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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Conseils et astuces d’Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)”, ainsi que la transcription et le podcast associés.
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Présentation d’Isabelle Troussicot Malinge – Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI), animatrice et formatrice en santé environnementale
Bonjour les parents verts et prudents,
Aujourd’hui j’échange avec Isabelle Troussicot Malinge. Isabelle est Conseillère en santé environnementale, Conseillère médicale en environnement intérieur (CMEI), créatrice et gérante de « Mon Bébé, Notre Santé », un service de conseils et d’informations en santé environnementale.
On discute notamment de la qualité de l’air à la maison, de comment plus de simplicité permet de mieux se protéger, de ce qu’il est possible de faire à notre niveau de parents, et d’autres sujets.
Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles. Et je vous amène Isabelle Troussicot Malinge.
Transcription de « Conseils et astuces d’Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) »
Guillaume Santé des enfants et environnement
Aujourd’hui, je suis avec je suis avec Isabelle Troussicot Malinge. Isabelle, merci de vous joindre à moi !
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Merci, Guillaume, pour l’invitation !
Guillaume Santé des enfants et environnement
Il y a quelques mois, j’ai assisté à un atelier de sensibilisation en santé environnementale, un atelier vous avez animé ; et c’est ce qui m’a donné envie de changer avec vous, ben, compte tenu des nombreuses bonnes pratiques utiles que vous avez transmises, et puis des réactions enthousiastes que j’ai pu voir chez les parents dans l’atelier.
Avant qu’on débute, est-ce que vous souhaiteriez indiquer des liens d’intérêt au regard de la thématique santé environnementale, des liens que vous pensez important que les personnes qui nous regardent aient en tête en nous écoutant échanger.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Alors, pas de lien en particulier, pas de conflit d’intérêts ; pas de lien particulier, si ce n’est avec les associations pour lesquelles je travaille, mais on va peut-être en parler juste après, quand je vais me présenter. Donc, non, rien, rien de spécial à signaler.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Ok, très bien. Pour commencer, effectivement, si vous voulez bien, je vous propose de présenter vos activités et les enjeux associés en santé environnementale ; donc ils vont être assez directement liés.
Women Engage for a Common Future
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Oui alors effectivement, moi je travaille sur les liens entre santé et environnement, depuis 10 ans maintenant, ça fait déjà 10 ans. Mais je me suis, en fait, je ne viens pas du tout du milieu, du milieu médical ou du milieu de la périnatalité. Je viens du milieu de la Communication, mais finalement je continue à faire de la communication, puisque donc aujourd’hui moi je travaille pour mon propre compte. J’ai monté ma structure d’accompagnement en santé environnementale, donc il y a 10 ans ; et je me suis formée avec, avec notamment, pas que, mais quand même, essentiellement avec une ONG environnementale qui s’appelle WECF.
Alors, WECF, c’est un acronyme qui veut dire Women Engage for a Common Future [Les femmes s’engagent pour un avenir commun]. Bref, dis comme ça, c’est un peu bizarre à comprendre, mais en gros c’est une…
Guillaume Santé des enfants et environnement
Je le mettrai sur l’écran.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Voilà, WECF ; à ne pas confondre avec WWF qui, qu’on apprécie beaucoup. Mais on n’est pas les mêmes, voilà, on fait pas tout à fait la même chose. Donc, en fait, c’est une ONG environnementale qui a été créée il y a assez longtemps, hein – puisque elle a été créée il y a plus de 20 ans – vraiment s’attache à faire de la, de la sensibilisation et de l’information, notamment beaucoup auprès des jeunes et des futurs parents aussi, auprès des professionnels de la santé, de la petite enfance, pour justement expliquer quels sont ces liens entre santé et environnement, et notamment par rapport à la vulnérabilité des plus petits, hein – nos bébés, nos jeunes enfants – et des femmes enceintes.
Santé-environnement et périnatalité
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère en santé environnementale, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Donc moi je me suis formée avec eux il y a 10 ans maintenant, à ces liens « Santé environnement », autour quand même pas mal de la périnatalité. Et puis j’ai mon propre conseil d’accompagnement pour plein d’autres publics, parce que je me suis très vite aperçu que, y a pas que les jeunes et les futurs parents que ces problématiques de santé, d’environnement et de pollution environnementale concernent, donc je travaille aussi avec des mairies, des mutuelles… enfin, voilà, tous les publics qui, qui souhaitent s’informer, dans la joie et la bonne humeur, quand même, sur tous ces polluants de notre environnement quotidien.
Voilà, donc une activité assez assez intense quand même ; toujours avec WECF depuis 10 ans. Je suis pas salarié, mais quand même, beaucoup de choses pour eux. On forme des professionnels de santé, de la petite enfance, etc. On fait des ateliers, bien sûr ; et donc c’est entre autres, l’atelier auquel vous avez participé l’année dernière, donc les ateliers Nesting, qui sont vraiment destinés aux jeunes et aux futurs parents, où pendant 2h, on parle vraiment de tous les polluants environnementaux, domestiques, du quotidien, auquel on peut être confronté, et de la vulnérabilité, de la sensibilité des jeunes enfants. Donc voilà, d’où l’intérêt de faire attention, voilà, à cette période de grossesse et de la petite enfance. Donc ça, ce sont les activités avec WECF.
APPA, l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique
Et puis à côté, j’ai aussi d’autres activités. Alors j’ai, j’ai mon propre service d’accompagnement en santé environnementale ; mais je suis aussi salarié, pour le coup, là, d’une autre association, qui s’appelle l’APPA, l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique ; et là, pour le coup, je fais quelque chose d’un peu différent, mais très complémentaire avec ce que je faisais déjà avant : je suis Conseillère médicale en environnement intérieur.
Donc là, nous, les CMEI – pour aller plus vite, hein, pour dire ça plus rapidement – on va sur prescription médicale, au domicile de patients et de patientes, qui présentent une pathologie respiratoire chronique. En fait, l’idée, c’est vraiment d’observer leur environnement intérieur, et de voir s’il y a des sources d’exposition qui peuvent être en lien avec leur pathologie respiratoire. Du coup, alors, ça peut être des adultes comme des enfants bien évidemment ; et donc, du coup, là, on travaille vraiment sur la qualité de l’air intérieur et les polluants de l’air dans l’environnement domestique ; donc ça rejoint tout à fait ce que je faisais déjà, mais ça complète vraiment, et ça m’a vraiment permis de monter en compétence sur ces sujets de qualité de l’air intérieur, polluants de l’air visibles ou invisibles dans la maison.
Et donc voilà, ça complète tout à fait tout ce qu’on peut faire dans les ateliers, ou évidemment tout ce qu’on peut dire dans les formations, ou [avec] quelques formes que ce soit de, de, de sensibilisation et d’information.
Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Guillaume Santé des enfants et environnement
C’est un rôle très important, ce type d’acteurs. Moi, j’avais découvert ça en lisant le deuxième Plan national santé-environnement [PNSE2] et je, il me semble que ce n’est encore pas suffisamment connu des gens ; et je pense que c’est d’autant plus utile que, maintenant, les médecins se déplacent de moins en moins au domicile ; et donc avoir des gens qui viennent regarder ces aspects, c’est très utile quoi.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ouais tout à fait. Alors, nous, c’est vrai que, c’est beaucoup de spécialistes qui nous demandent d’intervenir. C’est beaucoup des allergologues et des pneumologues, donc c’est clair que, bah, ils n’ont pas le temps de, c’est pas leur métier d’aller voir les polluants de l’air intérieur et de les identifier, et d’expliquer pourquoi ce n’est pas bon pour la santé, et pourquoi c’est mieux de les éviter, et comment on peut faire pour les éviter. Du coup, voilà.
