Un environnement professionnel plus sain pour la grossesse, avec Hervé Laborde-Castérot

Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Un environnement professionnel plus sain pour la grossesse, avec Hervé Laborde-Castérot”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.

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Présentation d’Hervé Laborde-Castérot qui connaît bien le thème des environnements professionnels plus sains pour la grossesse

Bonjour les parents verts et prudents,

Aujourd’hui j’échange avec Hervé Laborde-Castérot. Hervé est médecin spécialiste des pathologies professionnelles et environnementales, à l’Hôpital Fernand Widal.

On discute notamment des enjeux liés aux substances chimiques en milieu professionnel, de l’approche à avoir dans le cas d’un projet de grossesse ou lorsqu’on allaite, de l’appui qu’on peut trouver auprès du médecin du travail, et d’autres sujets.

Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles : je vous amène Hervé Laborde-Castérot.

NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae, et ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes. De plus, bien entendu, accepter un échange avec moi ne signifie pas cautionner tout ce que j’ai pu exprimer par ailleurs, et réciproquement.

Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Un environnement professionnel plus sain pour la grossesse, avec Hervé Laborde-Castérot »

• Concernant les bonnes pratiques de réduction des expositions, les priorités varient en fonction des personnes et de leurs spécificités. Par exemple : types d’expositions professionnelles, problématiques personnelles (interrogations, symptômes…), vulnérabilités (maladies affaiblissantes…), etc.
• Plus que de donner des recettes toutes faites, l’objectif est de rendre les personnes plus autonomes. Par exemple : leur faire comprendre les liens entre santé et environnement, leur indiquer que plusieurs types d’expositions sont à considérer (par inhalation, par ingestion, par contact cutané, etc.), les informer sur les risques propres à leur métier. En particulier, il s’agira de donner aux personnes une meilleure capacité à progresser dans la direction qu’elles auront choisie elles-mêmes, notamment selon leur perception des risques et selon leurs objectifs.
• La perception des risques varie aussi fortement en fonction des personnes. Par exemple, certaines ont tendance à avoir peur assez vite, d’autres peuvent être dans le déni.
• Pour aider les parents à pouvoir faire des choix éclairés dans leur propre gestion des risques, un accompagnant peut expliciter les certitudes et les incertitudes liées aux facteurs environnementaux auxquels ils sont exposés. Et en santé environnementale, on se trouve souvent dans un contexte de fortes incertitudes.
• Du point de vue de la réglementation, certaines expositions sont interdites aux femmes enceintes.
• Parmi les fenêtres de vulnérabilité qui caractérisent le développement de l’enfant, les premiers mois de la grossesse constituent une période à forts enjeux. Par conséquent, échanger avec le médecin du travail s’avère très utile dès le début du projet de grossesse.

Adopter une vigilance particulière

• Si les femmes sont souvent réticentes à rendre publique leur démarche, pour des raisons variées, dans tous les cas cet échange avec le médecin du travail permet aux futures femmes enceintes de pouvoir être vigilante quant aux expositions à risque pour leur projet de grossesse.
• Pendant la période préconceptionnelle, avant le début de la grossesse, le risque reprotoxique concerne également le père.
• Les principes généraux de prévention permettent de réduire les risques professionnels d’une manière générale. En particulier, ils permettent de réduire les risques reprotoxiques. Par conséquent, la vigilance lors d’un projet de grossesse peut s’appuyer sur leur application, de la manière la plus efficace possible.
• Ces principes incluent les suivants :
  • éviter les risques ;
  • évaluer les risques ;
  • combattre les risques à la source ;
  • remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins ;
  • Donner la priorité aux mesures de protection collective et n’utiliser les équipements de protection individuelle qu’en complément des protections collectives si celles-ci se révèlent insuffisantes ;
  • Donner les instructions appropriées aux salariés.
• Les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) peuvent être bien supérieures aux valeurs sanitaires visant à protéger la population générale. D’un point de vue purement sanitaire, mieux vaut avoir pour objectif de réduire les expositions autant que possible.

Supprimer le risque : la priorité

• En matière de risques en santé environnementale, les connaissances progressent et celles d’aujourd’hui peuvent être associées à de fortes incertitudes. En particulier, la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain. Par conséquent, en visant les expositions les plus basses possibles, on vise à se protéger de ce qu’on sait aujourd’hui et aussi de ce qu’on ne sait pas encore. La meilleure exposition, c’est celle qu’on n’a pas.
• En plus du risque lié à des produits chimiques, il faut aussi considérer les autres types de risque. Par exemple : risques psychosociaux et risques physiques. C’est notamment le cas dans le métier de coiffeur. Dans certains cas, des risques de nature différentes agissent selon un même mécanisme intermédiaire et sur un même organe. Par conséquent, leurs effets peuvent se cumuler.

