Allaitement maternel : bénéfices, contaminants et bonnes pratiques, avec Laurence Payrastre (HCSP-CsRE)

Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Allaitement maternel : bénéfices, contaminants et bonnes pratiques, avec Laurence Payrastre (HCSP-CsRE)”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.

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Présentation de Laurence Payrastre (HCSP-CsRE), qui connaît bien le sujet de l’allaitement maternel : bénéfices, contaminants et bonnes pratiques

Bonjour les parents verts et prudents,

Aujourd’hui j’échange avec Laurence Payrastre. Laurence est directrice de recherche à l’Inrae. Elle est également vice-présidente de la Commission spécialisée Risques liés à l’environnement du Haut Conseil de la santé publique.

On discute de l’importance de l’allaitement maternel, des polluants qu’on peut trouver dans le lait maternel et dans le lait artificiel, de bonnes pratiques pour diminuer les expositions préoccupantes, et d’autres sujets.

Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles : je vous amène Laurence Payrastre.

NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae, et ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes. De plus, bien entendu, accepter un échange avec moi ne signifie pas cautionner tout ce que j’ai pu exprimer par ailleurs, et réciproquement.

Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Allaitement maternel : bénéfices, contaminants et bonnes pratiques, avec Laurence Payrastre (HCSP-CsRE) » 

• Dans les environnements modernes les plus courants, la population générale est exposée à de nombreuses substances préoccupantes. Les effets de ces mélanges sont associés à des incertitudes significatives.
• Ces substances se retrouvent dans les organismes, et donc logiquement, dans le lait des mères allaitantes.
• D’après le rapport du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur l’allaitement maternel, « la plupart des toxiques passent la barrière placentaire et, à un moindre niveau, peuvent s’accumuler dans le lait maternel». Par conséquent, concernant les expositions aux contaminants, les expositions prénatales et post-natales (lait maternel ou non) peuvent avoir des contributions différentes à l’exposition totale.
• Si l’exposition par l’allaitement est associé à une fenêtre d’exposition relativement courte, alors « la connaissance de l’imprégnation des femmes enceintes par les contaminants environnementaux en milieu général et professionnel est essentielle pour pouvoir appliquer des mesures de prévention. »
• Lorsqu’on a un projet de grossesse, et même avant par prudence, une bonne pratique importante consiste à vérifier avec le médecin du travail que ses activités professionnelles ne sont pas associées à des expositions préoccupantes. Par exemple : exposition à des produits reprotoxiques.

Réduire les expositions préoccupantes

• Les autres bonnes pratiques permettant diminuer les expositions aux polluants incluent :
  • aérer régulièrement ;
  • privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique ;
  • pour les fruits et légumes issus de l’agriculture non biologique, enlever la peau ou les laver (voire mieux : les faire tremper) avant de les consommer ;
  • éviter de toucher les animaux de compagnie pendant un traitement antiparasitaire. Par exemple : attention aux colliers antipuces.
• « On est tous concernés, on est tous acteurs ! ». Chacun est concerné par des expositions préoccupantes, y compris les personnes les plus sensibles. Par exemple : femmes enceintes, jeunes enfants, personnes présentant des pathologies. Et nous sommes aussi tous acteurs de la réduction de la contamination de l’environnement, notamment avec des gestes du quotidien. Par exemple : sobriété chimique, recyclage de matières plastiques, réduction de la combustion de matières fossiles. « La prévention est possible ! »
• Le corps humain possède des mécanismes de détoxification qui protègent des effets toxiques de nombreuses substances préoccupantes. Ce système présente des limites. Par exemple : avec certains polluants (par exemple : polluants organiques persistants) ou avec certaines personnes (par exemple : les jeunes enfants dont le système de détoxification s’avère encore immature). Néanmoins, cette détoxification est efficace sur un grand nombre de substances et réduit fortement le risque de potentiels effets sanitaires.

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Voilà pour cet entretien intitulé « Allaitement maternel : bénéfices, contaminants et bonnes pratiques, avec Laurence Payrastre (HCSP-CsRE)« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.

À bientôt !

