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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Renforcez votre immunité »
de Bruno Comby, 358 pages, publié en 1994
Bruno Comby est auteur, conférencier et chercheur, spécialisé dans les domaines de l’environnement et de la santé.
Ce livre propose une interprétation de comment les microbes et le système immunitaire interagissent. Au regard de cette proposition, renforcer et optimiser son immunité devient possible en travaillant sur son hygiène de vie, et en particulier sur son alimentation.
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Le système immunitaire fonctionne normalement (pleine santé et absence de troubles immunitaires) tant que le mode de vie est suffisamment proche de celui auquel l’organisme est génétiquement adapté. Une composante essentielle de ce mode de vie est une alimentation naturelle non transformée, composée d’un équilibre adéquat entre les aliments crus disponibles dans l’environnement naturel de l’espèce concernée. Si l’on s’éloigne trop de ce mode de vie « naturel » (ou « génétiquement adapté »), des maladies immunitaires ou infectieuses peuvent survenir en raison, de carences ou d’accumulations dans l’organisme de substances anormales (« toxines »), qui perturbent le fonctionnement de l’immunité.
- Cette théorie alimentaire de l’immunité conduit logiquement à une seconde théorie : la Théorie du virus utile : les virus produisent des actions ayant une visée bénéfique pour le corps : ils remplissent une fonction biologique, prévue par la nature et utile, qui consiste à métaboliser et éliminer les toxines accumulées dans l’organisme. Ce travail d’épuration se déroule de manière harmonieuse à condition de rester dans le cadre d’un mode de vie naturel.
- Par l’apport de l’information contenue dans son ADN (ou dans son ARN pour un rétrovirus), le virus offre au corps de nouvelles fonctionnalités : il permet de métaboliser et d’éliminer des toxines non naturelles, donc non prévues par notre génétique, façonnée dans la nature il y a des millions d’années.
- Néanmoins, dans un mode de vie trop éloigné des conditions naturelles, ces mêmes microbes sont mal contrôlés et deviennent nocifs, parfois même mortels, dès lors que les mécanismes immunitaires sont perturbés par la présence d’une trop grande quantité de toxines.
- L’étude des squelettes de nos ancêtres du paléolithique montre que les maladies d’aujourd’hui n’ont pas toujours existé. Avant l’époque charnière paléolithique-néolithique, où l’espèce humaine passe d’un mode de vie « chasseur-cueilleur » à un mode de vie sédentaire avec utilisation régulière du feu pour cuire les aliments, on ne retrouve aucune tumeur osseuse dans les communautés humaines.
- Les « thérapies géniques » reposent sur des mécanismes similaires à ceux sur lesquels se base la théorie du virus utile : elles consistent à modifier certains gènes d’un individu malade. Cette modification est effectuée en injectant au malade… des virus, qui viennent incorporer leur information dans ses cellules. En choisissant le virus approprié, les nouveaux gènes injectés permettront de faire un travail métabolique qui évitera ou guérira la maladie ciblée.
- Les mécanismes biologiques n’existent pas par hasard. Ils sont issus d’une longue et progressive évolution du corps, visant à s’adapter à son environnement. Une modification rapide de l’environnement, à l’échelle des processus évolutifs, ne laisse pas au temps au corps de s’adapter. Il se met alors à dysfonctionner.
- Chaque virus correspondrait à un travail bien défini. Par exemple :
- pour un virus qui fait tousser, il pourra s’agir de provoquer une bronchite pour éliminer les goudrons du tabac ;
- pour un autre virus, il pourra s’agir de provoquer des diarrhées afin d’éliminer les résidus d’un traitement chimique d’aliments au DDT ;
- pour un troisième, il pourra s’agir de provoquer des vomissements afin de nettoyer des molécules de Maillard, provenant de la cuisson d’aliments sucrés en présence de protéines.
Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Pour prendre une image, on peut comparer un virus à une disquette informatique qui apporte des informations et des procédures complémentaires au programme génétique de base de l’individu. Cette information va, à un moment donné (après l’entrée de la disquette dans le lecteur de disquette, c’est-à-dire après introduction du virus dans l’organisme), s’intégrer dans le classeur qui contient toute notre information génétique (la molécule d’ADN au cœur de nos cellules). Toutes ces opérations (processus viral) sont elles-mêmes programmées génétiquement (de même que le constructeur d’ordinateur prévoit l’existence d’un lecteur de disquette permettant de charger des programmes complémentaires), ce qui est logique puisque les microbes existaient déjà dans la nature il y a plusieurs millions d’années.