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Voilà pour cet entretien intitulé « Un environnement professionnel plus sain pour la grossesse, avec Hervé Laborde-Castérot« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.

À bientôt !

Bibliographie. Un environnement professionnel plus sain pour la grossesse, avec Hervé Laborde-Castérot

• Centre REPROTOXIF. Notamment : lien. Et aussi :
• Consultation de Médecine du travail Dr Hervé Laborde-Castérot. Notamment : lien. Et également :
• Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). Principes généraux de la démarche de prévention. Notamment : lien. Et aussi :
• Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP), Groupe d’Etudes de Néonatologie de l’Ile de France (GEN-IF), Collège National des Sages-femmes de France (CNSF) et al. MOOC La prévention des risques environnementaux chez la femme enceinte et l’enfant. Plan Régional Santé Environnement (PRSE3) Île-de-France, 2022. Notamment : lien. Et également :
• Laborde-Castérot H. Prévention des expositions environnementales à risque pour la reproduction: le réseau PRÉVENIR. Toxicologie Analytique et Clinique 2023. Notamment : DOI.

« Résumé enrichi » de cet échange portant sur comment obtenir un environnement professionnel plus sain pour la grossesse, avec Hervé Laborde-Castérot

Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes et j’ai laissé les potentiels enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.

Introduction – Environnement professionnel et grossesse : ce qu’en dit le Dr Laborde-Castérot

Quels sont les risques de l’environnement professionnel sur la grossesse ? Comment mieux les prévenir ? À travers une discussion riche et détaillée, le Dr Hervé Laborde-Castérot, médecin spécialiste en santé au travail et en toxicologie, partage ses réflexions pour éclairer les futurs parents.

Comprendre les enjeux : grossesse et environnement professionnel

La grossesse est une période de grande vulnérabilité. L’environnement dans lequel évolue une personne enceinte, notamment au travail, peut avoir un impact direct sur la santé du fœtus.

Le Dr Laborde-Castérot, fort de son expérience en médecine du travail et au sein d’un centre anti-poison, souligne la nécessité de considérer ces expositions dès la période de préconception. Car certains agents, comme les substances chimiques, peuvent agir avant même le début de la grossesse.

Un médecin engagé en santé environnementale

Le Dr Laborde-Castérot travaille à Paris dans une consultation spécialisée en maladies professionnelles et environnementales. Son rôle va bien au-delà de la toxicologie : il s’agit d’accompagner les patients sur les liens entre environnement et santé, en particulier sur les questions de reproduction.

Dans cette démarche, ces consultations au centre REPROTOXIF participent aux actions du réseau Prévenir, portant notamment sur les problématiques de fertilité, de grossesse et de santé environnementale.

Le réseau Prévenir : une consultation en amont de la pathologie

Le programme Prévenir se distingue par une approche singulière : rencontrer des professionnels de santé non pas parce que l’on est malade, mais pour prévenir des risques liés à l’environnement.

Dans ce cadre, des femmes enceintes ou en projet de grossesse peuvent bénéficier de conseils personnalisés. Les expositions professionnelles, mais aussi domestiques (comme les produits ménagers, les pesticides ou la qualité de l’air), sont passées en revue.

Ces consultations permettent un repérage précoce des expositions à risque et favorisent des ajustements simples mais efficaces dans la vie quotidienne et professionnelle.

Pas de règles applicables pour tous, mais une éducation au risque

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe pas de liste universelle de bonnes pratiques applicable à toutes les femmes enceintes. Pour le Dr Laborde-Castérot, chaque cas est unique. Ce qui compte, c’est d’accompagner les patientes selon leur contexte, leurs contraintes, et leur rapport personnel au risque.

L’objectif du médecin n’est pas forcément de dire quoi faire, mais aussi de permettre à chaque personne de comprendre et de choisir en connaissance de cause.

« Mon objectif, c’est d’éduquer à la santé environnementale, pour que chacun devienne acteur de sa santé. »

Evaluer le risque : un travail de précision

La consultation repose souvent sur une analyse fine du poste de travail. Même sans se rendre sur place, les médecins peuvent déterminer, grâce à des questions précises et à leur expérience, les expositions possibles et proposer des pistes d’aménagement.

Parfois, des analyses biologiques peuvent être proposées pour doser certains polluants. Ces informations permettent de mieux cibler les mesures de prévention.

Des situations variées, des réponses personnalisées

Le Dr Laborde-Castérot évoque plusieurs cas types :

• Une travailleuse indépendante dans les arts plastiques manipulant des solvants, sans accès à un médecin du travail.

• Une patiente très inquiète, souhaitant tout arrêter.

• Une autre, au contraire, dans le déni du risque, estimant que rien ne doit changer.

