Intoxications des enfants : des conseils issus des centres antipoison, avec Emmanuel Puskarczyk

Il ne faut consommer que si l’on est sûr de sa cueillette. Cela veut dire qu’il faut s’y connaître. Sinon, on s’abstient de consommer ou alors on prend la précaution de faire identifier formellement ce que l’on a cueilli. - Emmanuel Puskarczyk

On cherche à répondre à la question : « Et qu’est-ce qui va se passer maintenant ? » - Emmanuel Puskarczyk

Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Intoxications des enfants : des conseils issus des centres antipoison, avec Emmanuel Puskarczyk”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.

 

 

 

Présentation d’Emmanuel Puskarczyk, qui connaît bien les intoxications des enfants et les centres antipoison

Bonjour les parents verts et prudents,

Aujourd’hui j’échange avec Emmanuel Puskarczyk. Emmanuel est médecin toxicologue au centre antipoison de Nancy.

On discute notamment des intoxications les plus fréquentes chez les enfants, des points de vigilance à avoir en fonction des âges, des erreurs à éviter en cas d’intoxication, et d’autres sujets.

Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles : je vous amène Emmanuel Puskarczyk.

 

NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae, et ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes. De plus, bien entendu, accepter un échange avec moi ne signifie pas cautionner tout ce que j’ai pu exprimer par ailleurs, et réciproquement.

 

Intoxications enfants Emmanuel Puskarczyk

 

Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Intoxications des enfants : des conseils issus des centres antipoison, avec Emmanuel Puskarczyk » 

  • Les centres antipoison ont notamment pour mission de donner avis et conseils, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, pour tout type de situation d’intoxication. Cette mission se fait souvent sous la forme de téléconsultations.
  • En particulier, l’intoxication peut être volontaire ou non, porter sur des produits manufacturés ou sur des substances naturelles, correspondant à des expositions individuelles ou collectives.
  • En cas d’intoxication, ne faire ni vomir, ni manger, ni boire. Par contre, en cas de contact cutané ou oculaire avec un produit dangereux, il est souvent utile de rincer pendant 10 à 15 minutes.
  • En cas de signe de détresse (l’enfant ne respire plus, il est inconscient, etc.), mieux vaut composer directement le 15. Le centre antipoison pourra venir en appui des services d’urgence an cas de besoin.

 

Manque de communication

  • Les médicaments sont la cause la plus fréquente d’appel aux centres antipoison. Pour les enfants, ce type d’appel est souvent lié à un manque de communication entre parents qui a conduit à des surdosages. Le fait qu’il peut exister plusieurs noms commerciaux pour une même molécule active – par exemple pour le paracétamol – constitue une autre source fréquente de confusion qui peut amener à des surdosages.
  • Des enjeux similaires caractérisent les situations où plusieurs modes de garde s’enchaînent. Par exemple : parents, garderie, grands-parents, assistant(e)s maternel(le)s, etc. Ces retours d’expériences soulignent l’importance de réaliser des phases de transition rigoureuses entre personnes gardant les enfants.

 

Défaut de communication entre parents

 

Points de vigilance en fonction de l’âge

  • La classe d’âge de 0 à 6 ans est la plus représentée dans les activités des centres antipoison. Heureusement, même s’il y a des situations graves, ces appels correspondent souvent à un niveau de risque relativement peu élevé, gérable hors hospitalisation.
  • Jusqu’à 7-8 mois, en général, les enfants ne sont pas capables de s’exposer eux-mêmes. Ils sont donc généralement exposés par des d’autres personnes. Par exemple, un grand classique est de confondre le flacon de Vitamine D avec un flacon d’huiles essentielles.
  • À partir des spécificités de l’enfant intoxiqué, des scénarios d’exposition qui peuvent être reconstruits et de la composition (confidentielle) du produit toxique, la question centrale à laquelle les centres antipoison visent à réponse est : « Et qu’est-ce qui va se passer maintenant ? »
  • À partir de 8 mois, l’enfant commence à se déplacer et à découvrir son environnement par le contact main-bouche et par la mise à la bouche de différents objets. Ce type de comportements peut donc produire d’autres situations d’intoxications accidentelles.
  • Ces intoxications peuvent être préoccupantes, car à cet âge l’enfant ne discerne pas (bien) ce qui est dangereux de ce qui ne l’est pas. On parle de « défaut de perception du risque ».
  • En général, le défaut de perception du risque est significatif jusqu’à la grande section de maternelle. On parle alors parfois d’ »âge de raison ».

 

Possible mise à la bouche

 

Attention à la baisse de vigilance

  • La prise des repas, en particulier dans un contexte de fête, est souvent associée à une baisse de vigilance des parents. Un accident classique consiste à ce qu’un enfant en profite pour finir les verres d’alcool laissés sur la table basse, ou ingère les médicaments du pilulier d’un grand-parent.
  • Lorsqu’on se retrouve en dehors des lieux de vie classiques (par exemple, un dîner chez des amis), il faut prendre le temps d’écarter tout ce qui peut être accessible et dangereux avant de laisser un enfant seul (par exemple dans une chambre pour faire la sieste).
  • Parmi les intoxications classiques, les produits ingérés les plus graves incluent les solvants (par exemple, du White Spirit), des allume-feux liquides, des piles boutons.
  • Entre 6 et 10 ans, les intoxications sont plus généralement liées à des comportements volontaires, soient avec la bonne volonté de ne pas déranger un adulte, soit par jeu ou par défi.

