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La société du risque, selon Ulrich Beck 7

Une évaluation des risques sanitaires de l’environnement pour les pays européens montre que 15 à 20 % du fardeau des maladies en Europe est dû à l’environnement. - William Dab

Sans une action politique concertée et coordonnée, les progrès accomplis dans la lutte contre les maladies infectieuses seront réduits à néant lorsqu’une nouvelle vague de maladies évitables engloutira les plus vulnérables. - Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet

Bonjour à tous !

Cette série d’articles constitue une chronique de La société du risque, écrit par Ulrich Beck en 1986, et sous-titré « Sur la voie d’une autre modernité ». Très commenté et souvent considéré comme un grand classique d’analyse et de sociologie des risques, ce livre souligne que la production de richesses est systématiquement associée à l’apparition de risques. Il s’agit de risques créés par la société elle-même – et non plus par des évènements extérieurs, comme des catastrophes naturelles -, de risques qui menacent la société dans son ensemble – et non plus seulement un nombre limité d’individus -, de risques dont la gestion est devenue une des principales activités de la société – et non plus seulement de ponctuels effets secondaires.

Ulrich Beck considère une définition du risque assez large : sa pensée a donc pu nourrir les réflexions d’acteurs de référence en santé environnementale [1-10]. En particulier, il me semble que la pensée d’Ulrich Beck peut se décliner à la thématique de ce blog, le lien entre santé des enfants et environnement. Pour nourrir les réflexions, je vous propose donc de mettre en regard certains passages du livre avec certaines informations et pratiques de santé environnementale pour parents, présentées sur ce blog. Quand cela est pertinent, des liens vers des articles et d’autres références permettront un second niveau d’approfondissement.

Le premier article de la série se trouve ici : La société du risque, selon Ulrich Beck 1

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Tests sur l’Homme des produits toxiques

Pour passer des résultats d’expériences faites sur les animaux – qui ne contiennent jamais que des réponses à des questions partielles obtenues dans des conditions artificielles et mettent en évidence des réactions aux oscillations souvent extrêmes – aux doses de produits toxiques « acceptables » pour « l’Homme », il faut posséder des talents de voyance extralucide. Les constructeurs de taux limites sont des voyants ; ils ont le « troisième œil », sont des chimistes-magiciens de l’ère postindustrielle dont l’attirail est constitué de séries de tests et de coefficients. On a beau déployer toute la bonne volonté du monde, il est difficile de voir dans tout cela autre chose qu’une façon très élégante et très chiffrée de déclarer ; nous non plus nous ne savons pas. Il faut attendre. La pratique nous en dira plus. Nous en arrivons là au deuxième point. Bien entendu, les taux limites assurent leur fonction de désintoxication symbolique. Ils font office d’anxiolythiques symboliques contre l’accumulation d’informations catastrophiques sur la pollution. Ils indiquent qu’il y a des gens qui se donnent du mal et qui restent vigilants. Factuellement, ils ont pour effet que les seuils choisis pour les tests sur les hommes sont un peu revus à la hausse. Pas moyen de faire autrement : ce n’est qu’en mettant les produits en circulation que l’on pourra déterminer quels sont leurs effets. Et c’est justement là la deuxième erreur logique, qui à dire vrai n’est pas une erreur logique, mais un véritable scandale. L’effet d’une substance sur l’homme ne saurait être étudié de façon fiable que sur l’homme.

Au-delà de l’intention certainement provocatrice dans la formule, je n’ai pas trouvé de contre-argument qui m’ait convaincu, à ce stade de mes recherches. Peut-être changer « nous non plus nous ne savons pas » en « notre savoir est limité mais nous acceptons quand même d’autoriser au regard des avantages attendus », ce qui reste très discutable dans de nombreux cas.

