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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Risques liés aux Micro- et Nano-Plastiques (MNP), avec Francelyne Marano (Université Paris Cité)”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.
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Présentation de Francelyne Marano, professeur émérite à l’Université Paris Cité
Bonjour les parents verts et prudents,
Aujourd’hui j’échange avec Francelyne Marano. Francelyne est professeur émérite de biologie cellulaire et de toxicologie à l’Université Paris Cité. Côté librairie, elle est notamment l’auteure de « Faut-il avoir peur des nanos ? », publié aux éditions Buchet Chastel.
On discute des enjeux liés aux nanoparticules, des connaissances actuelles sur les micro- et nano-plastiques, sur les enjeux spécifiques liés à l’allaitement maternel, et d’autres sujets.
Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles. Et je vous amène Francelyne Marano.
NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae. Elle ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes.
Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Risques liés aux Micro- et Nano-Plastiques (MNP), avec Francelyne Marano (Université Paris Cité) »
- Les travaux sur les nanoplastiques se font de manière collective, en sollicitant plusieurs types de spécialistes. Par exemple : physico-chimistes, écotoxicologues, toxicologues, médecins, épidémiologistes.
- Les travaux de recherche sur les risques sanitaires liés aux nanomatériaux se sont développés aux alentours des années (2000 puis) 2010. Néanmoins, la production de nanomatériaux était alors déjà très élevée, et concernait de multiples produits de consommation courante. En d’autres termes, les populations ont été exposées avant que les risques soient maîtrisés.
- Les produits de consommations concernés sont variés. Par exemple : matériel informatique, cosmétiques, produits alimentaires.
- Les risques liés aux nanomatériaux, intentionnels et non-intentionnels, sont encore aujourd’hui loin d’être maîtrisés. Un exemple parlant est notamment celui du commentaire de l’Anses sur la qualité avec laquelle les industriels déclarent leurs usages dans le Registre R-Nano. « L’absence ou la mauvaise qualité des données transmises nuit toujours à la traçabilité des nanomatériaux et à l’exploitation de ces données […], notamment en matière d’évaluation des risques sanitaires potentiels. » Les manques identifiés sont assez préoccupants : « Sur les 52 000 déclarations analysées, 90 % des données de caractérisation des nanomatériaux […] ne sont pas exploitables et 10 % seulement renseignent correctement leur usage. »
Produits transformés
- Certaines nanoparticules font l’objet d’interdictions réglementaires. Par exemple : le dioxyde de titane. D’autres font l’objet de préoccupations mais ne présentent pas de restriction réglementaire. Par exemple : la silice colloïdale. Par conséquent, mieux vaut réduire la consommation familiale de produits transformés, afin de diminuer les expositions préoccupantes pour les enfants.
- Nos corps présentent tous des contaminations par des produits chimiques issus de notre environnement. Par conséquent, le lait maternel est également contaminé par certaines de ces produits. Cependant, les risques associés sont nettement inférieurs aux bénéfices de l’allaitement maternel.
- Les bénéfices associés au lait maternel portent sur de multiples aspects. Par exemple : système immunitaire, développement sensoriel, système nerveux, relation avec la mère.
- À l’opposé, le lait artificiel peut être considéré comme un produit ultra-transformé. En particulier, ce type de lait inclut des résidus de produits utilisés dans les procédés de fabrication.
- Les jouets constituent une autre source d’expositions préoccupantes, assez peu connue à ce stade. Il s’agit plus particulièrement des jouets contenant du plastique et fabriqués en Chine ou à Hong-Kong.
Additifs et micro-nanoplastiques
- D’une manière générale, en matière de santé environnementale, les plastiques présentent deux principaux enjeux sanitaires.
- Ils incluent des additifs, tels que des plastifiants, dans l’objectif d’obtenir certaines propriétés utiles. Par exemple : un ajout de souplesse à une matière initialement rigide. Malheureusement, ces plastifiants peuvent se séparer du plastique et exposer les enfants. C’est notamment le cas des jouets, qui sont régulièrement mis à la bouche par les jeunes enfants. Or ces additifs peuvent être des substances préoccupantes pour la santé. Par exemple : les PFAS.
- L’eau du robinet n’est pas parfaite. Néanmoins, dans la comparaison des bénéfices et des risques avec l’eau embouteillée, elle présente l’avantage de ne pas contenir de micro- et nanoplastiques. Or, d’après une étude de 2024, l’eau embouteillée contient bien plus de micro- et nanoplastiques que ce qui était estimé jusqu’à présent.
