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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Human Ecology and Susceptibility to the Chemical Environment »
de Theron Randolph, 225 pages, publié en 1962
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Theron Randolph était un médecin allergologue, menant des travaux de recherche aux Etats-Unis. Il fut un des premiers à approfondir l’étude des allergies aux produits chimiques, ainsi que les moyens de prévention associés. Theron Randolph militait pour que les diagnostics des médecins intègrent une analyse des expositions aux polluants du quotidien : il fait partie des pionniers de la « médecine environnementale ».
Ce livre porte sur les maladies associées aux pollutions environnementales. Ecrit en 1962 et réédité sept fois, il est généralement considéré comme un livre de référence.
La chronique de ce livre fait l’objet d’une série de trois articles. Cet article est le deuxième de la série. Le premier se trouve ici : Ecologie humaine et environnement chimique, selon Theron Randolph (1/3)
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Le type d’expositions et la capacité à s’y adapter dépendent de chaque personne. Cette grande variabilité explique pourquoi diagnostiquer une sensibilité à des polluants environnementaux est un exercice délicat, d’autant plus que les effets générés ne sont pas spécifiques à ces polluants : troubles des systèmes respiratoires et oculaires, maladies de peau, perturbation du métabolisme… De multiples facteurs de risque peuvent contribuer à un même symptôme.
- Pour identifier les causes d’une maladie chronique, la méthode la plus précise consiste à observer le patient une fois soustrait aux expositions environnementales suspectées, puis une fois qu’elles sont réintroduites, une par une.
- Pour les cas les plus sévères, une hospitalisation permet un contrôle strict de l’environnement, notamment en filtrant l’air intérieur par du charbon actif. Un jeûne de 5 à 10 jours permet d’étendre la logique d’absence d’exposition à la voie ingestion, et s’avère un outil très efficace en pratique.
- De plus en plus de personnes se retrouvent avoir totalement usé leur capacité d’adaptation aux expositions aux polluants du quotidien. Il semble que cette capacité peut s’épuiser à force d’être sollicitée : elle diminue quand augmente la charge totale de pollution à laquelle un individu est exposé quotidiennement.
- Au regard du niveau de pollution présent dans l’environnement moderne, de nombreuses autres intolérances aux produits chimiques pourraient apparaître dans les années à venir.
- Néanmoins, dans certains cas, retirer une source d’émission de l’environnement du quotidien, ou bien juste diminuer l’intensité de son émission, peut suffire à réduire très significativement les symptômes pénibles des patients les plus légèrement atteints. Par exemple, déménager à distance d’un axe routier, d’un centre-ville ou d’une intersection à fort trafic suffit à retrouver des conditions de vie acceptables.
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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Au fur et à mesure que la susceptibilité aux expositions chimiques fréquemment rencontrées augmente, cette susceptibilité a tendance à se propager aux matériaux apparentés pour lesquels des expositions existent également. L’adaptation à la charge totale diminue progressivement, ce qui coïncide avec l’apparition de symptômes chroniques. Une maladie chronique résultant d’une inadaptation à divers éléments de l’environnement chimique ne peut se manifester que par une irritation des yeux, une rhinite, des brûlures des lèvres et de la peau, un prurit, une bronchite, des symptômes gastro-intestinaux légers ou d’autres symptômes relativement mineurs, localisés principalement aux points de contact principaux.
Par la suite, des symptômes respiratoires chroniques plus graves peuvent survenir, notamment une obstruction nasale, une atteinte des sinus, une toux sévère et un asthme bronchique ; diverses dermatoses ; un large éventail de manifestations gastro-intestinales plus gênantes, et parfois l’urgence et la fréquence des mictions. Des symptômes légers liés à la constitution, tels que la fatigue physique et mentale, accompagnent généralement ces effets chroniques localisés.
Bien que les individus puissent être conscients de la susceptibilité à une ou plusieurs facettes de la constellation d’expositions à étudier, une personne souffrant de maladie chronique ne connaît jamais le nombre total d’excitants chimiques qui affectent sa santé. Par conséquent, son historique n’a qu’une valeur limitée, sauf dans les cas les plus avancés.
On ne peut échapper à la déduction que la susceptibilité et la mauvaise adaptation à l’environnement chimique sont les premières manifestations de la dégénérescence. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : les individus qui deviennent très sensibles et inadaptés à un ou plusieurs excitants chimiques courants ne sont généralement plus les mêmes par la suite.
Les savons très odorants, les désodorisants et les désinfectants parfumés pour toilettes, avec en particulier des odeurs de pin, de phénol ou ceux qui dégagent une odeur chimique piquante, sont des causes courantes de pollution de l’air intérieur auxquelles de nombreux individus sont extrêmement sensibles. Les soi-disant « agents améliorant la qualité de l’air » qui dépendent de l’évaporation des ingrédients chimiques sont également des causes courantes de réaction.
Bien que la direction du vent, la vitesse et la turbulence déterminent le degré de contamination en un point donné, il n’en reste pas moins que plus une personne susceptible vit près d’un centre-ville, de ses principaux axes routiers et de ses principales intersections, plus ses expositions aux gaz d’échappement sont importantes.
Certains patients s’en tiennent à un médecin, non parce qu’il les a aidés, mais parce qu’il ne les a jamais fait empirer ! Les médecins doivent être plus attentifs à cette sensibilité aux médicaments chimiques en raison de la facilité avec laquelle ces personnes peuvent être impactées.
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La suite de cette chronique se trouve ici : Ecologie humaine et environnement chimique, selon Theron Randolph (3/3)
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Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.
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Photo par Shiyang Huang