Et puis on a plein de casquettes parce qu’on, on peut aussi… notre, notre rôle, c’est aussi de, d’accompagner les patients, ben, quand ils sont dans des situations compliquées par rapport à leur logement, c’est aussi leur donner les bons conseils pour essayer, bah, d’améliorer les choses hein. Donc on peut être source de relais aussi, on peut être relais pour les patients, pour qu’ils puissent être en contact avec les bonnes personnes, pour essayer d’améliorer les choses.
Voilà donc, oui, c’est un métier qui est pas connu, malheureusement ; on n’est pas beaucoup sur le territoire français à, à faire ce métier, aussi parce que bah on, on, on n’est pas rentrés dans le système, dans le parcours de soins du patient. Pas encore.
Maladies chroniques respiratoires
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Mais effectivement, on se rend compte qu’il y a de plus en plus de demandes. Bah ça correspond aussi à toutes ces pathologies respiratoires chroniques qui augmentent, comme tout, comme toutes les autres maladies chroniques, hein, malheureusement, qui augmentent. Donc voilà, ces problèmes de qualité de l’air et de santé respiratoire, ouais, c’est vraiment un point saillant aussi de nos activités en santé environnement, ça c’est sûr.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Maintenant, j’ai souvenir de, oui, dans vos ateliers… donc, vous intervenez à domicile à travers ce cas des CMEI, j’imagine que vous intervenez aussi à domicile sur, sur demande de personnes. Je, j’ai souvenir dans, dans l’atelier de, vraiment d’énormément de bonnes pratiques utiles pour les jeunes parents, et qui étaient vraiment très concernés, et donc très logiquement très attentif dans le, le public ; vous, vous auriez envie de partager quoi, là, avec les parents, les jeunes parents qui nous écoutent typiquement sur cette vidéo, en termes de bonnes pratiques sur lesquelles attirer leur attention.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ouais, ben il y a plein plein de choses à partager ; ça c’est sûr que les ateliers nesting, pour le coup, ça nous permet de balayer de manière très complète et transversale tout ce qu’on peut trouver dans la maison. D’ailleurs, 2h ne suffisent pas.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Ouais je mettrai, je mettrai le lien dans la description de la vidéo, pour les gens qui veulent aller dans les…
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Avec plaisir hein. Parce que bon, les ateliers, généralement, on s’organise pour qu’ils soient gratuits pour les personnes qui viennent y participer.
Bonnes pratiques de santé environnementale
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Alors, les bonnes pratiques, il y en a plein, mais on peut peut-être commencer justement par les fondamentaux ; vu que je travaille dessus tous les jours, je suis bien placée – et je le dis, j’étais encore en visite hier, hein, voilà donc, encore hier après-midi, j’étais en train de l’expliquer au patient : il y a quand même deux fondamentaux avant toute chose, hein, dans la maison, si on veut ; quand même… parce que la maison c’est quand même un environnement ; on y passe beaucoup de temps, on passe la plupart de notre temps dans des environnements intérieurs, hein.
90 % de notre temps, c’est à l’intérieur ; c’est dans des environnements fermés, clos ; donc la maison en fait partie, bien évidemment, surtout quand il y a bébé à la maison, hein ; on passe peut-être les premières semaines, les premiers mois du temps de la vie de bébé à la maison, avec lui, donc c’est hyper hyper important déjà de se préoccuper de cette qualité de l’air intérieur. Qu’est-ce qu’on va respirer dans notre air à la maison ? C’est un peu fondamental quand même, hein ? Parce que respirer, on peut pas trop s’en passer.
Deux fondamentaux
Il y a deux fondamentaux : c’est l’aération et la ventilation de la maison ; donc l’aération c’est pas très compliqué, c’est ouvrir les fenêtres ; mais il faut pas oublier de le faire tous les jours, plusieurs fois par jour – on va dire quinze minutes à peu près – et également quand on a nos activités – on fait du ménage, on fait de la cuisine, on fait du bricolage… – donc là on ouvre aussi les fenêtres pour chasser les polluants, l’humidité, etc.
Et puis bien vérifier – ça peut paraître anecdotique mais ça ne l’est pas du tout – bien vérifier que, si on en a un, le système de ventilation fonctionne correctement, hein, c’est-à-dire qu’il faut un renouvellement d’air permanent dans la maison.
Conseil d’une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) : les bouches d’extraction d’air
Guillaume Santé des enfants et environnement
J’ai le souvenir du test, du test très très symbolique, que vous avez montré.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Oui, ben oui, c’est les bouches d’extraction d’air ; c’est pas très compliqué à vérifier : on prend un sopalin, on colle le sopalin sur la bouche d’extraction d’air. Si ça tient, tant mieux ; si ça ne tient pas, c’est que ça ne marche pas. Voilà, mais souvent, ça fait sourire les gens. Sauf qu’en fait c’est hyper important, et que une mauvaise, une pratique d’aération trop faible ou pas adaptée, et ou un système de ventilation qui ne marche pas, qui est, ou qui est partiellement fonctionnel, ou qui ne marche pas, ou qui est absent, et bien voilà, c’est une qualité de l’air intérieure, forcément, qui n’est pas optimale, qui n’est pas bonne.
[***] Dans cet air, et bien, peuvent se concentrer beaucoup de polluants, peuvent s’accumuler beaucoup de polluants, qui vont être problématiques, qui peuvent être problématiques pour les grands comme pour les petits, et surtout pour les petits, hein.
Vulnérabilité des plus petits
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Parce qu’évidemment, les bébés, les jeunes enfants, ils n’ont pas du tout les capacités, comme nous, à éliminer, à gérer les polluants, que ce soit de l’alimentation, de l’air ou de ce qu’on peut leur appliquer sur la peau, hein.
Ce sont les trois voies d’exposition aux polluants : la voie digestive, la voie cutanée, la voie respiratoire ; donc nos bébés et nos jeunes enfants, ils peuvent pas du tout gérer ça comme nous, hein. Ils ont des systèmes immatures, des organes immatures ; ils sont en construction, si on peut dire ça comme ça. Donc, d’où l’importance, dans cette période de petite enfance et aussi in utéro, et bien d’être vigilant et d’essayer de les exposer le moins possible hein ; puisque donc c’est, c’est quand ils seront grands qu’ils pourront gérer les choses comme nous.
Mais dans la petite enfance, hein, jusqu’à l’adolescence, c’est important de, de prêter attention à tous ces éléments de, du quotidien et notamment de l’air intérieur. Voilà donc déjà ça, c’est pas mal, et puis après les bonnes pratiques, bah y en a plein.
C’est vrai que on travaille quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup sur l’alimentation ; ça c’est quand même un gros pôle qu’on est en train de développer, ben notamment avec WECF hein. On fait des ateliers thématiques, on fait les ateliers Nesting ; mais on, on fait aussi des ateliers thématiques qui s’appellent « Ma maison, ma santé ».
Alimentation et santé environnementale
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Et là, on a développé très récemment des ateliers spécifiques sur l’alimentation, parce qu’on, au-delà des problèmes, enfin des, des questions environnementales, parce que ce qu’on met dans notre assiette, c’est pour se nourrir, mais pas que, hein ? Nos choix alimentaires, c’est aussi quasiment des choix politiques, et des choix qui ont un fort impact sur l’environnement. Donc cette période, en cette période de changement climatique, bah c’est important d’y prêter attention également. Et puis ben, l’alimentation c’est, c’est un pilier de la santé, ça c’est clair, hein.
