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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Vitamine N »
de Richard Louv, 304 pages, publié en 2016
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Richard Louv est auteur et journaliste scientifique. Il a fondé et préside l’ONG Réseau Enfants & Nature.
Ce livre est un manuel pratique pour les parents souhaitant prévenir le « syndrome de manque de nature » . Il propose des actions concrètes, à l’échelle d’une famille ou d’une communauté, visant à faciliter et à accompagner une démarche de connexion des enfants à la nature.
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Pour construire leur résilience, les enfants ont besoin de prendre des risques raisonnables et maîtrisés. Surprotéger freine l’apprentissage, notamment de la capacité de jugement permettant d’éviter les blessures. Le jeu physique et mettant au défi, le genre de jeu qui se pratique classiquement dans des environnements naturels, fait partie des éléments importants pour la construction des enfants.
- Grimper aux arbres présuppose de respecter quelques règles simples, incluant :
- s’assurer que l’arbre considéré est bien vivant et solide ;
- ne pas grimper sur des branches moins large que le poignet ;
- garder toujours trois points de contact avec l’arbre : deux mains et un pied, ou deux pieds et une main.
- Plutôt que d’apprendre aux enfants à se méfier de tout inconnu, il pourrait être plus utile de leur apprendre à se méfier de certaines attitudes suspectes. « Etranger » est un concept qui peut être difficile à comprendre pour de jeunes enfants.
- Pour assurer une présence d’adultes auprès des enfants, s’entraider entre voisins, notamment avec des personnes retraitées ayant une affinité pour les enfants, est une pratique courante et efficace. Souvent, il suffit de préciser ensemble des limites dans les attitudes acceptables et dans les zones où les enfants peuvent jouer. Chaque adulte de garde peut appeler les parents d’un enfant qui transgresse ces règles.
- Envisager une part de télétravail et négocier de la flexibilité dans les horaires de travail sont également des options de plus en plus considérées par les parents.
- Entre négligence et surprotection, une attitude parentale équilibrée pourrait comprendre les aspects suivants :
- être présent dans la zone, mais à une certaine distance du lieu de jeu des enfants. Cette distance leur permet d’explorer et de résoudre des problèmes par eux-mêmes ;
- enseigner des compétences contribuant à l’autonomie. Cet enseignement pourra se faire principalement par l’exemple ;
- se rapprocher dans le cas où des risques significatifs apparaissent, ce qui s’avère assez rare en pratique. L’objectif est une vie résiliente, pas une vie sans risque.
- Cultiver un jardin potager avec des enfants présente de nombreux avantages pour leur santé et leur bien-être : connexion avec le monde naturel, temps de qualité en famille, contact avec de la saleté d’environnements naturels (ce qui stimule notamment leur système immunitaire), enthousiasme à manger les fruits et légumes produits…
- Le monde des insectes est souvent fascinant pour les enfants. Un piège à insectes se construit facilement et permet, par exemple avec une loupe, de pouvoir prendre le temps d’observer ce qui peut être considéré, avec un peu de recul, comme de véritables merveilles de la nature. Dans une logique de respect pour le monde naturel, les insectes seront ensuite relâchés.
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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Faire l’expérience de la nature sauvage peut commencer près de la maison, dans vos propres quartiers et régions. Parfois, la nature sauvage peut être autour de vous et vous ne la voyez même pas.
Le 23 avril 2015, un groupe de scientifiques international et prestigieux – incluant un prix Nobel et plusieurs nominés – a publié l’Alerte d’Helsinki sur la Biodiversité et la Santé, affirmant la nécessité d’une nature de proximité pour la santé humaine et le besoin d’une nouvelle approche pour la politique et la planification urbaines.
Le grand photographe de nature Galen Rowell [a] avoué dans son livre Bay Area Wild : « Bien que j’avais passé des décennies à célébrer le grand dessin de zones naturelles de par le monde, avec des mots et des photographies, j’étais passé à côté de l’extraordinaire variété des collines sauvages, vallées, delta, baie, océan, îles et montagnes de mon propre jardin.
Le plus fondamental bénéfice pour la santé associé au temps passé dans la nature est qu’il nous fait lever du canapé et bouger. L’alimentation et la génétique contribuent à l’obésité, mais aussi la simple inactivité – et rester assis de manière prolongée pourrait être un tueur même si nous ne prenons pas de poids.
Rester assis, c’est le nouveau tabagisme.
La plupart d’entre nous reconnait que l’activité physique est une façon abordable d’améliorer la santé des enfants et des adultes. Mais s’exercer à l’extérieur dans la nature offre des bénéfices supplémentaires, pas seulement pour les enfants mais aussi pour le reste d’entre nous. La comparaison entre des personnes s’exerçant sur un tapis de course d’intérieur et des personnes brûlant le même nombre de calories en faisant de l’exercice vert a montré que ceux s’exerçant dehors ont vu plus d’améliorations dans leur santé. Les explications de ces bénéfices varient – de théories impliquant des fonctions cérébrales et de la programmation génétique, au bon sens quotidien.
Il est encore trop tôt pour dire qu’elle est la dose optimale pour la pilule de nature, mais même juste 10 minutes c’est efficace.
Une estimation plus précise de la dose correcte de Vitamine N est : un peu c’est mieux que rien, et plus il y en a mieux c’est.
Si nous nous sentons bien à la plage, ce n’est pas uniquement à cause de la vue. Les environnements naturels tels que les plages, les cascades d’eau, et même le zoo – s’il est riche en plantes et en plans d’eau – sont généralement remplis d’ions négatifs, des molécules invisibles et inodores que nous respirons. Lorsqu’ils atteignent notre circulation sanguine, on pense que les ions négatifs augmentent les niveaux de sérotonine, ce qui atténue la dépression.
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La suite de cette chronique se trouve ici : Comment donner de la vitamine N aux enfants, avec Richard Louv (5/5)
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Photo par John Donges