Cette vision de l’Homme Cobaye a donné lieu à une célèbre association française de santé environnementale (Générations Cobayes), qui vise préférentiellement les adolescents et les jeunes adultes [28], et dont les membres s’appellent « cobayes » entre eux 🙂 Gilles-Éric Séralini met également en avant la notion de cobaye dans l’un de ses livres les plus connus [29].

Pour un nouveau produit, le « risque 0 » peut parfois être atteignable dans une approche de type « du berceau au berceau » [30, 31]. Si c’est vraiment impossible à ce stade, l’écueil de l’inaction complète supposerait des tests toxicologiques approfondis avant mise sur le marché, et une surveillance poussée de l’état de santé des populations, en considérant les possibilités suivantes : biosurveillance, cohortes, registres, exploitation anonymisée des données de santé existantes, croisement des bases de données spatialisées existantes, etc. [11] A mon sens, aujourd’hui, les outils existants ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux.

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Tests de polluants sans contrôle des risques

Où est donc l’erreur ? Eh bien, voilà : il ne se passe rien. L’expérimentation sur l’homme qui est censée avoir lieu n’a pas lieu. Ou, pour formuler les choses plus précisément : elle a lieu dans la mesure où l’on administre la substance aux hommes comme à des animaux de laboratoire dans des doses définies. Elle n’a pas lieu, au sens où l’on ne recense ni n’exploite systématiquement les réactions observées chez les hommes. L’effet produit sur les animaux lors des tests de laboratoire ne dit certes rien de ce que seraient les réactions humaines, mais il a le mérite d’être soigneusement consigné et mis en corrélation avec les conditions de l’expérience. Quant aux réactions observées chez l’homme, on préfère tout simplement ne pas en prendre connaissance […] Les expériences sur les hommes ont donc bien lieu, mais elles restent invisibles, sans contrôle scientifique systématique ni relevés statistiques, sans analyse des corrélations, sans mise en garde des personnes concernées – qui sont contraintes, si elles devaient s’apercevoir de quelque chose, d’en fournir elles-mêmes la preuve.

C’est peut-être cet aspect qui est le plus interpelant, effectivement. Les tests toxicologiques sont certainement insuffisants [4, 11-16], mais ils font quand même l’objet de nombreuses réglementations, de luttes d’influence depuis des dizaines d’années, de comités de normalisation internationaux ; ils portent sur des dizaines de milliers de substances et ils sont en vigueur depuis des dizaines années, etc. alors que la surveillance de la contamination des milieux environnementaux (air, eau, sol…) et de l’exposition des populations parait beaucoup plus réduite. Par exemple : combien de substances réglementées et surveillées dans l’air ? Moins d’une vingtaine ; la surveillance de la contamination des sols est également très lacunaire, car essentiellement cantonnée à la naissance et à la cessation d’activité de sites industriels [17] ou à une sélection réduite de substances [33] (des gammes de valeurs couramment observées dans les sols « ordinaires » en France ne sont fournies que pour une dizaine de métaux [18, 19]). Concernant l’air intérieur, de quand date la Campagne nationale logement ? D’une vingtaine d’années… et une seconde est toujours attendue [11, 20, 21]. Quelles données de biosurveillance en France ? Le premier vrai état des lieux date seulement de 2019 [22-26]… Les bases de données sur la contamination des milieux sont-elles comparables (« interopérables ») ? Très peu [11, 27]. Il manque un vrai système de surveillance, raisonnablement précis et complet, pour les milieux environnementaux et pour les expositions humaines en résultant (l’exposome), dont les résultats puissent être comparés aux données sur l’état de santé de la population (incidence des maladies, évolution…) [32].

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Science et conscience des risques

L’apparition d’une prise de conscience du risque dans la civilisation hyperindustrialisée n’est pas un passage glorieux de l’histoire des sciences (naturelles). Cette prise de conscience s’est élaborée contre des dénégations scientifiques durables et ne cesse d’être étouffée par elles ; jusqu’à maintenant, la majorité des scientifiques s’est placée de l’autre côté de la barrière. La science s’est transformée en administratrice d’une contamination mondiale de l’homme et de la nature. Il n’est donc pas exagéré de dire que dans bien des domaines, dans leur façon de se comporter avec les risques liés à la civilisation, les sciences ont épuisé jusqu’à nouvel ordre le crédit de rationalité qu’on leur avait historiquement accordé.