Voilà donc, dès tout petit. Bah alors, l’allaitement maternel reste, bien évidemment, la recommandation numéro un pour les bébés. Si on peut, si on veut. Et puis après, quand bébé commence à manger, diversifier son alimentation. C’est vrai que on essaie de faire passer les messages autour de fruits légumes. Alors, fruits, légumes frais de saison, locaux, ça, c’est pour tout le monde ; et c’est peut-être pour un petit peu plus tard, quand ils sont plus grands, hein, mais au moins faire très attention à bien avoir une alimentation riche en végétal.
D’ailleurs, c’est ce que les Plans nationaux nutrition santé [PNNS], et tous les les plans nutritions officiels… ils convergent vers les mêmes recommandations : plus de végétal en, de, dans notre assiette.
Résidus de pesticides
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Et puis c’est vrai que, nous, on essaie de, de sensibiliser sur le fait que y a quand même beaucoup de résidus de pesticides qui restent encore dans notre assiette. Et que donc le bio est quand même à privilégier au maximum, si on peut, si on veut, si on a accès à une alimentation où y a le moins d’intrants chimiques dedans.
Alors labellisé bio ou pas labellisé d’ailleurs, hein. Parce que y a des gens qui travaillent très bien et qui n’ont pas de labels. Voilà, c’est comme ça, parce que le circuit du label, c’est quand même, ça peut être contraignant. Il faut s’engager, il faut payer aussi ce circuit de, de labellisation ; comme tout le monde ne veut pas, où ne peut pas s’engager sur un label, ce qui est tout à fait compréhensible. Mais du coup, essayer au moins de faire, enfin, de trouver des, des producteurs qui n’en rajoutent pas trop en termes de produits chimiques sur leurs fruits et légumes, pour avoir le moins de résidus dans l’assiette possible et notamment pour les petits hein.
Bien sûr, quand on sait les purées, les compotes, essayer d’avoir des fruits, des légumes frais et sans… en évitant au maximum les produits chimiques dedans. Clairement y a, y a beaucoup d’études qui sortent hein – Alors faut pas qu’on soit trop anxiogène, mais parce que voilà, y a des solutions pour éviter tout ça au maximum. – Mais, mais voilà, il y a quand même énormément d’études qui sortent sur l’impact des pesticides sur la santé. Voilà, ce n’est plus à démontrer clairement, hein, voilà.
Suggestion d’une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) : une logique de prudence
Guillaume Santé des enfants et environnement
Je crois que, même au niveau des, des agences, au Haut Conseil de la santé publique [HCSP] – je le dis, de mémoire, je remettrai le lien et je le vérifierai – mais effectivement, dans une logique de prudence, [le HCSP] invite à, à une alimentation avec le moins de résidus de pesticides possible.
[Note de complément postérieure à l’interview – sur ce thème de privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique :
- depuis 2019, le PNNS recommande d’« aller vers le bio » ;
- le Haut Conseil de la santé publique recommande de « privilégier les fruits et légumes cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides (selon un principe de précaution) ».]
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ouais tout à fait. Bon, c’est vrai qu’il y a des des sujets un peu qui crissent, hein. On parle beaucoup du glyphosate, mais ya pas que lui ; je veux dire, des pesticides, y a des milliers de substances chimiques qui sont encore utilisées, des molécules actives qui sont utilisées, certaines d’entre elles sont soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens. Et puis après, il y a toutes les problématiques par rapport à des cancers, à des leucémies. Enfin voilà, on est quand même sur des choses pas anecdotiques du tout.
Contamination de l’environnement
Voilà, ça enlève pas nos messages de, enfin ça… Les pesticides ne doivent pas nous détourner du message « légumes, fruits frais au maximum », hein, malgré cette présence de résidus de pesticides, de pesticides dans les produits, malgré tout, hein. Mais, mais c’est vrai que c’est une problématique de santé forte, hein, les pesticides, qui d’ailleurs aussi contaminent tout l’environnement hein. On est aussi sur une, on est sur une problématique à la fois sanitaire et environnementale.
Clairement, hein, l’eau, la terre ; on sait très bien qu’il y a plein de pesticides très persistants qui vont rester dans l’environnement pendant très longtemps.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Dans nos corps et dans nos poussières de maison.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Mais oui, exactement.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Et ça fait penser, en fait, penser à un deuxième basique. Vous parliez de l’aération et de la ventilation. Il y a un peu le, le pendant dans le – sur l’air intérieur et dans les poussières domestiques – c’est de faire le ménage régulièrement, pour diminuer la présence de poussières, et je me souviens que vous aviez insisté sur ça, notamment pour les jeunes enfants qui se baladent pas mal au sol quoi.
Point de vigilance souligné par une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) : les poussières domestiques, réservoirs à substances
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
C’est ça, c’est ça, pour les petits.
Alors c’est vrai que, pareil, ça peut faire sourire quand on commence à parler de la poussière, mais ce n’est pas du tout anecdotique. La poussière, c’est un réservoir de tout ce qui va se trouver dans l’air à un moment donné, qui va retomber. Alors, beaucoup de choses peuvent, pas tout, mais il y a quand même des molécules assez lourdes, qui vont retomber au sol, dont des plastifiants hein.
Voilà, on va se retrouver notamment avec la problématique de certains plastifiants qui sont des perturbateurs endocriniens dans ; enfin, dans la poussière, on va retrouver les allergènes, les moisissures, les particules, les fibres de plastique, de vêtements, les, certaines molécules chimiques, et donc certains plastifiants.
Et donc effectivement, les bébés, les jeunes enfants qui vont être au sol, au plus près du sol, qui font du quatre pattes, qui font du main-bouche. Voilà, y a inhalation et ingestion de ces poussières ; et donc dans cette poussière, ben, il peut y avoir plein plein de choses extrêmement problématiques quand même, pour la santé.
Donc oui, dépoussiérer sans remettre en suspension les poussières dans l’air ; donc dépoussiérer avec des chiffons microfibres, des choses un petit peu humidifiées, pour que la poussière vienne se coller dessus et pas, ne puisse pas voler et se remettre dans l’air, et qu’on la respire. Voilà, c’est des petites choses du quotidien.
Guillaume Santé des enfants et environnement
On peut faire les deux en même temps ? On peut, on peut humidifier un chiffon microfibre ; je, j’ai un doute quand je le fais.
Astuce de conseillère Médicale en Environnement Intérieur : chiffons microfibres
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ouais les [chiffons] microfibres : soit sec, soit légèrement humidifié ; faut pas trop les tremper, parce que sinon, ils perdent leur efficacité ; en fait les microfibres, elles attrapent la poussière et les salissures au lieu de les remettre dans l’air. Donc légèrement humidifiés ou secs, ça marche très, très bien et vraiment, nous, c’est ce qu’on recommande à nos patients, hein ; voilà, hier j’étais chez un Monsieur, il me disait qu’il balayait à sec, balai sec ; alors je disais, « bah à ce moment-là, le balai ok, mais vous humidifiez un petit peu, les poils du balai, pour que la poussière puisse se coller dessus. Voilà, mais c’est vrai que on recommande un bon aspirateur, avec un bon filtre, et des microfibres.
Voilà donc : aération, ventilation, poussières ; effectivement, c’est quand même des recommandations de base. L’alimentation, donc elle est plus sur du bio ; c’est quand même ce qu’on essaie de, d’expliquer hein. Et puis on a le sujet du plastique, bien évidemment ; quand on parle alimentation, contenants alimentaires, voilà, donc aujourd’hui, on a bien compris que le plastique, c’est aussi une problématique sanitaire et environnementale forte.
