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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Santé des enfants et environnement urbain, avec Jean Simos”, ainsi que le podcast associé et quelques points clés de l’échange, selon moi.
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Présentation de Jean Simos, qui connaît bien les liens entre santé des enfants et environnement urbain
Bonjour les parents verts et prudents,
Aujourd’hui j’échange avec Jean Simos. Parmi ses nombreuses fonctions, Jean est notamment Président du Comité d’experts Santé-Environnement-Travail de Santé Publique France, membre associé du Conseil Scientifique de l’ADEME et délégué aux affaires internationales de la Société francophone de santé et environnement (SFSE).
On discute des liens entre santé et environnement en contexte urbain, du Domiscore, du contact avec la nature quand on habite en ville, et d’autres sujets.
Voilà, j’espère que vous y trouverez des choses utiles : je vous amène Jean Simos.
NB : dans le cadre de cet échange, la personne interviewée s’exprime à titre personnel, intuitu personae, et ne vise à représenter aucun de ses organismes d’affiliation. Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement les décisions ou la politique déclarée de ces organismes. De plus, bien entendu, accepter un échange avec moi ne signifie pas cautionner tout ce que j’ai pu exprimer par ailleurs, et réciproquement.
Quelques points clés selon moi, issus de la vidéo « Santé des enfants et environnement urbain, avec Jean Simos »
- Les inégalités sociales de santé et les inégalités environnementales sont souvent liées. Il s’agit d’une sorte de double peine. En effet, les populations les plus défavorisées s’avèrent souvent les populations les plus exposées à des substances toxiques.
- Le plomb constitue un exemple de ce lien. L’ingestion de poussières et d’écailles de peinture contenant du plomb génère des expositions préoccupantes pour les jeunes enfants, notamment parce qu’ils portent souvent les mains à la bouche. Or des poussières et des écailles de peinture sont généralement présentes dans les logements présentant des revêtements dégradés, qui sont souvent habités par des populations défavorisées.
- Le plomb est un exemple intéressant en santé environnementale également pour un autre aspect : il est difficile de trouver un seuil d’innocuité pour les expositions associées. En effet, au fur et à mesure de la production de connaissances sur ses effets sanitaires, le seuil d’innocuité reconnu par les pouvoirs publics a progressivement baissé.
- Les normes sont souvent des compromis entre des enjeux sanitaires et des enjeux techniques ou socio-économiques. En particulier, les seuils réglementaires du plomb ne permettent pas d’assurer l’absence d’effet sanitaire.
Domiscore
- Dans une logique s’inspirant du Nutri-score, le Domiscore permet de classifier son habitat selon des critères portant sur la santé des occupants. Cet outil a été développé par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), donc avec un objectif premier d’appui aux pouvoirs publics, mais il peut aussi être utilisé au niveau individuel par des parents.
- Le Domiscore permet d’évaluer son habitat et d’identifier des améliorations possibles, au regard d’aspects sanitaires d’intérêt. Il peut également être utilisé pour comparer différents futurs lieux de vie potentiels.
- Le contact avec la nature est essentiel pour le bon développement des enfants, dès leur plus jeune âge. Les bienfaits associés incluent la prévention contre les allergies.
- Le niveau de biodiversité des espaces verts publics urbains peut être supérieur à celui trouvé dans des zones agricoles.
- Pour que les actions de santé environnementale soient efficaces, il est important de faire en sorte qu’elles soient le plus simple possible.
- Faire des repas simples est une pratique qui permet de réduire la consommation de produits ultra-transformés par les enfants, tout en restant raisonnablement faisable lorsque les deux parents travaillent.
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Voilà pour cet entretien intitulé « Santé des enfants et environnement urbain, avec Jean Simos« . S’il vous paraît utile, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si vous ne l’avez pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion.
À bientôt !
Bibliographie. Santé des enfants et environnement urbain, avec Jean Simos
- Hancock T, Duhl L. Promoting health in the urban context. Organisation mondiale de la santé – Bureau régional pour l’Europe, 1986. Et aussi :
- Lalonde M. Nouvelle perspective de la santé des Canadiens. Un document de travail. Gouvernement du Canada, 1974. Notamment : lien. Et également :
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Le Domiscore, caractérisation d’un habitat selon son impact sur la santé. 2020. Notamment : lien. Et aussi :
- Rainhorn J. Le plomb, poison légal : usages et régulations du toxique au XIXe siè Collège de France. Enseignement 2021-2022 de Rémy Slama : Relations entre santé humaine et environnement dans l’Anthropocène. Notamment : lien. Et également :
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Expositions au plomb : détermination de nouveaux objectifs de gestion. 2014. Notamment : lien. Et aussi :
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Plomb dans l’environnement extérieur. Recommandations pour la maîtrise du risque. 2021. Notamment : lien. Et également :
- WHO Regional Office for Europe. Urban green space interventions and health: A review of impacts and effectiveness. World Health Organization (WHO), 2017. Notamment : lien. Et aussi :
Davantage de références
- WHO Regional Office for Europe. Urban green spaces and health. A review of evidence. World Health Organization (WHO), 2016. Notamment : lien. Et également :
- Entretien avec Daniel Kahneman. Harris S. Making sense: conversations on consciousness, morality and the future of humanity. Random House, 2020. Et aussi :
- La fabrique à menus. Notamment : lien. Et également :
- Pipad’es, programme de prévention des accidents domestiques chez les enfants 0-5 ans. Notamment : lien. Et aussi :
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Les inégalités de santé en Guyane : état des lieux et préconisations. 2021. Notamment : lien. Et également :
- Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Expertise collective Inserm. Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données. 2021. Notamment : lien. Et aussi :
- Ligue contre le cancer. Dispositif « Ma Ville se Ligue ». Notamment : lien. Et également :
- S2D pour la Santé et le Développement Durable. Notamment : lien. Et aussi :
- Fourchette verte, Le label de l’alimentation équilibrée. Notamment : lien.