Ok pour discuter de certains manques d’humilité dans la capacité attendue à maitriser les risques, ou encre à contrôler les modifications apportées à des écosystèmes dont la complexité nous dépasse, mais de telles généralités me semblent quand même très réductrices et très simplificatrices. Ce genre de passages prête le flanc à des critiques faciles et peut malheureusement rendre moins audible le contenu global de l’œuvre. La communauté scientifique est hétérogène et de nombreux débats y ont lieu, dans lesquels de nombreux acteurs pourraient être positionnés à l’exact opposé de cette description uniformisante.

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La suite de cette chronique se trouve ici : La société du risque, selon Ulrich Beck 8

Les autres chroniques disponibles se trouvent ici : Chroniques du blog Santé des enfants et environnement

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Références

1. Dab W. Santé et environnement. Que sais-je ? n°3771. 5e édition. Presses Universitaires de France 2020.

2. Gaille M. Pathologies environnementales-Identifier, comprendre, agir. CNRS Editions 2018.

3. Chateauraynaud F, Debaz J, Charriau J, et al. Une pragmatique des alertes et des controverses en appui à l’évaluation publique des risques. Observatoire socio-informatique en santé environnementale 2014. https://www.anses.fr/fr/system/files/GSPR_CRD_2011-08.pdf

4. Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Evaluation des risques sanitaires et environnementaux par les agences : trouver le chemin de la confiance. 2019. http://www.senat.fr/notice-rapport/2018/r18-477-notice.html

5. Dupuy J-P. Pour un catastrophisme éclairé – Quand l’impossible est certain. éd. du Seuil 2002.

6. Noiville C. Du bon gouvernement des risques. Presses Universitaires de France (PUF) 2015.

7. Cicolella A. A quels risques sanitaires est-on exposé dans notre vie quotidienne ? – Emission De Cause à effets, le magazine de l’environnement – France culture. 2016.

8. Parance B. Santé et environnement – Expertise et régulation des risques. CNRS Editions 2017.

9. Boudia S, Jas N. Gouverner un monde toxique. Editions Quae 2019.

10. Latour B. La société du risque par Bruno Latour. Journal l’Humanité 2000.

11. Toutut-Picard E, Josso S. Rapport fait au nom de la commission d’enquête sur l’évaluation des politiques publiques de santé environnementale – Tomes 1 et 2. Assemblée Nationale 2020. https://www2.assemblee-nationale.fr/15/autres-commissions/commissions-d-enquete/commission-d-enquete-sur-l-evaluation-des-politiques-publiques-de-sante-environnementale/(block)/RapEnquete/(instance_leg)/15/(init)/0-15

12. Demeneix B, Slama R. Endocrine Disruptors: From Scientific Evidence to Human Health Protection. 2019. https://www.europarl.europa.eu/thinktank/fr/document.html?reference=IPOL_STU(2019)608866

13. Kortenkamp A. Low dose mixture effects of endocrine disrupters and their implications for regulatory thresholds in chemical risk assessment. Curr Opin Pharmacol 2014 ; 19 : 105-111. 10.1016/j.coph.2014.08.006

14. Endocrine Society. Endocrine-Disrupting Chemicals in the European Union. An Endocrine Society Position Statement. 2018. https://www.endocrine.org/advocacy/position-statements/endocrine-disrupting-chemicals-in-the-european-union

15. Bergman Å, Heindel JJ, Jobling S, et al. State of the science of endocrine disrupting chemicals 2012. World Health Organization 2013. 9241505036. https://www.who.int/ceh/publications/endocrine/en/