C’est vrai qu’en contact alimentaire, on réexplique bien à tous nos parents, jeune papa, jeune maman, futurs, futurs parents, que bah le biberon de bébé en plastique au micro-ondes, c’est plutôt à éviter, ben parce que – alors même si aujourd’hui, il n’y a plus de bisphénol A dans les biberons, puisque donc il y a eu ce scandale il y a quelques années, hein, en 2010 du BPA dans les biberons. Et, et donc c’est un exemple, ça ; c’est vraiment un exemple de, de mouvements citoyens, si je puis dire.
Actions citoyennes
C’est vrai que y a plein de choses à faire, d’un point de vue individuel à la maison, ça c’est sûr. On a plein de leviers d’action. On peut faire plein de choses dans notre environnement quotidien, mais il y a aussi des exemples de, quand les citoyens s’emparent d’un sujet et décident de boycotter ou de se manifester pour dire « ça, c’est scandaleux, on n’en veut plus », on peut faire plier l’industrie hein.
Donc la preuve, les, le bisphénol A dans les biberons, quand les parents se sont rendus compte de ça, de ce scandale, voilà, là, les industriels n’ont même pas attendu que la réglementation passe pour changer le plastique des biberons, et passer sur un plastique qui ne contient pas de perturbateurs endocriniens. Donc, que ce soit individuel ou collectif, on peut faire bouger les choses. Et le BPA est un exemple.
On a l’exemple aussi des parabènes, hein. Les consommateurs ont compris, appris que les parabènes, qui sont des conservateurs qu’on trouvait beaucoup, beaucoup, beaucoup dans les cosmétiques, aussi dans les détergents – quand même beaucoup plus dans les cosmétiques –
on a compris que c’était pas bon pour la santé ; bah voilà, on a aussi fait plier l’industrie.
Alors y en a encore des parabènes aujourd’hui, y en a beaucoup moins ; et quand même, il y a énormément de produits aujourd’hui sans parabène ; donc ça prouve bien que, quand on prend part d’un sujet, et que les citoyens se manifestent, ils disent « ça, on en veut plus, on veut plus qu’on nous empoisonne avec ça », les industriels plient ; comme quoi c’est possible, ils changent leurs méthodes, leurs pratiques.
Astuce d’une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur – Matériaux plus inertes
Guillaume Santé des enfants et environnement
Ils bougent en termes de composition et puis ils bougent en termes, aussi en termes de, de matériaux. J’ai le souvenir que je n’avais jamais croisé avant des biberons en inox. Je me souviens que vous en présentez dans votre atelier et c’est, c’est surprenant. Enfin, on imagine au départ des, un matériau transparent, parce que c’est comme ça qu’on l’a toujours vu.
En tout cas, moi c’était mon cas, et c’est un autre avantage des ateliers, je trouve ; c’est venir voir les, les objets du quotidien que vous apportez ; donc les contre-exemples, les exemples vertueux, et typiquement, j’avais trouvé que ça, oui, ça m’a fait toucher du doigt, très concrètement, la réalité de, de ça.
Et puis, c’était plus facilement transférable à la maison, je trouvais ; le, le biberon en inox, c’était vraiment un symbole chez moi de…
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ben moi, moi vraiment, je le mets vraiment en atelier, parce que même des professionnels, parfois de la petite enfance, ne savent pas que ça existe ; donc comme quoi, on en apprend tous les jours, hein, moi la première.
Donc oui, effectivement ; bon le, alors le biberon en plastique, on va pas non plus le jeter à la poubelle en disant il faut tout bannir ; ça peut être pratique quand on est quelque part, et que voilà ; ou que c’est, que c’est plus léger, ça casse pas, etc. Mais vraiment l’idée, c’est de pas le faire chauffer, puisque le plastique n’est pas une matière stable et donc elle va le, le plastique va se dégrader au contact de la chaleur et transférer des, dans l’aliment, des composants qui peuvent être vraiment problématiques.
Verre, inox
Donc, cette histoire de migration du plastique sous l’effet de la chaleur, c’est vraiment un, un conseil de base qu’on donne en atelier, de toute façon, de manière générale ; et donc un biberon en plastique pas chauffé, on va dire que c’est acceptable. Ceci dit, le plastique, c’est quand même une matière qui s’use dans le temps, donc il est préférable de pas trop le garder longtemps quand même, le biberon en plastique.
Mais c’est sûr que la super alternative, la meilleure alternative, c’est le verre ou l’inox. Alors, l’inox qui passe pas au micro-ondes, de toute façon, donc déjà voilà. Et puis, et puis c’est des matériaux – alors l’inox, ça ne casse pas, c’est l’avantage ; le verre ça peut casser. Maintenant y a des gaines en silicone qu’on peut mettre sur le biberon, pour éviter que ça pète quand ça tombe, si ça tombe par terre.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Encore une découverte pour moi de, à l’atelier quoi. Pour le coup, j’en avais, j’avais jamais vu ce truc super super pratique. J’en offre autour de moi.
Matériaux qui se conservent
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ah bah bravo ! Non mais c’est vrai que c’est pratique, ça permet quand même de sécuriser le biberon, c’est sûr et, et voilà ; l’idée, c’est de retourner vers des matériaux stables et inertes, même sous l’effet de la chaleur, et qu’on va conserver en plus ; parce que les biberon en plastique, au bout d’un moment, de toute façon, on va les jeter ; donc ça fait des déchets, ça fait de la pollution, ça fait du plastique encore dans l’environnement ; c’est problématique le plastique, voilà ; et c’est pareil, donc là, je parle des biberons, mais on, quand on fait réchauffer un plat au micro-ondes, voilà ; et vraiment éviter le plastique sous l’effet, enfin, avec de la chaleur, et retourner sur les matériaux qui ne bougent pas.
C’est valable aussi en cuisine hein. Bien sûr, on réoriente les personnes vers du bois, du fer, du verre, de l’inox, de la fonte, de la porcelaine. Mais éviter tous ces matériaux qui contiennent des substances chimiques, hein. On parle beaucoup des PFAS, ces perfluorés, hein ; on en parle beaucoup, là, depuis quelque temps, à tel point que le gouvernement s’en est aussi emparé.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Et tant mieux ! Maintenant, faut, faut avoir des actions hein, là-dessus ; et donc effectivement les perfluorés qu’on va retrouver notamment dans les revêtements antiadhésifs, bah des poêles, des casseroles, mais aussi des vêtements déperlants ; enfin de plein d’objets du quotidien. Eh bien, ce sont des, des substances chimiques qui sont soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens, entre autres.
Revenir aux basiques
Et donc on va en retrouver beaucoup, beaucoup dans l’environnement ; donc à éviter hein, si on peut éviter les poêles, les casseroles avec ce revêtement antiadhésif très pratique – je ne dis pas le contraire – mais qui contiennent ces perfluorés, c’est quand même mieux à éviter, donc revenir sur du basique : de la, du fer, de la fonte, de l’inox, des choses qui ne vont pas relarguer, et qu’on va conserver aussi dans le temps. C’est important aussi d’avoir des matériaux qui se gardent.
Voilà. Donc, qu’est ce que je peux vous donner d’autres, comme bonne pratique, si on reste sur les bonnes pratiques.
Guillaume Santé des enfants et environnement
En fait, moi, je me demandais même, vous avez déjà donné pas mal de matière pour progresser quand on, quand on démarre, là. Et ces basiques, et puis ces premières bonnes pratiques, très utiles. Je me demandais, vous qui, qui non seulement avez l’habitude de voir des gens les mettre en œuvre ou de discuter avec des, des gens, des, des jeunes parents, de comment mettre en œuvre ces bonnes pratiques. Je demandais si vous aviez des des conseils de mise en application, donc soit pour faciliter la mise en application, comme des, des astuces, ou à l’inverse des, les fausses bonnes idées ou des, des mauvais conseils que, que vous voyez passer, et que vous aimeriez… sur lesquels vous avez un… des écueils à éviter que vous aimeriez souligner.