Parfois, le virus va se multiplier dans l’organisme humain, transmettant ainsi son information à d’autres cellules. À partir de ce moment, le programme viral pourra s’exécuter, comme on exécute un programme informatique (déclenchement du travail métabolique rendu possible par le virus). L’exécution du programme viral ne sera mise en route, éventuellement, qu’au bout d’un certain temps, et seulement s’il y a présence dans l’organisme de toxines que ce virus permet de neutraliser et d’éliminer. La maladie se manifestera alors au niveau macroscopique par l’apparition de symptômes. S’il n’y a pas de toxines que ce virus permettrait d’éliminer, le processus viral reste totalement silencieux, faute de travail à effectuer, et il passe inaperçu. C’est le cas pour un organisme sain placé dans des conditions naturelles : il reste porteur sain, sans symptômes, le travail « génétique » d’intégration du virus dans les cellules ayant lieu, mais passant alors totalement inaperçu au niveau macroscopique (l’individu ne se rend compte de rien).
La différence entre le point de vue du généticien pratiquant la thérapie génique et notre approche « naturaliste » réside surtout dans l’interprétation des faits, les mécanismes étant identiques dans les deux cas : le généticien pense que seul le virus qu’il a breveté et qu’il injecte au patient est utile et qu’il faudrait continuer à se méfier des autres virus présents dans la nature (ce qui valorise son travail, lui permet de déposer des brevets et dévalorise d’avance toute approche naturaliste non effectuée par un généticien comme lui), tandis que notre approche affirme que ces processus utiles existent dans la nature depuis toujours et que c’est à cause de notre mode de vie inadapté que ces mécanismes deviennent dangereux dans certains cas.
Dans le premier cas, seul le médecin allié au généticien peut sauver la situation ; la nature est considérée comme dangereuse et le généticien, comme un sauveur. Dans le deuxième cas, la nature est bonne, il suffit de la laisser faire et surtout de ne pas intervenir, mais nous devons veiller à ne pas la gêner par un mode de vie artificiel. Les virus et les microbes sont naturels, ils sont nos alliés et ce sont nos habitudes de vie non naturelles qui sont à l’origine des souffrances, des maladies, et de la peur des virus que l’on observe autour de nous aujourd’hui.
Le virus est donc un moyen de transmettre à distance un morceau de notre capital génétique (du point de vue du donneur) et, du point de vue du patient infecté, il s’agit d’une manière d’enrichir son capital génétique à partir d’ADN extérieur apportant dans notre organisme des informations génétiques nouvelles, en complément à notre information génétique de base. C’est même la seule façon d’enrichir notre génétique après notre naissance. Cette information peut être transmise d’une cellule à l’autre à l’intérieur d’un même organisme (multiplication interne), mais aussi d’un individu à l’autre par contamination (transmission horizontale entre deux organismes) ou par filiation (transmission verticale de la mère à l’enfant).
Les microbes constituent ainsi l’un des mécanismes fondamentaux de l’évolution, jouant un rôle moteur dans la transformation et l’évolution du patrimoine génétique des espèces évoluées, puisqu’ils sont l’unique moyen, notamment pour les mammifères, d’évoluer génétiquement autrement qu’au hasard d’accidents génétiques.
Beaucoup de maladies courantes aujourd’hui résultent simplement du fait que nos habitudes de vie ont trop dérivé : nous n’évoluons plus dans l’environnement auquel notre génétique est adaptée. Ces maladies n’existeraient pas ou seraient inoffensives pour les individus en bonne santé si nous vivions plus en conformité avec les véritables besoins (notamment alimentaires) de notre espèce.
Cette maladie est utile à condition que l’individu ne soit pas trop intoxiqué (si tel était le cas, l’équilibre hôte-microbe se déplace en faveur du microbe et peut aller jusqu’à provoquer la mort du sujet, ce qui est, d’une certaine manière, une forme de sélection naturelle).
La suite de cette chronique se trouve ici : Renforcer l’immunité des enfants face aux pollutions environnementales (5/5)
Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, qui peuvent perturber le fonctionnement de leur système immunitaire. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.
Photo par SupportPDX