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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Pour que les plastiques sortent des cantines, avec Tania Pacheff”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.
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Présentation de Tania Pacheff, qui connaît bien le sujet des plastiques au sein des cantines des enfants
Bonjour les parents verts et prudents,
Aujourd’hui j’échange avec Tania Pacheff. Tania est consultante et formatrice en santé environnementale et en nutrition. Elle est également Porte-parole de l’association Cantine sans plastique.
On discute notamment des actions de l’association, des polluants qui peuvent migrer depuis les matières plastiques, de l’engagement des parents dans des actions collectives, et d’autres sujets.
Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles : je vous amène Tania Pacheff.
NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae, et ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes. De plus, bien entendu, accepter un échange avec moi ne signifie pas cautionner tout ce que j’ai pu exprimer par ailleurs, et réciproquement.
Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Pour que les plastiques sortent des cantines, avec Tania Pacheff »
- La loi EGalim a été votée en 2018. Cette loi prévoit « l’interdiction des contenants en plastique utilisés pour la cuisson, le réchauffage et le service en restauration scolaire, universitaire et accueillant des enfants de moins de six ans au 1er janvier 2025. »
- Les matières plastiques peuvent libérer des substances préoccupantes qui vont migrer vers les aliments. Par exemple : additifs, produits formés pendant le processus de fabrication.
- Ces enjeux sont d’autant plus préoccupants pour les enfants, car ils présentent des « fenêtres de vulnérabilité ». Il s’agit de périodes où même de faibles expositions peuvent produire des effets sanitaires significatifs, notamment car leur corps est en construction.
- Les risques de migration vers les aliments sont augmentés avec la chaleur, avec le gras et avec l’acidité.
- Au regard des risques et des incertitudes en présence, mieux vaut s’orienter vers des contenants faits de matières inertes, comme le verre ou l’inox. Aujourd’hui, aucune matière plastique n’est inerte. Cette bonne pratique s’applique tout particulièrement pour les biberons.
- Les analyses présentées par les collectivités peuvent conclure à l’absence de substances préoccupantes, alors que les limites de détection associées sont trop hautes pour pouvoir réellement statuer. Et ainsi, ces analyses peuvent « ne rien détecter », alors que les seuils d’innocuité des substances se trouvent à des concentrations inférieures.
Limites de la réglementation sur les substances chimiques
- Ce n’est pas parce qu’un produit est en vente qu’il ne présente pas de dangers. En particulier, la réglementation sur les produits de consommation courante et les produits alimentaires est beaucoup moins exigeante que celle pour les médicaments.
- Dans les menus affichés au sien des écoles et des crèches, les contenants et les emballages ne sont pas décrits. Certains parents ont pu lancer une alerte parce qu’ils ont été manger avec leurs enfants à la cantine ; sinon, ils n’auraient jamais eu connaissance des enjeux en présence.
- Certains plastiques présentent des allégations « sans ». Par exemple : « Sans bisphénol A ». Ces indications ne sont généralement pas suffisantes pour assurer l’absence de situation préoccupante, compte tenu des incertitudes sur les substituts utilisés. Dans le cas du bisphénol A, la substitution a pu se faire avec des substances de la même famille qui, des années plus tard, se sont avérés aussi présenter de fortes préoccupations. On parle de « substitution regrettable ».
- Pour réduire les expositions préoccupantes pour ses enfants, on peut notamment s’appuyer sur des applications comme INCI Beauty ou sur des labels comme Nature et progrès, Natrue ou Ange bleu. En complément, d’une manière générale, plus la liste d’ingrédients est courte, mieux c’est. La simplicité est souvent gage de moins de risques.
- La réglementation a souvent un grand retard par rapport à l’état des connaissances de la science. Ceci invite, à notre niveau de parents, à privilégier une approche de prudence.
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Voilà pour cet entretien intitulé « Pour que les plastiques sortent des cantines, avec Tania Pacheff« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.
À bientôt !
Bibliographie. Pour que les plastiques sortent des cantines, avec Tania Pacheff
- Tania Pacheff
- Association Cantine sans plastique France. Notamment : lien. et également :
- Loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous. Egalement appelée « loi EGalim ». Notamment : lien. et aussi :
- Pas de plastique dans nos assiettes : Des perturbateurs endocriniens à la cantine. Éditions du Détour, 2018.
Images notamment par Guillaume et Sayumi
« Résumé enrichi » de cet échange portant notamment sur les plastiques dans les cantines des enfants, avec Tania Pacheff
Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes et j’ai laissé les potentiels enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.
Introduction – Plastiques à la cantine avec Tania Pacheff : une mobilisation citoyenne pour la santé des enfants
La question de l’exposition des enfants aux plastiques dans les cantines scolaires est devenu un sujet de plus en plus sensible. À travers l’initiative de l’association Cantine sans plastique, portée notamment par Tania Pacheff, les débats ont débouché sur une traduction concrète. Son engagement met en lumière des enjeux de santé publique et de mobilisation collective.