Astuces de mise en pratique d’une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Alors, des écueils à éviter, ça y en a, c’est clair. Il y en a parce qu’il y a toujours les industriels, qui nous pondent toujours des fausses bonnes idées, hein. Bien sûr, pour pour la mise en pratique après, vraiment on, on essaie toujours d’être sur des conseils accessibles, faciles, pratiques à mettre en place, et surtout aussi accessible financièrement. Parce que si on donne des pratiques qui sont trop chères, trop compliquées, bon c’est, c’est pas possible.
Donc, vraiment l’idée c’est de retourner… enfin, la santé environnementale, c’est quand même beaucoup de bon sens, mine de rien, hein. C’est quand même revenir à des fondamentaux qu’on avait un petit peu perdus de vue, parce que l’industrie chimique est passée par là et nous offre aujourd’hui une multitude de produits tous aussi parfumés, colorés, mais chimiquement très chargés aussi.
Donc, par exemple, pour le ménage, si on revient à l’entretien de la maison, on revient sur des basiques. Mais ça, je crois que c’est bien intégré quand même par beaucoup de gens maintenant, hein. Donc : vinaigre bicarbonate, savon noir, voilà le triptyque gagnant, le trio gagnant : ça coûte rien, c’est facile à utiliser ; aucun danger pour bébé, pour les utilisateurs, une pollution de l’air quand même extrêmement maîtrisée, parce qu’on est pas du tout sur des trucs chimiques hein. Donc il y aura pas de de molécules chimiques problématiques dans l’air.
Voilà, c’est ce que, comment on faisait avant tous ces produits chimiques qu’on a aujourd’hui sur le marché ? Ben, on faisait avec des savons de, avec des savons de, de bonne qualité ; avec peu de composants, peu de, peu d’ingrédients, et ça marchait très bien. Voilà donc, donc vraiment réduire le nombre de produits.
Réduire le nombre de produits
On est sur des produits plus simples, « naturels », que ce soit donc les produits ménagers ; c’est pareil pour les cosmétiques hein, et notamment les cosmétiques pour bébé. Bébé, il a pas besoin de 50 cosmétiques. Enfin, je veux dire, Bébé, il a pas forcément besoin qu’on le parfume ; lui, il s’en fiche hein. Je crois que, voilà, hein ; lui, il s’en fiche un peu. Du moment qu’il est, qu’il a les biberons, et de quoi dormir et bien manger, je crois que voilà.
Donc on n’a pas besoin de beaucoup, beaucoup de produits pour bébé ; un bon savon, éventuellement un petit produit gras pour faire un petit massage ou, ou hydrater sa peau, s’il y a une peau, un petit peu, un petit peu sèche ; voilà, un bon produit pour les fesses si jamais il y a un érythème fessier qui arrive ; une bonne couche aussi hein, choisir, bien choisir la couche, parce que malheureusement une mauvaise couche… quand je dis une mauvaise couche, une couche avec des composants un peu indésirables ; bah ça peut justement entraîner des héritages fessiers, des problèmes de peau, d’allergies, de réactions cutanées.
Logique soulignée par une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) : « Moins c’est mieux ! »
Voilà donc le moins – on dit souvent « moins mais mieux », hein : moins de produits mais de meilleure qualité.
Guillaume Santé des enfants et environnement
J’ai souvenir de vous entendre dire ça.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ah oui, mais ça, on le répète, et alors je suis contente, parce que finalement c’est quelque chose que je commence à entendre partout ; donc ça fait 20 ans qu’on le dit, mais vraiment tant mieux si c’est repris ; voilà, moins, moins de viande, mais de meilleure qualité ; moins de cosmétiques, mais de meilleure qualité ; moins peut-être de vêtements, de jouets, de chaussures, mais de meilleure qualité, qu’on va jeter bah moins rapidement, hein – donc pensons aussi à nos déchets – qu’on va garder plus longtemps, et qui vont nous permettre d’utiliser le produit plus longtemps.
[Ils] sont peut-être un peu plus cher à l’achat, mais voilà qu’on va – comme je disais avec les poêles, les poêles avec les revêtements antiadhésifs, au bout d’un moment, le revêtement antiadhésif, il est abîmé, donc il faut jeter de toute façon. Vous prenez une bonne poêle en inox, en fer, en fonte, vous ne la jetez pas quoi, hein.
Donc voilà ; donc moins mais mieux, et c’est valable pour tout. Voilà, ce que je disais sur les cosmétiques, sur les produits ménagers ; bon les couches, malheureusement ça se jette, ça c’est comme ça. Sauf si on passe aux couches lavables, c’est aussi pourquoi pas une solution, hein, bien sûr. Donc oui, oui, voilà, revenir sur des choses plus simples, plus naturelles, plus basiques.
S’appuyer sur les labels
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Réduire son nombre de produits parce qu’on n’a pas besoin de 50 produits au quotidien forcément, et un guide d’achat aussi, qui peut vraiment éclairer quand on est un petit peu perdu dans la jungle des produits, c’est les labels.
Et alors, on n’est pas obligé de suivre que les labels, mais quand même ; moi je trouve que ce sont des indicateurs intéressants, qui nous permettent d’aller sur des produits – que ce soit l’alimentation, les cosmétiques, les produits ménagers – d’aller sur des produits moins chargés en termes de composition chimique. Donc c’est quand même intéressant, notamment sur les cosmétiques, on peut quand même être très vite perdu dans le nombre de produits qui existent ; les labels nous évitent les pires substances chimiques aujourd’hui identifiées sur le marché, y compris les perturbateurs endocriniens.
Donc ça vaut quand même le coup si on sait pas trop quoi prendre, si on est un petit peu perdu, de se dire « tiens, je vais regarder un label et voilà ; a priori, je suis tranquille quand même sur la composition avec un label. »
Guillaume Santé des enfants et environnement
Je me souviens que vous avez fait une démonstration, d’ailleurs, en disant que c’était, qu’on trouvait des labels dans toutes les gammes de prix. Vous aviez ramené des objets, avec des démonstrations de, de choses très abordables et labellisées.
Labels plus accessibles
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Exactement. Parce que pendant longtemps, je pense que le label a été perçu par le grand public – à juste titre, je pense, hein, d’ailleurs – comme des produits chers, qui n’étaient pas réservés à tout le monde. Et ben, comme tout le reste, tout ça s’est démocratisé au fil de l’eau, au fil des années ; et aujourd’hui, on a des labels… on a déjà des produits labellisés partout, c’est à dire, on n’est plus obligé d’aller dans un magasin bio pour avoir des produits labellisés ; en grande surface, en magasin hard-discount quoi – enfin, comme on disait avant, les hard-discounters, les Lidl, sans, sans vouloir les citer, mais Leader Price, Lidl etc. – Mais aujourd’hui, eux aussi ont des produits labellisés.
Voilà donc c’est très bien ; et donc aujourd’hui, on a des très très bons produits en grande surface, ou ailleurs, qui sont très bien en termes de composition et qui sont à des prix tout à fait abordables, effectivement ; donc, donc il faut pas se dire le bio, c’est réservé qu’à une élite qui a des sous, qui voilà ; non, aujourd’hui, heureusement, on a des produits en bio qui sont, qui sont de très bonnes compositions et à tous les prix.
Évidemment, on peut aller chercher des prix très chers, mais on trouve des crèmes bio aujourd’hui, et moi j’en ai trouvé chez Lidl à 2€ ; donc c’est quand même intéressant d’aller regarder ces, ces produits de plus près.