- Aérer régulièrement le logement permet d’évacuer les polluants émis par des sources intérieures. Par exemple : peintures, meubles, revêtements de sol.
- Les autres bonnes pratiques classiques de santé environnementale incluent les suivantes.
- Manger de vrais aliments, si possible issus de l’agriculture biologique.
- Eviter les bombes et diffuseurs d’insecticides.
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Voilà pour cet entretien intitulé « Risques liés aux Micro- et Nano-Plastiques (MNP), avec Francelyne Marano (Université Paris Cité)« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.
À bientôt !
Bibliographie. Risques liés aux Micro- et Nano-Plastiques (MNP), avec Francelyne Marano (Université Paris Cité)
- Marano F, Barouki R, Zmirou D. Toxique ? – Santé et environnement : de l’alerte à la décision. Buchet-Chastel, 2015. Et aussi :
- Marano F. Faut-il avoir peur des nanos ? Buchet-Chastel, 2016. Et également :
- Loumé L, Marano F. Notre air est-il respirable ? – Le vrai du faux sur la pollution intérieure et extérieure. Éditions Quæ, 2018. Et aussi :
- Lenglet R. Nanotoxiques – une enquête. Actes Sud, 2014. Et également :
- Devineau S, Boland S, Marano F. Que sait-on des risques sanitaires et environnementaux des micro et nanoplastiques ? Yearbook Santé-Environnement 2024. Publication à venir. Et aussi :
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Nanomatériaux – Evaluation du dispositif national de déclaration R-Nano. 2020. Notamment : lien. Et également :
- Gouvernement français. 4e Plan national santé environnement (PNSE4). Rapport d’avancement 2021-2022. 2022. Notamment : lien. Et aussi :
- Safety Gate (ex RAPEX). Notamment : lien. Et également :
- Extraits en français d’une intervention de Vera Jourova datées de 2015. Challenges.fr. Consommation : Bruxelles met en garde contre les produits dangereux « made in China ». Notamment : lien. Et aussi :
- Qian N, et al. Rapid single-particle chemical imaging of nanoplastics by SRS microscopy. Proceedings of the National Academy of Sciences. 2024. Notamment : lien. Et également :
- Santé publique France. 1000 premiers jours – Là où tout commence. Notamment : lien. Et aussi :
- Site Internet Recocrèches. Notamment : lien. Et également :
- Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine. Grossesse et Parentalité. Notamment : lien. Et aussi :
- Association Nationale des Sages-Femmes Libérales (ANSFL). Perturbateurs endocriniens – campagne de prévention. Notamment : lien. Et également :
- WECF France. Qui sommes-nous ? Notamment : lien. Et aussi :
- Projet FEES : Femmes Enceintes Environnement et Santé. Notamment : lien.
Images libres de droit issues de Wikipedia
Images notamment par Guillaume et Sayumi
« Résumé enrichi » de cet échange portant notamment sur les risques liés aux Micro- et Nano-Plastiques, avec Francelyne Marano (Université Paris Cité)
Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes. J’ai laissé les enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.
Introduction : Micro- et Nano-Plastiques, comprendre les enjeux environnementaux et sanitaires
Dans une récente vidéo, une experte dans le domaine de la santé environnementale, Francelyne Marano, a abordé le sujet des micro- et nano-plastiques, ainsi que les défis qui y sont associés. En explorant les idées de cette experte, nous acquerrons une compréhension approfondie de l’impact de ces particules sur l’environnement et la santé humaine. Cet article vise à fournir un aperçu complet de la discussion, mettant en évidence les points clés et mettant en lumière l’importance des micro- et nano-plastiques.
L’experte : Francelyne Marano
Francelyne Marano, une éminente professeure émérite à l’Université Paris Diderot, a consacré sa carrière à l’étude de la relation complexe entre la santé et l’environnement. Ses recherches approfondies se concentrent sur les effets des polluants, en particulier dans le domaine de la santé respiratoire. Forte de son expérience dans l’étude des mécanismes d’action des polluants atmosphériques sur le système respiratoire, Francelyne Marano et son équipe ont apporté une contribution significative à ce domaine.
L’impact des micro- et nano-plastiques
Les micro- et nano-plastiques sont de minuscules particules qui ont suscité une attention croissante en raison de leurs conséquences environnementales et sanitaires potentielles. Les recherches de Francelyne Marano ont exploré l’impact de ces particules, notamment en s’appuyant sur des méthodes issues de travaux précédents comme l’étude de l’amiante, qui était particulièrement pertinente en raison de sa présence répandue, de sa très petite taille et de ses effets néfastes sur la santé respiratoire. En utilisant des approches novatrices et des modèles cellulaires, Francelyne Marano et son équipe ont élargi leurs investigations pour inclure les particules diesel, les polluants atmosphériques, les nanoparticules intentionnelles et, désormais, les micro- et nano-plastiques.