À chaque fois, la posture du médecin varie : accompagnement vers la réduction du risque, encouragement à arrêter un travail à risque si possible, ou aide à maintenir le travail dans les meilleures conditions. Il n’y a pas de recette. Chaque patiente a ses contraintes, ses peurs, ses priorités.

Les droits des femmes enceintes au travail

La réglementation française est claire : certaines expositions sont interdites pendant la grossesse. Il appartient à l’employeur de garantir un poste de travail compatible avec les enjeux sanitaires liés aux employés.

Deux options sont alors possibles en cas d’expositions à risque :

• Aménagement de poste, si cela est techniquement faisable.

• Arrêt de travail, lorsque le risque ne peut être éliminé autrement.

Cependant, en pratique, les dispositifs d’indemnisation ne sont pas toujours clairs ou suffisants, ce qui complique certaines situations et rend la prévention en amont encore plus essentielle.

Parler de sa grossesse… ou pas ?

Un enjeu souvent sous-estimé est le moment où la grossesse est révélée. Beaucoup de femmes préfèrent attendre la fin  des trois premiers mois avant d’en parler. Cela peut limiter les possibilité de mesures de prévention.

Le Dr Laborde-Castérot insiste : mieux vaut échanger avec le médecin du travail dès le projet de grossesse. Même si l’on ne veut pas encore officialiser, cela permet d’être informée, de pouvoir augmenter son niveau de vigilance quant aux expositions à risque, et de mettre en œuvre soi-même des actions de prévention dès les premières semaines.

Le rôle central du médecin du travail

Pour les femmes salariées, le médecin du travail est un acteur clé. Il peut :

• Réaliser une évaluation approfondie du poste.

• Proposer des aménagements.

• Conseiller en toute confidentialité, dès le projet de grossesse.

Pour celles qui n’ont pas accès à ce service (travailleuses indépendantes, intermittentes, etc.), des consultations spécialisées en santé environnementale existent et peuvent jouer ce rôle.

Ne pas oublier les pères : un enjeu de santé publique

Souvent oubliés sur ce thème, les pères sont également concernés. Certains agents chimiques, physiques ou biologiques peuvent affecter la fertilité masculine ou engendrer des troubles du développement via les apports paternels.

Les consultations Reprotoxif incluent donc préférentiellement le couple, surtout dans les parcours d’infertilité. Le message est clair : la prévention des risques pour la reproduction concerne aussi les hommes.

Environnement professionnel sain, selon le Dr Laborde-Castérot : quels sont les risques au-delà des produits chimiques ?

Le focus est souvent mis sur les substances chimiques, mais les risques professionnels pour la grossesse sont bien plus vastes. Par exemple :

• Pénibilité physique (station debout prolongée, port de charges).

• Risques psychosociaux (stress, pression, rythme intense).

• Rythmes décalés, travail de nuit.

• Exposition à des agents biologiques (virus, bactéries).

Exemple : une coiffeuse enceinte cumule souvent plusieurs facteurs de risques – chimiques, physiques, psychosociaux – rendant la situation particulièrement délicate.

Regard critique sur les valeurs limites d’exposition

Un autre point essentiel abordé dans cet échange concerne la différence entre les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) et les valeurs visant à protéger la population générale.

Ces dernières sont souvent plus basses, parfois de 100 à 1 000 fois plus basses, car elles visent notamment à protéger les populations vulnérables (enfants, femmes enceintes, personnes âgées), là où les VLEP s’appliquent à une population adulte en bonne santé, sur un temps d’exposition plus limité.

Pour le Dr Laborde-Castérot : ces valeurs sont des outils de gestion du risque, pas des objectifs médicaux.

La priorité reste de réduire au maximum l’exposition, quelle que soit la valeur théorique de sécurité.

Principes généraux de prévention : simplicité et efficacité

La meilleure prévention repose souvent sur des gestes simples, inspirés des principes généraux de prévention en santé au travail :

• Supprimer le produit ou l’éviter.

• Limiter les expositions préférentiellement par des protections collectives (aspiration, ventilation).

• Utiliser des équipements de protection individuelle en dernier recours.

• Former, sensibiliser, responsabiliser.

« La meilleure exposition, c’est celle qu’on n’a pas. »

Vers une prévention plus cohérente et structurée, pour un environnement professionnel plus sain, selon le Dr Laborde-Castérot

Cet échange avec le Dr Laborde-Castérot met en lumière une réalité souvent méconnue : l’environnement professionnel peut impacter la grossesse de manière significative. Mais des solutions existent, et elles passent par :

• L’anticipation, idéalement dès le projet de grossesse.

• La concertation avec les professionnels de santé.

• L’éducation au risque.

• La responsabilisation individuelle et collective.