Fenêtres de vulnérabilité et population générale
Guillaume Santé des enfants et environnement
Oui les cosmétiques, je crois que vous le disiez au début de l’échange, que bon, les bonnes pratiques dont on parle, elles sont particulièrement essentielles pour les enfants, et en particulier les jeunes enfants, du fait de leur corps immature, en construction. Et que finalement, c’est quand même des choses… parce qu’on parle souvent de fenêtre de vulnérabilité ou de fenêtre d’exposition, et que, en fait, on se rend compte, à l’usage, et puis au fur et à mesure que la science progresse, que c’est des, c’est des enjeux qui sont partagés par beaucoup de gens dans la population générale, au-delà des enfants.
Et même en prenant le, le concept de fenêtre de vulnérabilité, vous parliez d’adolescence tout à l’heure, on sait que c’est aussi des, des fenêtres importantes ; et j’entendais, je lisais un article dans, y avait une interview de Robert Barouki où il disait qu’on commençait à découvrir des fenêtres de de sensibilité dans d’autres âges. Par exemple, pour les personnes âgées, on sent que ça… au fur et à mesure, les fenêtres, ça va bientôt recouvrir pas mal de, pas mal de périodes de, de la vie humaine.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Exactement. Bah en fait, on est en train de s’apercevoir… alors Robert Barouki, il travaille beaucoup sur la notion d’exposome, hein, voilà, qui aujourd’hui est intégré dans les politiques de santé publique. Et heureusement, en fait, on a découvert il y a quelques années, y a pas si longtemps que ça, que nous ne sommes pas exposés au polluants de l’environnement à notre naissance, mais nous y sommes exposés dès notre conception.
Exposome et origine développementale de la santé et des maladies
Donc ça veut dire que les 9 mois de grossesse, les 9 mois in utéro, sont déjà déterminants sur ce qui va se passer plus tard. Alors tout n’est pas irréversible hein, et heureusement d’ailleurs, mais quand même. Donc, depuis notre conception jusqu’à la fin de notre vie, nous avons une multitude d’expositions à plein de choses.
Mais l’exposome, c’est aussi notre condition de vie sociale, nos interactions sociales, notre niveau de vie au quotidien ; ce sont tous les polluants chimiques auxquels on va être exposés, chimiques, biologiques, etc. Mais c’est aussi du stress. Enfin, voilà, tout ce qui va le, le changement climatique fait partie de l’exposome, puisque donc le changement climatique, hein, induit des nouvelles choses, hein ; les sécheresses, les périodes de pluie, la canicule, les moustiques qui véhiculent des nouvelles maladies.
Bon, voilà, tout ça, on est en train de voir que, on est bien en train de se rendre compte qu’il y a plein de choses qui changent dans notre environnement ; et donc notre exposition est aussi en train de changer, parce ce que nous sommes soumis à plein de nouveaux facteurs. Et c’est vrai que du coup, oui, il y a plein de choses qu’on est en train de découvrir ; mais en tout cas depuis la conception, depuis notre conception, ça on l’avait pas forcément en tête il y a quelques années.
Suggestion d’une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) : prêter attention à la grossesse et à la petite enfance
D’où l’importance de faire attention à cette période de grossesse et de la petite enfance aussi. Et là on parle, on va parler des 1000 jours, bien sûr hein ; ça c’est un gros axe de travail en santé publique, qui a été bien bien mis en perspective il y a quelques années. Et donc, ben la bonne nouvelle, c’est qu’on a eu plein de financements publics pour travailler – faut pas que je le dise trop parce que on en a encore besoin de ces financements [rire] -, mais on a eu pas mal de financements publics pour travailler sur cette période des 1000 jours, auprès des professionnels de santé et de la petite enfance notamment.
Donc les [1000] jours, c’est depuis la conception jusqu’au 2 ans de l’enfant à peu près, hein, c’est ça. Donc une période cruciale de vulnérabilité, mais aussi une période de, de, d’opportunités. C’est vraiment un moment où on se dit, bon bah voilà, je vais avoir bébé ; ces deux premières années de vie, elles sont importantes pour lui ; qu’est-ce que je peux mettre en place pour favoriser un environnement le meilleur possible pour lui, pour construire au mieux son capital santé.
Parce que ce qu’on va construire [avec] un petit enfant, c’est déterminant quand même, [ça va] jouer un rôle important pour plus tard ; donc donc faut aussi le voir comme une opportunité de, de oui, de construire sa santé au mieux.
Environnement subi
Après on peut pas tout éviter, il faut pas se culpabiliser sur tout ; on peut pas, voilà, on est dans un environnement qui est ce qui [l’est] ; on l’a pas choisi ; on, parfois on subit, mais on peut faire plein de choses, et on essaie de faire au mieux en tant que parents, et voilà ; on peut pas tout, tout, tout, tout éviter, mais déjà toutes les petites choses qu’on va pouvoir mettre en place à la maison au quotidien, ça sera déjà énorme.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Donner le meilleur meilleur tremplin possible pour la suite.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Exactement, exactement. Alors il y a des choses, on peut ; d’autres, on peut moins faire, parce que c’est plus compliqué. La pollution de l’air extérieur, on a quand même vachement moins de levier hein ; la pollution atmosphérique, c’est plutôt dans les mains de nos dirigeants, hein, des pouvoirs publics même ; sinon on peut faire plein de petites choses au quotidien pour réduire cette pollution ; mais on a quand même beaucoup plus de choses, de levier d’action à la maison, hein.
Voyez, y a des sujets sur lesquels on peut vraiment faire des choses. Et puis d’autres, on est acteur, mais un petit peu moins, hein. Voilà.
Zone d’influence des parents
Guillaume Santé des enfants et environnement
C’était un des messages clés que vous faisiez passer ; le, l’idée que… je travaille avec le terme de la « zone d’influence » à notre niveau de parents. Quand je discute avec des gens autour de moi, je, il me semble qu’on sous-estime souvent la, l’ampleur de notre zone d’influence, avec l’action au niveau individuel.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Alors qu’en fait, bah si, on peut faire énormément de choses, bien sûr que si ; ya, ya, ya des alternatives à peu près sur pour tout, hein ; bon y a des sujets un petit peu plus compliqués, parfois, mais, mais on a toujours toujours des moyens d’action pour se protéger, pour réduire nos expositions, voire pour complètement enlever certaines expositions.
Voilà, moi, quand je travaille sur la qualité de l’air intérieur, les patients se rendent très vite compte que c’est pas la Lune ; et qu’on peut très vite corriger plein plein de choses qui peuvent vraiment changer, pour le coup, leur état de santé ; donc ça va.
Synergies de bonnes pratiques
Guillaume Santé des enfants et environnement
Il y a des choses, il y a des choses qui se croisent. En plus, je me rappelle, vous parliez de l’aération comme pratique de base, au départ ; moi j’ai fait des évaluations de risques sur différents produits de consommation courante, comme les produits ménagers ou des, des bougies, des encens. Et sur les aspects chroniques, on voyait que le simple fait d’avoir des pratiques d’aération, conformes aux recommandations, aux recommandations officielles, celles que vous citiez, ça, ça permettait de réduire les risques chroniques en dessous des, des valeurs repères visuelles.