Comprendre les effets sur la santé
Les microplastiques, de minuscules particules de plastique, sont devenus omniprésents dans divers environnements, notamment les océans, les rivières et même l’air que nous respirons. Ces particules peuvent provenir de différentes sources, telles que la dégradation d’objets en plastique ou la libération de microbilles présentes dans les produits de soins personnels. Le problème réside dans leur potentiel à être ingérées ou inhalées, ce qui entraîne leur accumulation dans le corps humain.
Les recherches de Francelyne Marano se sont concentrées sur l’élucidation des mécanismes par lesquels les nanoparticules (dont les nanoplastiques) peuvent causer des dommages à notre corps. En utilisant des modèles respiratoires humains reconstitués, son équipe a étudié les effets de ces particules sur le système respiratoire, en particulier dans les régions les plus profondes des poumons. En comprenant les interactions entre les microplastiques et les tissus humains, les chercheurs peuvent contribuer à évaluer les risques potentiels et développer des stratégies pour atténuer leur impact.
Nano-plastiques : une nouvelle frontière
Les nano-plastiques, des particules encore plus petites que les microplastiques, posent de nouveaux défis. Ces particules sont constituées de débris plastiques et se dispersent dans l’environnement. Bien que la recherche sur les nano-plastiques soit encore en développement, le travail de Francelyne Marano vise à éclairer les risques potentiels qu’ils présentent pour la santé humaine et l’environnement.
Collaboration et expertise
Francelyne Marano souligne l’importance de la collaboration et de l’expertise collective pour faire face aux problématiques complexes liées aux micro- et nano-plastiques. La collaboration entre chercheurs est essentielle pour développer une compréhension approfondie des micro- et nano-plastiques. Francelyne Marano met en avant l’importance de ces partenariats dans la recherche et la mise en œuvre de mesures efficaces pour atténuer les impacts environnementaux et sanitaires de ces particules.
Les enjeux environnementaux
Les micro- et nano-plastiques ont un impact significatif sur les écosystèmes. En raison de leur taille réduite, ils peuvent être ingérés par les organismes marins, perturbant leur système digestif et entraînant des conséquences néfastes sur leur santé et leur survie. De plus, ces particules peuvent adsorber des polluants chimiques présents dans l’eau, les concentrant et les transportant dans la chaîne alimentaire. Cela peut entraîner des effets néfastes sur la faune marine et potentiellement sur les êtres humains qui consomment des produits de la mer.
Les micro- et nano-plastiques peuvent également contaminer les sols et les cours d’eau, entraînant une pollution généralisée de l’environnement. Leur accumulation dans les écosystèmes terrestres affecte la biodiversité terrestre et peut perturber certains cycles écologiques. De plus, ces particules peuvent se retrouver dans l’air que nous respirons, contribuant ainsi à la pollution atmosphérique.
Les risques pour la santé humaine
Les effets des micro- et nano-plastiques sur la santé humaine sont encore peu connus, mais des préoccupations croissantes se manifestent. Comme mentionné précédemment, ces particules peuvent être ingérées ou inhalées, ce qui soulève des inquiétudes quant à leur potentiel d’accumulation dans le corps humain et à leurs effets à long terme.
Certaines études suggèrent que les micro- et nano-plastiques pourraient avoir des effets toxiques sur les organes internes, notamment le foie, les reins et les poumons. De plus, ces particules pourraient provoquer des réponses inflammatoires et des stress oxydatifs dans le corps, contribuant ainsi au développement de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et les troubles respiratoires.
Il est important de souligner que la recherche sur les effets des micro- et nano-plastiques sur la santé humaine est encore en cours, et des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les risques potentiels.
Conclusion
Les micro- et nano-plastiques représentent un défi majeur pour l’environnement et la santé humaine. Les recherches menées par Francelyne Marano et d’autres experts dans le domaine contribuent à notre compréhension de ces particules et de leurs impacts. Il est essentiel de poursuivre les études et les collaborations interdisciplinaires pour développer des solutions durables visant à réduire la présence de micro- et nano-plastiques dans notre environnement.
En sensibilisant le public, en adoptant des pratiques de consommation responsables et en encourageant des réglementations plus strictes, nous pouvons travailler ensemble pour préserver la santé de notre planète et de ses habitants face à ce défi croissant des micro- et nano-plastiques.