Un combat de terrain contre les plastiques dans l’alimentation
Tania Pacheff n’est pas restée isolée. Son action repose sur des faits, des données scientifiques et une démarche citoyenne. À travers son parcours, on découvre une femme engagée, portée par une volonté de changer les pratiques dans les cantines scolaires.
Tout commence par une prise de conscience. En tant que parent d’élève élue, Tania découvre que les repas servis dans certaines cantines sont stockés et réchauffés dans des barquettes en plastique. Or, ces contenants peuvent libérer des substances chimiques dans les aliments, tout particulièrement en présence de chaleur.
Cette réalité, peu connue du grand public, soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi continuer à utiliser ces matériaux alors qu’il existe des alternatives plus saines ? Et surtout, pourquoi les parents ne sont-ils pas informés ?
Des démarches pour obtenir des réponses
Convaincue que ces choix ne sont pas les bons, Tania Pacheff contacte sa mairie, pose des questions, demande des documents. Mais les réponses tardent. Ou restent floues ou imprécises. On lui dit que les pratiques sont conformes aux normes. Pourtant, elle découvre que ces normes autorisent certains niveaux de migration de substances chimiques, sans pouvoir démontrer l’absence de risque au regard des connaissances scientifiques actuelles.
Informer, alerter, mobiliser
Face à l’inertie que Cantine sans plastique constate, l’association choisit de se faire entendre plus largement. Elle organise des réunions, contacte des journalistes, publie sur les réseaux sociaux.
Il ne s’agit pas de se contenter pas de dénoncer. Il s’agit de proposer des solutions, comme l’utilisation de contenants en inox ou en verre. L’argument financier, souvent utilisé pour justifier le plastique, ne tient pas. Les surcoûts liés à l’inox ou au verre sont limités, surtout si on considère les économies potentielles en matière de santé publique, les possibilités de réutilisation et la réduction de l’impact environnemental.
Une réponse politique insuffisante
Malgré cette mobilisation, les pouvoirs publics tardent à réagir. À plusieurs reprises, les élus se retranchent derrière la multiplicité des normes en vigueur. Or d’après les scientifiques que l’association a sollicités, ces normes sont obsolètes et ne tiennent pas compte de l’état des connaissances scientifiques sur les perturbateurs endocriniens.
Tania souligne aussi un manque de transparence : certaines collectivités peuvent refuser de communiquer sur la composition des plastiques utilisés. Cette opacité alimente la méfiance et renforce la détermination des citoyens mobilisés.
La force du collectif
Si Tania Pacheff fait partie des figures du mouvement, elle n’est pas du tout seule. Ce sont de nombreux parents qui collaborent, choqués par ce qu’ils découvrent. Ensemble, ils forment des collectifs, échangent des informations, partagent des outils, mettent à disposition leurs compétences.
Cette dynamique collective donne du poids à leurs revendications. Si on est seul, c’est dur ; mais plus on est nombreux, plus on est écoutés. Des pétitions peuvent être lancées, des groupes peuvent se créer dans différentes collectivités. L’objectif n’est plus seulement d’agir localement, mais de changer la réglementation à l’échelle nationale. Cela a pu se concrétiser avec la loi EGalim, et d’actions vont suivre.
Certaines victoires locales sont obtenues. Des municipalités choisissent de remplacer les barquettes en plastique par des contenants en matière inerte, comme le verre ou l’inox, ou même la porcelaine à Limoges. Cela montre que la mobilisation citoyenne peut porter ses fruits.
Un enjeu de santé publique
Le cœur du combat reste la santé des enfants. Plusieurs études montrent que certains plastiques libèrent des perturbateurs endocriniens, surtout en cas de contact avec des aliments chauds, gras et acides. Ces substances peuvent avoir un impact sur le développement des enfants, en perturbant le fonctionnement de leur système hormonal.
Les niveaux autorisés sont réglementés substance par substance : l’effet cocktail des mélanges n’est pas couvert et pose problème. L’alimentation n’est qu’un des vecteurs d’exposition. Mais elle est quotidienne. Pour de nombreux polluants, la voie ingestion est la principale contributrice au risque total.
Pour Tania Pacheff, il ne s’agit pas de créer la panique, mais d’appliquer intelligemment le principe de précaution. Si des doutes sérieux existent, mieux vaut choisir des solutions sans risque quand elles existent. Et cela passe par l’abandon des matières plastiques au contact des aliments dans les cantines. Plus généralement, les options les plus simples sont généralement associées à des risques plus faibles.
Conclusion – Une vigilance citoyenne nécessaire
Le cas des plastiques dans les cantines discuté avec Tania Pacheff est instructif à plus d’un titre. Il montre qu’avec de la ténacité, des résultats fondés sur la science et une volonté collective, les citoyens peuvent faire bouger les lignes.
Ce combat n’est pas idéologique. Il est pragmatique. Il vise à protéger les enfants, à responsabiliser les élus et à encourager des choix durables. Et si demain, dans chaque commune, des parents prenaient le relais ?