Alors évidemment ça, ça résolvait pas le problème de l’exposition à court terme ; si vous mettez le nez au-dessus du bâton d’encens, on dépassera les valeurs repères ; mais rien que sur les aspects chroniques, on a déjà des, enfin, les bonnes pratiques s’entrecroisent et se nourrissent les unes les autres.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ouais complètement. Et en fait ce qu’on, ce qu’on évoque aussi dans les ateliers, mais voilà, c’est qu’en fait, les facteurs vertueux, effectivement, ils se cumulent, bah c’est pas si compliqué que ça ; et en fait, faire un truc positif, c’est bien de l’associer à d’autres choses qui vont vraiment faire, ouais un, comme un cercle vertueux sur plein plein de choses, qui vont effectivement se compléter, s’entrecroiser.
Précaution
Moi, je dis souvent, tout est lié ; et c’est vrai, tout est lié ; et à partir du moment où on fait un truc bien en faveur de notre santé, bah y a plein d’autres choses qui vont se greffer dessus, et qui vont entraîner un effet ultra positif. Bon, c’est valable aussi pour les effets ultra négatifs ! [rire] Donc faut faire attention dans l’autre sens ; mais justement pour contrer un truc négatif, si on met en place des choses positives derrière, et ben voilà, on peut vraiment corriger plein plein de choses.
Et je ne l’ai pas dit et c’est vachement important : nous, on travaille avec le principe de précaution. Voilà, le principe de précaution, c’est, c’est « J’ai un doute sur un produit, sur un truc, là je suis pas sûr ; on n’a pas prouvé que c’était sans danger. Bah si j’ai une alternative à côté, où là je sais que je prends pas de risque, pourquoi m’en priver si ça me convient ? »
Bon, tout ne peut peut-être pas convenir, mais voilà de, très concrètement, quand je vous dis bicarbonate, savon noir, vinaigre pour le ménage, bon là on peut y aller en confiance. Alors sauf à avaler le litre de vinaigre ou, ou manipuler un kilo de bicarbonate parce que c’est du sel, et que ça peut irriter les mains, bon voilà [rires] ; mais je veux dire, utilisés correctement, il n’y a aucun risque, y a aucun danger ou risque sur ces produits là ;
Différence entre danger et risque
Plutôt que d’aller acheter des produits chimiques… On sait très bien que ça va faire une pollution de l’air, ça va irriter les bronches, ça peut faire un contact cutané problématique. Donc, quand on a une alternative, on en a quand même beaucoup, sans risque, c’est ça le principe de, de précaution : je m’oriente vers la solution où, là, je suis tranquille et je prends pas de risques.
Voilà parce que des risques, il y en a plein. Le risque, c’est croiser un danger. Un danger, c’est quelque chose qui a des, une capacité intrinsèque à vous faire du mal. Et dans, malheureusement, autour de nous, on a introduit beaucoup de dangers dans les produits, notamment les produits chimiques.
Désolé de le dire, mais voilà, quand on a introduit sur le marché une substance chimique dont on n’est pas sûr, sur son effet sur des petits, voilà, sur des enfants ou des personnes plus fragiles, ou sur son effet sur des années – parce qu’on peut pas tester des produits sur des années hein. Y a plein de choses, il y a plein de tests qui sont faits de, en toxicologie, mais on peut pas faire ça sur, sur des périodes trop trop longues. – Voilà, on peut introduire des dangers dans notre environnement ; donc l’objectif, ça va être de pas croiser ce danger ; et donc le principe de précaution, c’est une possibilité, c’est une solution pour éviter ces dangers.
Un peu de réflexion et beaucoup de bon sens
Bon, voilà c’est, c’est pas toujours, ça demande un peu de réflexion, mais beaucoup de bon sens surtout. Et puis, c’est pas si compliqué que ça en fait, hein. Parce que y a, je parle beaucoup des industriels et de la chimie ; mais justement, il y a aussi beaucoup d’industriels qui se sont mis sur des créneaux de, de produits vertueux. Donc aujourd’hui, on a aussi des alternatives commercialisées pour avoir des choses qui ont beaucoup moins d’impact sur la santé et sur l’environnement.
Faut aussi voir ce côté-là, hein. Y a plein d’industriels qui, eux, veulent faire mieux et, et utiliser des produits, des substances qui ne représentent pas de danger pour le consommateur. Donc voilà, faut aussi se saisir de ça, c’est de bonne guerre, hein. Allons y donc, c’est pas mal aussi d’aller chercher ces produits là. Les produits bio par exemple, mais pas que.
Guillaume Santé des enfants et environnement
OK, très bien. Est-ce que est-ce qu’il y aurait des, des sujets importants pour vous d’aborder pendant l’échange, et qu’on aurait pas spontanément abordé en cours des discussions ?
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Bon, on a déjà parlé de de pas mal de choses. Je crois qu’on a balayé un peu tout, hein.
Les essentiels
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Je vous disais, les trois voies d’exposition, l’air, l’alimentation, les cosmétiques hein. Voilà, donc effectivement, moins mais mieux, réduire le nombre de produits chimiques, aller sur des labels, retourner sur des produits un petit peu simples, avec des compositions plus simples, plus naturelles et du coup moins impactantes… voilà, le moins mais mieux, hein, c’est vraiment, effectivement, quelque chose qu’on, qu’on répète pas mal ; ça peut faire sourire, mais c’est quand même, c’est quand même important.
Et puis en fait, les ateliers Nesting, hein, ils sont construits sur une, vous avez vu, ils sont construits quand même avec une méthodologie « de mettre les personnes en action » ; c’est à dire qu’on a tous le pouvoir d’être acteur de notre santé ,et de la santé de nos enfants, bien évidemment.
Suggestion d’une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) : passer à l’action et réduire l’anxiété
Donc, à partir du moment où on commence à faire des choses, à mettre en place des choses, notamment à la maison, et ben, le niveau de stress – parce que, enfin, on, on va quand même pas se mentir, le contexte est quand même difficile en ce moment : on a le changement climatique, puis on a plein d’autres événements qui sont quand même assez anxiogènes hein. – Donc se mettre en action, se dire « Bah moi, à mon niveau, je vais pas arrêter les guerres, et je vais pas arrêter le changement climatique à moi tout seul hein ; ça c’est sûr ; mais moi, à mon niveau, pour nous, pour ma famille, pour mes enfants, pour mon entourage, déjà, je peux faire ça, ça : donner des conseils, mettre en place des choses à la maison, dans mon quotidien, dans mon alimentation, pour la planète, les déchets etc. »
Et bien, ça nous apaise et ça nous permet, voilà, de, de faire redescendre un éventuel stress, ou voilà, une anxiété, qui est tout à fait légitime et tout à fait normale dans ce contexte. Mais ça fait descendre le stress de se mettre en action, hein, vraiment ; ça nous apaise et ça nous permet de nous dire que, on peut faire plein de choses, et que c’est pas impossible.
Voilà donc je crois que c’est important de bien bien se mettre ça comme objectif, se dire qu’on peut pas tout régler ; et nous, à notre niveau, on peut déjà faire plein de choses, et c’est déjà énorme, et c’est toujours ça en moins, quoi, hein.
Printemps silencieux, de Rachel Carson
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Voilà, je voulais, je, j’enchaine un peu brutalement, mais je voulais vous montrer ce livre. Voilà, je ne sais pas si vous le connaissez, Le printemps silencieux.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Oui, je vais l’afficher, je vais l’afficher à l’écran.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Voilà, j’en parle parce que c’est quand même… Alors moi, je parle beaucoup de l’alimentation et donc ça m’amène à parler des pesticides ; et en fait, je parle beaucoup à mes stagiaires, à mes élèves, aux personnes que je croise dans les ateliers parfois aussi. Voilà, je peux être amené à en parler. Des fois, on me demande un livre à lire, une référence ; et ben je parle beaucoup de ce livre, Le printemps [silencieux], qui a été écrit en, écrit en 1962 par Rachel Carson, qui était une biologiste américaine, qui est un peu considérée enfin, qui est aujourd’hui considérée comme la mère de l’écologie, hein ; parce que ça a été une des premières scientifiques aux États-Unis à dénoncer l’impact des pesticides sur la santé des écosystèmes, de la faune, de la flore, et évidemment, en répercussion, sur la santé des, des êtres humains.
