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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Nous pouvons nous dépolluer ! »
Du Pr Gilles-Eric Séralini , 325 pages, publié en 2010
Gilles-Eric Séralini est chercheur et professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. Il est co-fondateur du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) et auteur de plusieurs ouvrages de santé environnementale à l’attention du grand public. Gilles-Eric Séralini est un des lanceurs d’alerte les plus connus en France.
Ce livre décrit la contamination de l’environnement (eau, air, sol, espèces vivantes…) par divers types de substances de synthèse. Il explique pourquoi cette contamination altère la santé et invite à éliminer les polluants de l’organisme.
Ce livre fait l’objet d’une chronique en quatre parties. Cet article est la troisième partie de la chronique. Il porte notamment sur les additifs alimentaires. La première partie se trouve ici : Nous pouvons dépolluer nos enfants, d’après le Pr Gilles-Éric Séralini (1/4)
Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Certains additifs alimentaires sont suspectés de présenter une toxicité chronique. La nécessité d’y être exposé pose question. Par exemple, les agents de texture et les colorants sont inutiles ; ils sont ajoutés à des produits pour répondre à des critères artificiels de beauté. Cette beauté est censée tenter les consommateurs, et plus particulièrement les enfants. Or, pour la plupart d’entre eux, les fonctions du foie sont déjà fragilisées par l’excès de sucre ingéré en routine.
- Réduire l’exposition aux polluants du quotidien permettrait de soulager les systèmes de détoxification de l’organisme. Ces systèmes pourront d’autant mieux s’exercer sur les expositions résiduelles, celles qui n’auront pas pu être évitées.
- La liste des types d’additifs alimentaires autorisés peut paraître bien longue : colorants, édulcorants, conservateurs, substances anti-oxygènes, acidifiants, correcteurs d’acidité, anti-agglomérants, anti-moussants, agents moussants, agents de charge (pour accroître le volume d’une denrée alimentaire sans augmenter sa valeur énergétique), émulsifiants, « sels de fonte », affermissants, exhausteurs de goût, gélifiants, agents d’enrobage, humectants, amidons modifiés…
- Les nanotechnologies produisent des particules industrielles de très petites tailles, de l’ordre de quelques millionièmes de millimètres. La toxicité de ces particules est peu ou pas évaluée ; pourtant, certaines d’entre elles sont déjà utilisées comme additifs alimentaires. Plusieurs études montrent qu’elles peuvent s’accumuler dans divers tissus de l’organisme et dans le cerveau.
- Les risques de dérapage liés aux manipulations génétiques sont particulièrement préoccupants, car ils sont d’une autre nature que la pollution environnementale classique : les organismes génétiquement modifiés peuvent se reproduire et se multiplier. Ils peuvent donc donner naissance à une sorte de pollution vivante, au contraire de tous les autres types de pollutions – physiques, radioactives, chimiques… – dont la présence décroit naturellement avec le temps. Ce type de technologie est porteur à la fois de grandes promesses et de grands dangers.
- Les travaux de recherche en santé environnementale doivent se multiplier. Une seule étude ne peut être concluante car, par essence, elle est limitée : elle ne peut étudier qu’une fourchette de doses, pendant une période, sur une des fonctions corporelles, sur un nombre limité d’espèces animales, évoluant dans des conditions artificiellement invariantes au regard de celles présentées par une population humaine réelle.
Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Tous les spécialistes du genre évoquent avec effarement aujourd’hui la progression d’un syndrome nouveau dû à des causes environnementales combinées : la dysgénésie testiculaire. Il s’agit de la baisse de la quantité et la qualité du sperme, de I’augmentation des cancers testiculaires chez I’homme jeune, et de I’accroissement des malformations sexuelles congénitales […]. Tout cela serait lié à une contamination des fœtus par des perturbateurs endocriniens, hormonaux, justement comme de nombreux pesticides ou dérivés de plastiques.
Les phtalates par exemple sont féminisants, il y en a chez tous les jeunes garçons américains dans une étude. Où les trouve-t-on ? IIs sont responsables de la fameuse odeur de voiture neuve, que papa s’empresse de faire essayer à son petit John.
Et pourquoi les garçons seraient-ils plus atteints ? Non ! C’est simplement que chez eux les organes sexuels sont plus extérieurs ; les médecins et les parents le constatent plus vite.
