immerger ma fille, je sollicite un de ses sens. Souvent l’écoute effectivement. J’aime bien aussi frotter des herbes odorantes dans mes mains puis lui faire sentir, ou lui montrer des insectes 🙂

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