 

————-

Voilà pour cet entretien intitulé « Intoxications des enfants : des conseils issus des centres antipoison, avec Emmanuel Puskarczyk« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.

À bientôt !

 

intoxications enfants Emmanuel Puskarczyk

 

Bibliographie. Intoxications des enfants : des conseils issus des centres antipoison, avec Emmanuel Puskarczyk

  • Site Internet des centres antipoison en France. Notamment : lien. Et aussi :
  • Centre antipoison de Nancy. Notamment : lien. Et également :
  • Centre Antipoison de Lille. Piles boutons. Notamment : lien. Et aussi :
  • Haute Autorité de Santé (HAS). Label – Diagnostic et prise en charge des enfants ayant ingéré une pile bouton ou une pile plate. Recommandation de bonne pratique labellisée par la Haute Autorité de santé. Notamment : lien. Et également :
  • Centre Antipoison de Paris – Fernand Widal. Compte X. @ParisPoison. Notamment : lien. Et aussi :
  • Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Avec quoi s’intoxiquent accidentellement nos enfants et comment l’éviter ? Vigil’Anses Avril 2024. Notamment : lien.

Images notamment par Guillaume et Sayumi

 

expertise du centre antipoison

 

« Résumé enrichi » de cet échange portant notamment sur les intoxications des enfants et sur les conseils qu’on peut tirer de l’expérience des centres antipoison, avec Emmanuel Puskarczyk

Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes et j’ai laissé les enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.

 

Introduction – Intoxications des enfants : les conseils d’Emmanuel Puskarczyk

Les intoxications chez les enfants sont un sujet de préoccupation majeur pour les parents et les professionnels de santé. Emmanuel Puskarczyk, médecin toxicologue au centre antipoison de Nancy, partage des informations cruciales sur ce phénomène, les types d’intoxications courantes et comment y faire face.

Les types d’intoxications les plus fréquentes

Les médicaments représentent environ 40 à 45 % des cas d’intoxication. Les enfants, souvent curieux, peuvent accéder à des médicaments laissés à leur portée. Cela est particulièrement vrai pour les enfants de moins de six ans, qui constituent près de 41 % des cas d’appels reçus.

Les produits ménagers sont également une source fréquente d’intoxication. Les nettoyants, les détergents et les produits chimiques courants peuvent être dangereux. Il est essentiel de garder ces produits hors de portée des enfants.

Les plantes, qu’elles soient d’intérieur ou d’extérieur, ainsi que certains champignons, peuvent être toxiques. Il est important d’éduquer les enfants sur ce qui est sûr à toucher et à manger.

Les signes d’une intoxication

Les symptômes d’une intoxication peuvent varier. Certains signes à surveiller incluent :

  • Vomissements
  • Somnolence
  • Éruptions cutanées
  • Difficultés respiratoires

L’évaluation des risques est essentielle. Les professionnels de santé, comme ceux des centres antipoison, s’appuient notamment des scénarios d’exposition pour déterminer la gravité de la situation. Ils prennent en compte :

  • Le type de produit impliqué
  • La quantité ingérée
  • L’âge et le poids de l’enfant

Comment prévenir les intoxications

Les parents doivent être éduqués sur les dangers potentiels dans leur environnement. Informer les parents sur les substances courantes qui peuvent être toxiques est un pas important vers la prévention des intoxications.

Il est crucial de sécuriser l’environnement des enfants. Voici quelques conseils :

  • Ranger les médicaments en hauteur, de manière inaccessible aux enfants.
  • Utiliser des verrous sur les placards contenant des produits dangereux qui n’ont pas pu être rangés hors de portée.
  • Apprendre aux enfants à ne jamais toucher à des produits inconnus.

Pendant des événements familiaux, comme les repas chez les grands-parents, la vigilance doit être renforcée. Les parents et les adultes doivent être attentifs aux enfants qui explorent leur environnement.

En cas d’intoxication

En cas de suspicion d’intoxication, il est vital de rester calme. Voici quelques étapes à suivre :

  1. Évaluer la situation. Qu’est-ce qui a été ingéré ? Quelle quantité ?
  2. Contacter un professionnel. Appeler un centre antipoison ou les services d’urgence (15).
  3. Suivre les conseils. En particulier, ne pas tenter de provoquer le vomissement sans instructions médicales.

Un suivi médical peut être nécessaire pour évaluer les effets à long terme d’une intoxication. Les médecins peuvent recommander des tests pour surveiller la santé de l’enfant.

Conclusion

Les intoxications chez les enfants s’avèrent un sujet à enjeux, mais avec une éducation et des précautions appropriées, elles peuvent être évitées. Les conseils et l’expertise de professionnels de santé tels qu’Emmanuel Puskarczyk jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation et la prévention. En gardant les produits dangereux hors de portée et en éduquant les enfants sur les risques, nous pouvons tous contribuer à un environnement plus sûr.

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