Bibliographie. Allaitement maternel : bénéfices, contaminants et bonnes pratiques, avec Laurence Payrastre (HCSP-CsRE)

• Haut Conseil de la santé publique (HCSP). L’allaitement maternel. 2024. Notamment : lien. Et aussi : 
• Haut Conseil de la santé publique (HCSP). CSRE Commission spécialisée Risques liés à l’environnement. Notamment : lien. Et également : 
• Unités TOXALIM – UMR1331 Toxicologie Alimentaire. Notamment : lien. Et aussi : 
• Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Lait maternel : bénéfices nutritionnels et enjeux sanitaires. 2024. Notamment : lien. Et également : 
• Gamet-Payrastre, Laurence, et Anne Fougerat. Pesticides dans l’alimentation : comment limiter l’exposition des consommateurs. Cahiers de Nutrition et de Diététique, 2024. Notamment : lien. Et aussi : 
• Isabelle Baldi, Laurence Gamet-Payrastre, Xavier Coumoul et al. Pesticides : Effets sur la santé. Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). 2013. Notamment : lien. Et également : 
• Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Expertise collective Inserm. Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données. 2021. Notamment : lien. Et aussi : 
• Site Internet de WECF France. Notamment : lien. Et également : 
• Santé publique France. Site des 1000 premiers jours. Notamment : lien. Et aussi : 
• Projet FEES. Notamment : lien.

« Résumé enrichi » de cet échange portant notamment sur l’allaitement maternel (bénéfices, contaminants, bonnes pratiques) avec Laurence Payrastre (HCSP-CsRE)

Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes et j’ai laissé les enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.

Introduction – Allaitement maternel et santé publique : une perspective avec Laurence Payrastre et le HCSP

L’allaitement maternel est un sujet crucial pour la santé publique. Laurence Payrastre, directrice de recherche à l’INRAE, a récemment contribué à un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Ce rapport explore notamment les enjeux sanitaires et environnementaux liés à l’allaitement maternel, tout en abordant les défis des expositions aux polluants.

Le rôle de l’allaitement maternel dans la santé publique

L’allaitement maternel est depuis longtemps reconnu pour ses bénéfices multiples. Ces bienfaits concernent non seulement la santé de l’enfant et de la mère, mais aussi des aspects environnementaux et sociaux. Cependant, des préoccupations émergent quant à la présence de polluants dans le lait maternel. Ces éléments soulèvent des questions sur les impacts potentiels sur la santé des nourrissons.

Des bénéfices largement supérieurs aux risques

Le rapport du HCSP met en lumière une conclusion importante : dans la littérature scientifique, d’une manière générale, les bénéfices de l’allaitement maternel sont estimés bien supérieurs aux risques liés aux contaminants. Malgré la présence de contaminants dans le lait maternel, les avantages pour la santé restent dominants.

Les bienfaits incluent notamment :

• Une meilleure immunité pour l’enfant.
• Une réduction des risques de certaines maladies chez la mère et l’enfant.
• Des impacts positifs sur la relation mère-enfant.

Le lait maternel versus le lait artificiel

Une comparaison entre le lait maternel et le lait artificiel révèle des différences significatives au niveau de la qualité. Le lait artificiel contient souvent des métaux lourds et des contaminants néoformés issus des processus de fabrication. De plus, l’eau utilisée pour reconstituer le lait artificiel est une source potentielle de contaminants supplémentaires.

En revanche, le lait maternel, bien qu’il puisse être exposé à certains polluants, reste inégalé en termes de bénéfices pour la santé et l’environnement. C’est pourquoi il est important d’inciter à ne pas substituer l’allaitement maternel au lait artificiel sans bonne raison.

Les polluants dans le lait maternel : une réalité à ne pas occulter

Les contaminants dans le lait maternel sont le reflet d’une exposition générale de la population aux polluants. Ces substances peuvent provenir de l’environnement, de l’alimentation ou de produits du quotidien. Cependant, cette exposition ne se limite pas à la période d’allaitement. Elle commence bien avant, dès le développement fœtal.

Les types de polluants : persistants et non persistants

Laurence Payrastre explique qu’il existe deux grandes catégories de polluants :

1. Les polluants organiques persistants (POP) : Ces substances, comme certains pesticides par exemple, ont une durée de vie très longue dans l’organisme. Elles s’accumulent dans les graisses et peuvent se retrouver dans le lait maternel. Leur prévention nécessite des actions bien en amont de la grossesse et de l’allaitement.
2. Les polluants non persistants : Ces substances, comme certains phtalates par exemple, sont rapidement éliminées par l’organisme mais soulèvent la question de l’exposition chronique.

La période des 1000 jours : une fenêtre cruciale

Les 1000 premiers jours de vie, de la conception jusqu’à l’âge de 2 ans, constituent une période de vulnérabilité accrue. Pendant cette phase, les contaminants peuvent avoir des effets négatifs sur le développement fœtal et infantile. Ils peuvent notamment entraîner des modifications épigénétiques, augmentant les risques de pathologies à long terme.

