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Nos enfants pourraient connaitre un printemps silencieux, selon Rachel Carson (4/5)

Le sort de notre espèce est indissolublement lié à celui des autres. La carte de la biodiversité des lichens en milieu urbain se superpose à celle des cancers… Quand le système nerveux des abeilles est déréglé par un pesticide, qu’en est-il du nôtre ? - André Cicolella

[Concernant les substances pesticides préoccupantes] Sachez que toutes ces substances ne sont pas interdites en France et se retrouvent dans les sprays et les diffuseurs censés chasser les petites bêtes de la maison et/ ou en protéger vos fruits et légumes. Mieux vaut donc être absente le jour du grand nettoyage. - Pr René Frydman

Chronique du livre « Printemps silencieux »

Rachel Carson printemps silencieux

de Rachel Carson, 287 pages, publié en 1962

 

Rachel Carson était biologiste et auteure. Elle est souvent considérée comme une pionnière du mouvement écologiste dans le monde.

Ce livre porte, d’une manière générale, sur les effets des pesticides sur les équilibres du monde naturel, et plus particulièrement, sur les oiseaux et sur la santé humaine. Cet article est la deuxième partie de la chronique. la première se trouve ici : Nos enfants pourraient connaitre un printemps silencieux, selon Rachel Carson (1/5)

 

Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »

Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.

  • Des résultats préoccupants ont pu être établis pour plusieurs pesticides largement utilisés : DDT, chlordane, aldrine, dieldrine, DDD, malathion, heptachlore, toxaphène, endrine, lindane… Néanmoins, les effets de ces pesticides restent imparfaitement connus. Et que dire des centaines de pesticides produits chaque année par l’industrie chimique ?
  • Dans la nature, les différentes masses d’eau sont reliées entre elles ; il n’y a pas de barrière étanche : polluer une masse d’eau, c’est potentiellement menacer la pureté dans l’ensemble du système.
  • À l’exception des eaux de ruissellement et des pluies tombant directement dans les rivières, toutes les eaux ont été souterraines à un moment ou un autre. Contaminer les sols avec des pesticides persistants représente une menace de contamination générale des eaux.
  • Des mécanismes biologiques de régulation sous-tendent les équilibres naturels. Pour pouvoir réguler les espèces nuisibles aux cultures, ces mécanismes pourraient être reproduits par l’Homme, ce qui éviterait d’avoir à utiliser des produits chimiques dont l’impact est incertain et préoccupant.
  • Les mécanismes biologiques présentent également l’avantage d’être pérennes et auto-entretenus ; les produits chimiques, eux, doivent être régulièrement appliqués pour conserver leur efficacité.
  • Certains résidus de pesticides ne sont pas enlevés par un lavage simple des fruits et légumes.
  • Durant leur transport dans les différents compartiments environnementaux, les pesticides voient leur molécule initiale se transformer. Les effets des composés produits sont souvent inconnus.
  • Concernant l’utilisation domestique de pesticides, l’acheteur non-spécialiste ne dispose pas des informations permettant de différencier les produits plus ou moins toxiques.
  • Les expositions chroniques à de multiples produits chimiques, tout au long de la vie, ne sont pas prédictibles : il n’y a aucun précédents dans l’histoire de l’homme. Ces produits étaient exclus de son expérience biologique de plusieurs millions d’années.

 

Rachel Carson printemps silencieux 6

 

Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »

Admettre une tolérance, c’est autoriser la contamination des denrées alimentaires destinées au public dans le but d’accorder aux producteurs et aux industries de transformation le bénéfice d’un moindre prix de revient ; c’est aussi pénaliser le consommateur, en lui faisant payer l’entretien d’une police économique chargée de veiller à ce qu’on ne lui administre pas de doses mortelles de poison. Mais étant donné le volume et la toxicité des ingrédients agricoles actuels, ce travail de contrôle demanderait, pour être bien fait, des crédits que nulle assemblée n’osera jamais voter. En conséquence la police est médiocre, et le consommateur est à la fois pénalisé et empoisonné.

