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Maternité et santé environnementale, avec Sandra Steingraber (2/4)

La prise de décision environnementale doit être ouverte, informée et démocratique. Elle devrait également examiner toutes les alternatives possibles aux technologies nuisibles. - Conférence de Wingspread

L'environnement extérieur peut exercer une influence directe sur la manière même dont les cellules et les corps utilisent leurs potentialités génétiques et donc sur les modalités de construction des embryons. - Jean-Claude Ameisen

Chronique de « Having Faith »

de Sandra Steingraber, 440 pages, publié en 2001

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Sandra Steingraber est une des figures les plus connues du domaine de la santé environnementale. Biologiste universitaire, généralement considérée comme militante écologiste et lanceuse d’alerte, certains considèrent qu’elle s’inscrit à la suite d’icônes telles que Rachel Carson ou Théo Colborn. Elle est notamment connue pour son travail d’enquête sur les pollutions environnementales pouvant favoriser l’apparition de certaines pathologies. Having Faith décrit l’enquête qu’elle a menée au cours de sa propre grossesse.

Cette article est le deuxième d’une série de quatre articles. Le premier se trouve ici : Maternité et santé environnementale, avec Sandra Steingraber (1/4)

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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »

Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.

  • La complexité de la nature nous dépassent souvent : par exemple, lorsqu’on rejette une substance dans l’environnement, elle peut y être transformée en une ou plusieurs autres substances, dont certaines peuvent être plus toxiques que la substance initialement rejetée.
  • Concernant la protection du fœtus, considérer le niveau de dose polluants ne suffit pas : la période d’exposition est également cruciale. Si une perturbation a lieu à un moment clé du développement, ce qui n’a pas pu être construit à ce moment ne peut souvent pas être construit plus tard. Ceci contredit un des principes phares de la toxicologie : « la dose fait le poison ».
  • L’exposition au plomb ou à la fumée de cigarette est associée à une baisse du poids à la naissance.
  • La notion de seuil d’innocuité pourrait ne pas s’appliquer aux fœtus. Par exemple, plus les recherches avancent, moins il semble possible de définir un seuil d’innocuité pour le mercure. Il suffit que l’exposition ait lieu à certains moments clés du développement pour générer de graves effets sanitaires. Ces effets peuvent ne se manifester que plusieurs années ou dizaines d’années plus tard.
  • A la naissance, chez les rongeurs, certaines structures du cerveau sont moins développées que les nôtres. Ces différences illustrent qu’il est délicat de procéder à des extrapolations depuis les études animales vers l’être humain : les fenêtres de vulnérabilités ne sont pas les mêmes.

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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »

Il est bien connu que porter un enfant avec une malformation congénitale augmente le risque d’avoir un autre enfant également atteint, mais cette prédisposition est-elle due à des facteurs génétiques ou environnementaux? Pour tenter de répondre, les enquêteurs se sont concentrés sur les femmes dont le premier-né avait une malformation congénitale et qui ont ensuite changé de partenaire sexuel ou de lieu de résidence avant de retomber enceinte. Si le risque de malformations congénitales récurrentes était modifié par le changement de partenaire, alors des facteurs génétiques seraient impliqués. Si les changements de risque étaient plus étroitement associés au déménagement, la responsabilité reviendrait plus probablement à l’environnement. Les résultats ont été sans équivoque : rester dans la même maison était un prédicteur beaucoup plus fort de malformations congénitales chez les enfants suivants que de rester avec le même partenaire.

« Cette découverte suggère que les expositions domestiques courantes et l’environnement naturel peuvent jouer un rôle plus important que ce qui était précédemment suggéré dans la cause des malformations congénitales », a reconnu le New England Journal of Medicine en réponse à la publication de cette étude. Dans son éditorial d’accompagnement, le Journal envisageait la possibilité que « d’importants tératogènes environnementaux n’aient pas encore été découverts ».

À Montréal, les femmes dont les bébés sont nés avec des malformations ont déclaré plus d’expositions à des solvants au travail que les femmes dont les bébés sont nés en bonne santé. Les résultats de cette étude sont corroborés par une autre enquête dans laquelle des femmes enceintes ont été interrogées sur leur exposition professionnelle à des solvants avant de savoir si leurs bébés avaient ou non des problèmes. Ensuite, après la naissance de leurs enfants, des informations sur les anomalies physiques ont été recueillies. Les résultats ont été spectaculaires. Les femmes déclarant des expositions élevées au début de leur grossesse avaient treize fois plus de risques de malformations congénitales que les femmes de la population générale.

Ces résultats sont également étayés par une analyse critique récente qui a examiné tous les articles de recherche dans toutes les langues publiés entre 1966 et 1994 qui traitaient de la question des solvants organiques et de la grossesse. Les enquêteurs ont conclu que l’exposition maternelle aux solvants, en particulier par inhalation, « est associée à un risque accru de malformations majeures ».

Une fois que les chercheurs ont testé les performances cognitives et motrices des enfants qui avaient eu de faibles expositions à des substances toxiques, des problèmes subtils sont devenus apparents. La même chose était vraie pour les animaux. Dès que les tests de laboratoire sur les neurotoxiques ont été élargis pour inclure non seulement les anomalies congénitales, mais aussi les problèmes de comportement (apprentissage, mémoire, temps de réaction, capacité à gérer un labyrinthe), une myriade d’autres problèmes sont devenus évidents. Dans les deux cas, les chercheurs ont commencé à voir que les substances toxiques peuvent affecter le fonctionnement du cerveau à des niveaux d’exposition beaucoup plus faibles qu’ils ne l’avaient imaginé auparavant. Malheureusement, cette révélation dans la recherche sur le cerveau s’est produite longtemps après l’établissement de réglementations environnementales sur les produits chimiques toxiques. Bon nombre de ces réglementations sont fondées sur des hypothèses d’avant la Seconde Guerre mondiale, en ce qui concerne le développement neurologique, et non sur les résultats d’études récentes. Concernant les neurotoxiques fœtaux, au lieu de suivre l’avertissement « Dans l’ignorance, abstiens-toi », nous adhérons au principe « Dans l’ignorance et sans tenir compte de la science émergente, agis de manière imprudente ».

La suite de cette chronique se trouve ici Maternité et santé environnementale, avec Sandra Steingraber (3/4)

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Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, présentes dans leur environnement, car les effets potentiels pourraient être graves ou pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.

Photo par roberto volterra

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