L’importance des pratiques préventives

Pour réduire l’exposition aux polluants, des gestes simples mais efficaces peuvent être adoptés au quotidien. Laurence Payrastre partage plusieurs recommandations claires et accessibles.

Aérer régulièrement les espaces de vie

L’air intérieur peut contenir de nombreux polluants, notamment issus des produits ménagers ou des matériaux de construction. Aérer les pièces quotidiennement permet de diluer ces polluants et d’améliorer la qualité de l’air.

Limiter l’exposition alimentaire aux pesticides

L’alimentation est une source majeure d’exposition aux pesticides. Pour réduire les risques :

• Privilégier, si possible, les produits issus de l’agriculture biologique. Si non :
• Laver et faire tremper les fruits et légumes pour éliminer les pesticides solubles dans l’eau.
• Enlever la peau des fruits et légumes pour limiter l’exposition.

Éviter certains produits chimiques dans les cosmétiques

Les produits cosmétiques peuvent contenir des substances préoccupantes, comme les phtalates. Il est recommandé de vérifier les étiquettes et de choisir des produits avec une courte liste d’ingrédients dont la toxicité ne fait pas débat.

Être vigilant avec les pesticides domestiques

Les insecticides et antiparasitaires utilisés à la maison peuvent avoir des impacts négatifs sur la santé, notamment celle des enfants. Éviter leur utilisation ou manipuler ces produits avec précaution est fortement conseillé.

Réduire les risques dans le cadre professionnel

Les expositions professionnelles représentent une autre source importante de risques, en particulier pour les femmes en âge de procréer. Laurence Payrastre insiste sur l’importance de la prévention en milieu professionnel :

• Identifier les substances préoccupantes présentes dans l’environnement de travail.
• Collaborer avec le médecin du travail pour évaluer et réduire les risques.
• Sensibiliser sur les substances reprotoxiques, identifiées par un pictogramme spécifique.

Ces actions doivent être anticipées, bien avant la grossesse, pour protéger les femmes et leurs futurs enfants.

Allaitement maternel et enjeux écologiques

L’allaitement maternel s’inscrit également dans une démarche écologique. Contrairement au lait artificiel, il ne nécessite pas de biberons en plastique ou d’eau pour la reconstitution. De plus, il réduit l’empreinte carbone liée à la fabrication et au transport des laits artificiels.

Cette perspective écologique est essentielle dans une logique de développement durable et de santé globale (humains, animaux, écosystèmes), également appelée « une seule santé ».

Les efforts marketing liés au lait artificiel

Une autre problématique soulevée par le rapport du HCSP concerne le marketing agressif associé aux laits artificiels. Les stratégies de promotion peuvent influencer à tort les choix des parents. Les professionnels de santé, parfois exposés à des conflits d’intérêts, doivent rester vigilants face à ces campagnes.

Sensibiliser et accompagner les parents

Il est crucial de mieux informer les parents sur les bénéfices de l’allaitement maternel et de les appuyer en cas de difficulté. Cela passe par une meilleure formation des professionnels de santé, qui jouent un rôle clé dans l’accompagnement des parents.

Éviter les pertes de poids drastiques pendant l’allaitement

Une perte de poids rapide pendant l’allaitement peut entraîner une remobilisation des polluants stockés dans les graisses. Ces substances peuvent alors passer dans le lait maternel. Il est donc important de privilégier une perte de poids progressive et équilibrée, et si possible en dehors de la période d’allaitement.

En conclusion : un appel à la vigilance collective

L’allaitement maternel est un pilier de la santé publique, avec des bénéfices bien supérieurs aux risques. Cependant, la question des contaminants dans le lait maternel met en lumière un défi plus large : réduire l’exposition de la population générale aux polluants. Cela nécessite une action collective, impliquant les individus, les professionnels de santé, et les décideurs.

Laurence Payrastre le résume bien : « Nous sommes tous concernés, nous sommes tous acteurs. » En adoptant des pratiques préventives et en soutenant l’allaitement maternel, chacun peut contribuer à un avenir plus sain, pour les enfants comme pour l’environnement.

Cet article vise à sensibiliser sur les enjeux de santé environnementale liés à l’allaitement maternel, tout en mettant en avant les travaux du HCSP et l’expertise de Laurence Payrastre.