Aujourd’hui la dénaturation des aliments d’origine végétale et animale est insidieuse. Les nombreux produits utilisés par les hommes l’ont été d’abord dans un but pratique afin de réaliser une agriculture productive, ils se révèlent aujourd’hui nuisibles à grande échelle. Avons-nous simplement une fois au cours de notre vie évoqué l’hypothèse que certains de nos problèmes de santé pouvaient venir de cette origine ? Combien de médecins s’informent suffisamment pour le croire, ou y penser ? Combien de facultés de médecine l’évoquent ? Cette idée est pourtant loin d’être scientifiquement improbable.
Le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, répertoriant des statistiques de toute la planète, admet que plus de 80 % des cancers sont liés à notre environnement et à notre mode de vie : on parle de l’alcool et du tabac, du régime alimentaire qui a une part importante avec conservateurs, herbicides et pesticides, mais aussi des conditions de travail, de la pollution de l’eau et de l’air …
Cette incidence des cancers progresse chez les jeunes des pays riches et des pays pauvres, et ne correspond donc pas à une ultime maladie qui apparaîtrait chez les personnes âgées dont l’espérance de vie a cru par ailleurs. Du reste, à ce rythme, la qualité de vie, qui est une notion à ne surtout pas confondre avec l’espérance de vie, sera altérée. Et les deux le sont sans doute déjà pour les enfants élevés sous les pots d’échappement par rapport à ceux qui ont été élevés à l’air libre, en campagne ou en montagne. Les maladies respiratoires commencent à en témoigner.
Et le cancer n’est encore une fois qu’un exemple. L’hypertension, les maladies de la reproduction, hormonales, circulatoires, immunitaires, nerveuses ou digestives sont les fleurons et les ampoules d’alarme qui complètent le tableau de bord déréglé de notre santé.
Ce qui aurait paru bizarre il y a quelques années fait aujourd’hui la une des journaux: « Les Parisiens malades de la voiture », titrent les quotidiens pendant les alertes dont le nombre ne peut aller qu’en progressant, tant qu’elle sera notre principal moyen de déplacement. Asthmes, allergies, bronchites, insuffisances respiratoires et susceptibilité accrue aux infections en tout genre, d’abord de l’appareil respiratoire, ne sont que les effets superficiels, même s’ils sont sérieux, car très visibles. Il y a plus grave : plusieurs études épidémiologiques ont déjà mis en évidence une relation déjà citée entre pics de pollution et augmentation de la mortalité par affections respiratoires aiguës. En autres, cancers, atteintes immunitaires et neurotoxiques s’effectuent plus en profondeur et à beaucoup plus long terme dans le même temps. Les effets sur notre système hormonal des polluants se dénombrent comme les soldats d’une armée de pervers dans des journaux de toxicologie fondamentale et appliquée. Bébés, enfants, fumeurs et vieillards sont les premiers atteints, mais très vite on constate que personne n’est à l’abri.
Bien des liens santé-environnement sont masqués par notre méthodologie épidémiologique surtout adaptée aux rapports uni-causaux, à court terme, entre un facteur et un phénomène facilement mesurables. Toute la vraie vie n’est pas aussi simple, et en particulier les agents artificiels créés par l’homme, dits xénobiotiques, ne se multiplient pas, s’accumulent lentement, sont difficiles à doser car ils se transforment et se lient aux tissus vivants ; ils ont des effets combinés sur des maladies aux origines multifactoriel/es. Tout pour déplaire.
D’où l’intérêt de stimuler la détoxification, en activant davantage tous ces gènes aux noms d’éternuements, pour sortir les polluants entrés constitutivement en nous. Nous rincer de l’intérieur, en somme.
Il conviendra de tenir compte des effets potentialisant des mélanges d’extraits végétaux. Ce n’est pas toujours en purifiant « une » molécule que l’on obtiendra la plus grande action, nous l’avons aussi testé au labo. Il y a tant d’enzymes à stimuler, que les mélanges extraits de plantes sont souvent plus actifs purs que séparés. La médecine du XXIe siècle a un bond en avant à faire, car elle est démunie dans l’occident d’aujourd’hui face aux intoxications chimiques de l’organisme, qui jouent un rôle majeur dans la genèse de nos maladies chroniques de civilisation.
La suite de cette chronique se trouve ici : Nous pouvons dépolluer nos enfants, d’après le Pr Gilles-Éric Séralini (4/4)
Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.
Photo par Skeyndor Cosmética