16. Oertel A, Menz J, Brüning A, et al. REACH Compliance Project “Availability of Health and Environmental Data for High Tonnage Chemicals under REACH” – Data Quality of Environmental Endpoints in Registrations. 2018. https://www.bfr.bund.de/cm/349/data-quality-of-environmental-endpoints-in-registrations.pdf

17. Lafon L, Jourda G. Rapport de la Commission d’enquête sur les problèmes sanitaires et écologiques liés aux pollutions des sols qui ont accueilli des activités industrielles ou minières, et sur les politiques publiques et industrielles de réhabilitation de ces sols. Sénat 2020. http://www.senat.fr/commission/enquete/pollution_des_sols.html

18. Direction générale de la Prévention des Risques (DGPR) – Bureau du Sol et du Sous-Sol. Méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués. Ministère chargé de l’environnement 2017. http://ssp-infoterre.brgm.fr/sites/default/files/upload/documents/methodo_ssp_2017.pdf

19. Groupe de travail sur les valeurs de fonds. Méthodologie de détermination des valeurs de fonds dans les sols : Echelle territoriale. . Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) 2018. http://ssp-infoterre.brgm.fr/sites/default/files/upload/documents/guide-fg-echelle-territoire.pdfhttps://www.ademe.fr/guide-determination-valeurs-fonds-sols-echelles-dun-territoire-dun-site

20. Lavarde P, Krieps L, Lesteven P, et al. L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur – Bilan et perspectives. Rapport CGEDD n° 012430-01, IGAS n° 2018-085 et IGA n° 18073 R. Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), Inspection générale de l’administration (IGA), Inspection générale des affaires sociales (IGAS) 2019. http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2018-085R-OQualiteAir-D.pdf

21. Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI). Premier état de la contamination des logements français en composés organiques semi-volatils : pesticides, phtalates, retardateurs de flamme, etc. 2015. https://www.oqai.fr/fr/media/bulletins-de-l-oqai/4-ateliers-bulletinoqai-n9-cosv-1

22. Santé publique France. Imprégnation de la population française par les phtalates. Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016. 2019. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-phtalates-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016

23. Santé publique France. Imprégnation de la population française par les composés perfluorés : Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016. 2019. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-composes-perfluores-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016

24. Santé publique France. Imprégnation de la population française par les retardateurs de flamme bromés : Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016. 2019. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-retardateurs-de-flamme-bromes-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016

25. Santé publique France. Imprégnation de la population française par les parabènes : Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016. 2019. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-parabenes-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016

26. Santé publique France. Imprégnation de la population française par les éthers de glycol : Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016. 2019. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-ethers-de-glycol-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016

27. Caudeville J, Velly N, Ramel M. Caractérisation des expositions environnementales : inventaire des bases de données nationales environnementales et spatialisées – Mise à jour dans le cadre de la préparation du PNSE 4. Rapport INERIS-DRC-18-152407-11231D. Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) 2018. https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/DRC-15-152407-11231D_Iinventaire_BdD_environnementales_INERIS.PDF

28. Générations Cobayes. Et notre santé alors ? : Perturbateurs endocriniens, ondes électromagnétiques, pesticides, vaccins, OGM. Jouvence 2015.

29. Séralini G-É. Tous cobayes ! OGM, pesticides, produits chimiques. Flammarion 2013.

30. Mc Donough W, Braungart M. Cradle to cradle: créer et recycler à l’infini. Alternatives éditions 2012.

31. McDonough W, Braungart M. The Upcycle. CHARLES MELCHER 2013.

32. Slama R. Le mal du dehors – L’influence de l’environnement sur la santé. Éditions Quæ 2017.

33. Lavarde P, Bartoli F, Lesteven P, et al. La stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) – Evaluation de la mise en oeuvre et propositions d’évolution. Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), Inspection générale des affaires sociales (IGAS), Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) 2017. https://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2017-117R.pdf

Photos par skwd et it’s tea

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