Le système actuel, qui consiste à empoisonner délibérément les aliments, puis à vérifier que cela ne fera pas trop de mal aux gens, évoque le Blanc Chevalier de Lewis CarrolI, qui avait imaginé « de se teindre les favoris en vert, et d’utiliser toujours un éventail si grand que personne ne pourrait les voir ». La solution définitive réside dans l’emploi de produits moins toxiques qui, même utilisés maladroitement, feraient courir moins de risques au public. Il existe des substances de ce genre, extraites des plantes : pyréthrines, roténone, ryania, etc.

Les nouveaux problèmes de santé environnementale sont multiples – créés par les radiations sous toutes leurs formes, et nés du flot incessant des produits chimiques, qui imprègnent le monde, qui agissent sur nous, directement ou non, ensemble ou séparément. Ces menaces encore obscures et sans forme sont d’autant plus effrayantes qu’il est impossible de les définir car on ne peut prédire l’effet que produiront sur l’homme des expositions prolongées à l’action d’agents physiques et chimiques étrangers à son expérience biologique.

Notre grand sujet d’inquiétude est l’effet différé produit sur l’ensemble de la population par les absorptions répétées de petites quantités de ces pesticides invisibles qui contaminent notre globe.

Même en l’absence de symptômes subits et dramatiques, quiconque manie ces substances emmagasine en lui des matières toxiques ; elles s’accumulent, se logent dans les tissus graisseux qui servent de réserve ; et lorsque dans une période de fatigue le corps y fera appel, peut-être le poison frappera-t-il. Une revue médicale néo-zélandaise en a récemment donné un exemple : un homme qui suivait un traitement contre l’obésité a manifesté soudain des symptômes d’empoisonnement; une analyse a montré que ses graisses contenaient de la dieldrine, et ce poison avait été métabolisé par l’amaigrissement.

On ne peut assurément pas prouver en médecine humaine, aussi aisément qu’avec des animaux de laboratoire, qu’une cause A entraîne un effet B ; mais il suffit d’un peu de bon sens pour admettre que la recrudescence des maladies du foie à l’époque où notre milieu naturel est envahi de substances qui empoisonnent le foie n’est pas une simple coïncidence. Nous serions déraisonnables en nous exposant à des toxiques qui ont montré leur action néfaste sur notre principal rempart contre la maladie.

Le problème de l’intoxication est encore compliqué par le fait que l’homme n’est jamais exposé à un toxique unique – contrairement aux animaux de laboratoire, dont le milieu ambiant est soigneusement contrôlé. Or, lorsque les insecticides des deux grands groupes sont en présence d’un autre produit chimique, ou simplement en présence les uns des autres, soit dans le sol, soit dans l’eau, soit dans le sang humain, ils peuvent réagir, et modifier mutuellement leur nocivité. Ainsi les phosphates organiques, les destructeurs de cholinestérase, ont un effet plus prononcé sur un sujet déjà exposé à des hydrocarbures chlorurés ; ceci s’explique aisément : les hydrocarbures ont attaqué le foie, le niveau de cholinestérase est déjà tombé au-dessous de la normale, il suffit d’une action modérée des phosphates pour déclencher un empoisonnement aigu. Nous savons également que deux phosphates organiques peuvent entrer en interaction de telle sorte que leur toxicité se multiplie cent fois.

La recherche médicale ne s’est orientée qu’assez récemment vers le rôle des cellules dans la production de l’énergie – l’essence même de la vie. L’extraordinaire mécanisme de la genèse énergétique est à la base non seulement de notre santé, mais de notre existence même ; son importance éclipse celle des organes les plus indispensables, car aucune des fonctions nécessaires à l’entretien de la vie ne pourrait s’accomplir sans un déroulement satisfaisant et régulier du cycle d’oxydation qui libère l’énergie. Or, bon nombre de pesticides, hélas, s’attaquent directement à ce mécanisme délicat, dont ils dérangent les rouages admirablement agencés.

 

La dernière partie de cette chronique se trouve ici : Nos enfants pourraient connaitre un printemps silencieux, selon Rachel Carson (5/5)

 

Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.

Photo par NYCandre

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