Et donc ça a été une des premières à parler de tout ça, qui a osé défier l’industrie chimique, à l’époque toute-puissante, sûrement encore plus puissante qu’aujourd’hui, à l’époque. Et donc, ces travaux scientifiques ont quand même permis l’interdiction de plusieurs insecticides enfin, pesticides dont le DDT, qui était donc un insecticide qui était très très très utilisé mais très toxique pour l’environnement, et puis aussi pour nous.
Conseil de lecture
Voilà. Donc si y a un livre à lire parmi plein d’autres, parce qu’aujourd’hui, ya plein de ressources qu’on peut lire, mais c’est vrai que celui-là, il est facile à lire. Elle l’a écrit comme un roman, pour que ce soit justement facile à lire pour tout le monde. Mais ça, ça montre bien tous ces travaux de recherche sur les pesticides, ça a permis d’interdire des choses problématiques, et d’ouvrir, je dirais, le débat sur l’écologie et, et ces liens entre santé et environnement.
Justement, donc, c’est, c’est quelqu’un qui a, voilà, c’est, ça a été une personne qui a fait beaucoup bouger les lignes ; et c’est une scientifique qui, voilà, qui est largement reconnue. Alors elle est décédée depuis, hein, bien sûr, mais, mais voilà ; c’est un livre important qui permet de comprendre plein de choses et tout le monde le donne en référence.
Je veux dire, moi, je suis des cours : des chercheurs, des professeurs… on parle tous de ce livre là ; donc voilà, c’est une référence, si on a envie de lire quelque chose, entre autres, hein, c’est ça.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Il y a aussi le petit côté intéressant, effectivement, du quand on lit des livres qui ont fait l’histoire, ou qui ont une une influence très importante sur certains mouvements, c’est… y a un petit cachet. Et puis en plus, Rachel Carson écrit vraiment, vraiment très bien.
Le sens de la merveille
Guillaume Santé des enfants et environnement
J’en, je rebondis sur la, sur votre recommandation ; en fait Rachel Carson, elle a aussi écrit un livre, vers la fin de sa vie qui s’appelle – je me demande si c’est pas d’ailleurs posthume, sa publication ; il faudra que je revérifie – qui s’appelle le sens, qui aujourd’hui est traduit en français depuis quelques années, qui s’appelle le sens de la merveille de sens, The Sens of Wonder.
Et elle aborde cette fois-ci le, les aspects, ouais le, le positionnement ; comment on peut, dans un positionnement de mentor nature, comment on peut accompagner les enfants et les entourer d’environnements naturels ; et donc elle, elle abordé le sujet avec énormément de poésie ; c’est extrêmement agréable à lire, trop court, j’aurais bien voulu qu’elle en fasse au moins deux fois ; et oui c’est une, une formidable manière aussi de, d’introduire ou de s’introduire aux environnements favorisant la sante.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
D’accord. Et ben, je ne connaissais pas le livre, donc je vais l’acheter, merci.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Rachel Carson, elle a une composante aussi très forte là-dessus.
Accessibilité aux personnes non-scientifiques
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Ah oui [***] écrire. Voilà, c’est pour ça que c’est un livre tout à fait, enfin moi je parle de du Printemps silencieux, mais effectivement c’est des choses que tout le monde peut lire. Y a pas besoin d’être scientifique pour, pour aborder ces ouvrages.
Ouais donc le sens de la merveille, le sens de la merveille, je vais noter et je vais, je vais.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Le sens de la merveille, c’est comme ça que c’est traduit en français. Je crois que c’est dans la collection Biophilia, de mémoire ; je mettrai le lien dans la description.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Merci bien, ah oui, avec plaisir.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Est-ce que, pour les gens qui veulent vous suivre ou votre travail, où est-ce qu’on peut les, où est-ce qu’on peut les orienter ? Donc, il y a les ateliers d’une manière générale, mais aussi vous suivre, vous et votre travail.
Pour suivre Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Mon site web est actuellement en refonte, parce que voilà, je l’avais créé il y a 10 ans ; donc je me suis dit « Il faudrait peut-être lui donner un petit coup de rafraîchissement ! ». Donc pour l’instant, mon site web n’est pas, enfin, est fermé on va dire ; alors sinon, on peut toujours se recroiser en atelier avec WECF, donc n’hésitez pas ; il y a une carte, en fait, de France sur le site de l’association, hein, donc WECF… c’est .org je crois. Enfin, vous tapez WECF et vous trouverez.
Donc on peut se retrouver en atelier, et puis après bah si, si ya une demande, quelque chose de particulier. Vous pouvez toujours m’écrire, hein ; on peut donner mon mon mail ; donc c’est contact@monbebenotresante.fr.
Voilà, c’est vrai que y a plein de façons différentes de faire passer des messages en santé-environnement ; on peut faire aussi bien des formations, des ateliers que des cours ou bien des stands. Moi, j’interviens régulièrement pour des mairies, quand ils font une fête du développement durable, une fête de l’écologie, une semaine dédiée à l’environnement. Et Ben, on peut tout à fait organiser des actions dans ce cadre-là : donc ça peut être des ateliers, ça peut aussi être des stands d’informations ; donc on peut se recroiser.
Moi, je travaille en région parisienne, hein, pas que, mais quand même beaucoup en Île-de-France ; c’est la ville où je réside ; et donc on peut se recroiser effectivement dans plein plein de, d’événements. Des conférences aussi, des mairies me demandent des conférences, voilà, qui sont ouvertes du coup à tout le monde, hein, bien sûr ; au contraire, plus on a de monde qui vient s’informer, mieux c’est. Voilà donc on peut se retrouver plein de formats différents.
Au revoir !
Guillaume Santé des enfants et environnement
Je, je mettrai les liens associés en description.
Isabelle, merci beaucoup pour les informations intéressantes et pour les bonnes pratiques très utiles pour les parents, qui vont, qui vont nous regarder. Et puis, ben je, au plaisir de vous recroiser en vrai à l’occasion.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Avec plaisir. Ah oui, sûrement, on se verra sûrement.
Guillaume Santé des enfants et environnement
Ça marche, au revoir.
Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
Merci Guillaume, au revoir.
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Voilà pour cet entretien intitulé « Conseils et astuces d’Isabelle Troussicot Malinge, une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si ce n’est pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.
À bientôt !
Bibliographie. Conseils et astuces d’Isabelle Troussicot Malinge, Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI)
- Pour contacter Isabelle Troussicot Malinge : contact@monbebenotresante.fr
- Women Engage for a Common Future (WECF). Ateliers santé-environnement – Participer à un atelier. https://wecf-france.org/sante-environnement/participer-a-un-atelier/
- Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique. https://www.appa.asso.fr/
- Site des Conseillers Médicaux en Environnement Intérieur (CMEI). https://cmei-france.fr/.
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans. 2020. https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=924
- Ministère en charge de la Santé. 4e Programme national nutrition santé (PNNS). 2019. https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/pnns4_2019-2023.pdf
- Carson R. Printemps silencieux. Wildproject Éditions. Edition originale : 1962. https://wildproject.org/livres/printemps-silencieux
- Carson R. Le sens de la merveille. Biophilia. Editions Corti. https://www.jose-corti.fr/titres/sens-de-la-merveille.html
Images notamment par Guillaume et Sayumi