Pollution du trafic routier : quelle distance pour son habitation ?

Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Pollution du trafic routier : quelle distance pour son habitation ?”, ainsi que la transcription et le podcast associés.

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Transcription de « Pollution du trafic routier : quelle distance pour son habitation ? »

Bonjour les parents verts et prudents !

Comment entourer les enfants d’un environnement favorisant la santé. Aujourd’hui, je réponds à la question de Maxime, qui porte sur la distance entre les lieux de vie et les voies de circulation, pour ne pas être exposé à la pollution de l’air liée au trafic routier. Et dans cette vidéo, je vais vous présenter quelques ordres de grandeur de distances, qui visent à vous protéger, vous et votre famille.

Santé environnementale pour parents – Les essentiels pour bien démarrer

Bonjour à tous !

Bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Je suis Guillaume. Sur cette chaine, je partage des conseils et des astuces pour vous aider à entourer les enfants d’environnements plus sains. Des environnements avec moins de pollutions et plus de nature. Si c’est votre première visite, alors je vous invite à télécharger mon mini-guide offert (pdf ou mp3). Ce guide vous donne les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents. Le lien est notamment dans la description.

Pollution du trafic routier : à quelle distance faut-il choisir son habitation ?

Aujourd’hui, je réponds à la question de Maxime, qui me demande : « Je vais bientôt déménager avec ma famille, et je suis en train de réfléchir à notre nouveau lieu d’habitation. J’aimerais protéger mes enfants de la pollution routière : quelle distance faut-il respecter avec les voies à fort trafic ? »

Merci pour ta question, Maxime. Je crois que tu as raison de t’intéresser à ce sujet, car nous passons généralement beaucoup de temps à notre domicile, et c’est en particulier le cas pour les enfants. Les temps d’exposition y sont donc élevés, et ils s’inscrivent dans le temps.

Alors, il est difficile de répondre précisément à ta question, car la réponse va dépendre de caractéristiques spécifiques au lieu que tu considères. Par exemple, en fonction de la répartition des vents, du relief et des types d’aménagement en présence, la pollution issue du trafic routier peut se disperser de manière très différente. La réponse va également dépendre des types de polluants que tu considères. Néanmoins, en première approche, on peut trouver quelques ordres de grandeur dans certains documents de référence.

Se protéger de l’influence des sources locales

Par exemple, dans le guide de l’Ineris « Surveillance dans l’air autour des installations classées. Retombées des émissions atmosphériques. Impact des activités humaines sur les milieux », un guide qui cadre la méthode pour faire des prélèvements afin de surveiller la qualité de l’air autour des installations industrielles, il est recommandé de « situer des sources locales d’émissions atmosphériques exogènes à l’installation, qui pourraient venir interférer avec la surveillance mise en place ».

Donc, ça, ça paraît assez logique : si on veut surveiller l’influence attribuable à une installation industrielle, on souhaite éviter l’influence des autres sources locales, pour ne pas complexifier l’interprétation des résultats de mesures. Le guide précise : « Lorsque l’on ne souhaite pas être sous l’influence directe de certaines de ces sources, des distances minimales du point de prélèvement doivent être respectées. » Puis un tableau fournit certaines distances, qui peuvent constituer des points de repère intéressants, en première approche, pour nos réflexions de parents.

Quelques distances de référence

Donc voyons ensemble comment se présente ce tableau. Dans la première colonne, on trouve le type de sources considérées, avec notamment les voies de circulation, l’objet de notre question initiale. Et on voit qu’il y aussi d’autres sources intéressantes à prendre en compte, comme les stations-services ou les gares routières, par exemple.

Dans la deuxième colonne, on trouve certaines substances d’intérêt, émises par les sources considérées. Donc par exemple : oxyde de souffre, oxydes d’azote (des traceurs classiques de la pollution liée au trafic routier), composés organiques volatiles, ou encore éléments traces métalliques, souvent juste appelés « métaux ».

La troisième colonne porte uniquement sur les voies de circulation, en présentant leur TMJA, c’est-à-dire leur Trafic moyen journalier annuel, dans les deux sens, exprimé en véhicules/jour. Et enfin, dans la dernière colonne, on trouve les distances minimales, au-delà desquelles un point de prélèvement n’est pas sous l’influence directe des sources considérées.

Connaître le trafic d’une voie de circulation à côté de chez vous

Donc en pratique, pour trouver le TMJA des voies de circulation, vous pouvez vous adresser aux services administratifs compétents. Par exemple, en France, selon le type de voies, cela peut être l’État (notamment avec les services déconcentrés et avec le site data.gouv.fr). Cela peut aussi être le conseil départemental ou encore les services communaux.

Pour faire plus simple, et dans une logique de prudence, on peut aussi juste retenir la distance la plus grande de ce tableau, soit environ 200 m. Il s’agit de la distance correspondant aux voies présentant le trafic routier le plus élevé. Ces voies présentent un TMJA supérieur à 70 000 véhicules par jour. Et d’ailleurs, d’après ce tableau, cette distance de 200 m s’avère également pertinente pour les autres types de sources et de substances considérées. Et pour être encore plus prudent, en particulier lorsqu’on est parent de jeunes enfants, on peut considérer des distances encore plus grandes. Par exemple : 300, 400, voire 500 m – si cela est raisonnablement faisable.

À notre niveau de parents, ces distances de référence peuvent constituer des points de repères intéressants, en particulier lors du choix de notre habitation, et plus généralement, lors du choix de lieux de vie pour nos enfants. Par exemple : crèches, garderies, zones de récréation, terrains pour les activités physiques, etc.

Autres activités potentiellement polluantes

En complément de ce tableau, on peut trouver d’autres ordres de grandeur dans un guide pratique. Il s’agit d’un guide élaboré par le ministère français chargé de l’Écologie. Ce guide est intitulé « Pour une meilleure qualité de l’air dans les lieux accueillant des enfants et adolescents ». Le ministère y recommande « de faire engager des mesures afin d’évaluer l’impact de [certaines] activités » potentiellement polluantes. Et ceci lorsque celles-ci se trouvent à une distance inférieure à certaines distances de référence, indiquées dans le guide pratique.

Dans une logique symétrique, ces distances de référence peuvent donc être considérées comme des distances au-delà desquelles l’impact de ces activités préoccupantes peut être considéré comme faible ou très faible, en première approche. Par exemple :

• Industrie à émissions potentiellement préoccupantes. Par exemple : industries chimique, parachimique ou pétrochimique, industries du bois, papier ou carton. Et également : les industries métallurgique, sidérurgique ou cokerie : 3 km.
• Installation de combustion, telle qu’une centrale thermique, une chaufferie collective, un incinérateur, etc. : 3 km.
• Parc de stockage d’hydrocarbures : 3 km.

Voilà pour ces distances de référence. Si elles vous paraissent utiles, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si ce n’est pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise leur diffusion. À bientôt !

Références. Pollution du trafic routier : à quelle distance faut-il choisir son habitation ?