Images notamment par Guillaume et Sayumi
« Résumé enrichi » de cet échange portant notamment sur la santé des enfants en environnement urbain, avec Jean Simos
Voici un résumé de l’échange, produit par une intelligence artificielle (IA). J’y ai supprimé les « hallucinations » les plus évidentes et j’ai laissé les potentiels enrichissements introduits à partir des données collectées par l’IA.
Introduction – Santé environnementale : enjeux et perspectives avec Jean Simos
La santé environnementale est un sujet de plus en plus central dans nos sociétés. L’impact de l’environnement sur la santé humaine est déterminant, et la prise en compte de ces enjeux devient une priorité pour les politiques publiques. Pour approfondir cette question, Jean Simos, expert en santé environnementale, partage son expérience et ses connaissances sur le sujet.
La santé environnementale concerne l’étude des liens entre l’environnement et la santé humaine. Elle prend en compte de nombreux facteurs tels que la pollution de l’air, les contaminants alimentaires, le bruit ou encore l’accès aux espaces verts. Ces aspects influencent directement la qualité de vie et le bien-être des populations, notamment dans les milieux urbains.
Le concept de ville santé a été introduit dans les années 1980 par Leonard Duhl et Trevor Hancock. Ce programme ne porte pas sur des villes idéales sur le plan de la santé environnementale, mais sur des villes qui placent la santé au cœur de leurs priorités d’actions. Ainsi, même des villes fortement polluées peuvent s’engager dans cette démarche et améliorer progressivement la situation sanitaire de leurs habitants.
Le saturnisme : un enjeu transversal
Le saturnisme infantile, causé par l’exposition au plomb, est un exemple typique de problème de santé environnementale. Autrefois, cette exposition provenait notamment des anciennes canalisations d’eau en plomb. Aujourd’hui, bien que la réglementation ait progressé, la présence de plomb reste un enjeu dans certains logements anciens où des revêtements sont dégradés.
Ce problème touche principalement les populations précaires vivant dans des logements manquant d’entretien. Les enfants font partie des populations les plus vulnérables, notamment à travers l’inhalation de poussières contaminées ou l’ingestion de particules de peinture (contacts mains-bouche). Les effets sanitaires associés peuvent être significatifs. Par exemple : troubles cognitifs, réduction du quotient intellectuel, atteintes au niveau des reins.
Domiscore : un outil pour évaluer l’environnement domestique
Le Domiscore, développé en France par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), permet d’évaluer les logements en fonction de leur impact sur la santé des occupants. Cet outil prend en compte plusieurs critères, tels que la qualité de l’air intérieur, le bruit, la luminosité ou encore la présence de matériaux émettant des substances préoccupantes.
Si initialement le Domiscore a été conçu pour les pouvoirs publics, il peut également être utilisé par les particuliers souhaitant améliorer leur environnement domestique. Il peut aider à choisir un logement plus sain ou à mettre en place des actions d’amélioration.
Le contact avec la nature : un besoin essentiel
Les espaces verts jouent un rôle clé dans la santé environnementale. Ils permettent de réduire le stress, d’améliorer la concentration et de limiter les risques de maladies chroniques. En ville, la présence d’une biodiversité riche est essentielle pour le bien-être des habitants.
Les populations les plus défavorisées ont souvent un accès réduit aux espaces verts. Il est donc essentiel de promouvoir la végétalisation urbaine, aussi bien dans les parcs que dans les cours d’écoles et les toits des immeubles.
Des actions concrètes pour une meilleure santé environnementale
L’alimentation joue un rôle central en santé environnementale. Le programme Fourchette Verte a par exemple été mis en place pour favoriser une alimentation équilibrée dans les restaurants collectifs. En facilitant l’accès à des repas sains, ce type d’initiative contribue directement à l’amélioration de la santé publique.
Le programme Pipad’es (programme de prévention des accidents domestiques chez les enfants 0-5 ans) vise à réduire les risques domestiques pour les enfants de 0 à 5 ans. Les accidents domestiques, tels que les chutes, les intoxications ou les noyades, sont une cause majeure d’hospitalisation infantile.
L’exposition au soleil pendant l’enfance augmente le risque de mélanome à l’âge adulte. Des mesures simples, comme l’utilisation de vêtements protecteurs et l’aménagement de zones ombragées dans les écoles et les aires de jeux, peuvent réduire significativement ces risques.
Conclusion
La santé environnementale est un défi majeur, qui nécessite une approche globale et transversale. L’engagement des pouvoirs publics, des professionnels de santé et des citoyens est essentiel pour réduire l’impact des facteurs environnementaux sur notre bien-être et sur la santé des enfants. Jean Simos met en avant l’importance de politiques publiques favorisant des environnements sains et accessibles à tous.
L’objectif final est de rendre les choix les plus sains les plus simples à adopter, aussi bien pour les individus que pour les collectivités. Ce principe de base doit notamment guider les décisions en matière de santé publique et d’aménagement urbain.