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Bonne lecture 🙂
Bonjour à tous,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la Chaîne YouTube Santé des enfants et environnement, intitulée “Réduire les effets sanitaires de la pollution de l’air”, ainsi que la transcription et le podcast associés.
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Transcription de « Réduire les effets sanitaires de la pollution de l’air »
Bonjour les parents verts et prudents !
Comment protéger les enfants des polluants du quotidien. Aujourd’hui, je réponds à la question de Bertrand, qui porte sur les effets de la pollution de l’air. Et dans cette vidéo, on va parler des bonnes pratiques qui permettent de minimiser ces effets sur la santé, pour vous et votre famille.
Santé environnementale pour parents – Les essentiels pour bien démarrer
Bonjour à tous !
Bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Je suis Guillaume. Sur cette chaine, je partage des conseils et des astuces pour vous aider à entourer les enfants d’environnements plus sains. Des environnements avec moins de pollutions et plus de nature. Si c’est votre première visite, alors je vous invite à télécharger mon mini-guide offert (pdf ou mp3). Ce guide vous donne les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents. Le lien est notamment dans la description.
Réduire les effets sanitaires de la pollution de l’air : comment faire
Aujourd’hui, je réponds à la question de Bertrand. « Quand on habite dans une grande ville, il est difficile d’échapper à la pollution de l’air. Est-ce qu’il existe des bonnes pratiques qui permettent de réduire ses effets, en particulier pour les personnes sensibles comme les enfants ? »
Merci pour ta question, Bertrand, qui porte sur un type de pollution qui peut être très frustrant, car souvent majoritairement subi, non choisi. Pour te donner des éléments de réponse, je vais me baser sur une revue de littérature datée de 2020 ; on peut traduire son titre par « Stratégies personnelles pour minimiser les effets de la pollution atmosphérique sur la santé respiratoire : conseils pour les prestataires de santé, les patients et le public ».

Recommandations à destination de la population générale
Cette revue a visé à fournir des recommandations fondées sur des données probantes, notamment à destination de la population générale. Les articles étudiés portaient sur des interventions au niveau personnel pour réduire l’exposition à la pollution atmosphérique, ainsi que sur le rôle de certains atténuateurs d’effets, tels que l’alimentation et le mode de vie. Et voici les principales bonnes pratiques identifier par les auteurs.
- Utiliser des respirateurs filtrant les particules, bien ajustés au visage, tels que des masques spécialisés N95, lorsque les niveaux de pollution de l’air ambiant sont élevés.

Source : site Internet des CDC
- Passer des déplacements motorisés aux déplacements actifs, tels que le vélo ou la marche.
Les études disponibles suggèrent que les avantages de l’activité physique, lors de déplacements actifs, par rapport à l’utilisation de transports motorisés, sont supérieurs aux risques liés à une plus forte inhalation de pollution.
L’article mentionne un exemple que je trouve assez parlant : « Dans les villes très polluées (PM2,5 160 μg·m−3) [Note de Guillaume : les valeurs guides de l’OMS pour les particules fines sont de 5 µg/m3 en annuel et de 10 µg/m3 sur 24 heures. Dans ces « villes très polluées » donc] jusqu’à 30 min de vélo et 6,25 h de marche par jour entraîneraient une réduction nette de la mortalité toutes causes confondues par rapport au fait de rester à la maison. »
Réduire les expositions en routine
- Privilégier des types d’itinéraires qui réduisent l’exposition à la pollution liée au trafic routier. Par exemple : itinéraires avec des espaces ouverts, itinéraires à faible trafic, itinéraires hors des heures de pointe, etc.
- Optimiser le style de conduite et l’entretien de son véhicule. Par exemple, conduire avec les fenêtres fermées dans les embouteillages, entretenir les systèmes de filtration d’air de la voiture, éviter la marche du moteur au ralenti, etc.
- Faire de l’exercice régulièrement, et lorsque les niveaux de pollution de l’air sont élevés, privilégier l’activité modérée en extérieur.
Dans la mesure du possible, se placer à l’écart de la circulation, et planifier des activités de plein air en fonction des prévisions locales.
Mesures de protection, mesures d’atténuation
- Utiliser des purificateurs d’air portatifs, à la maison. Les auteurs précisent que « Les purificateurs d’air portatifs équipés de filtres HEPA [high-efficiency particulate air – en français, haute efficacité pour les particules aériennes] sont (les épurateurs) les plus efficaces pour filtrer les particules à la maison»
Parmi les possibles moyens d’atténuer les effets des expositions résiduelles, l’article indique deux bonnes pratiques.
- Traiter et gérer les potentiels troubles du système respiratoire existants. En effet, ces troubles peuvent être associés à une sensibilité accrue à la pollution de l’air.
- Adopter une alimentation saine et équilibrée, et maximiser l’ingestion de composés antioxydants ou anti-inflammatoires. Ceci pourrait conduire à une réduction du risque de maladies pulmonaires chroniques(,) connues pour être aggravées par la pollution de l’air.
En particulier, d’après les auteurs, « la supplémentation en sulforaphane pourrait présenter un mécanisme prometteur pour réduire l’impact de la pollution atmosphérique ». En attendant d’autres études pouvant confirmer ou infirmer cette hypothèse, vous pouvez déjà consommer des aliments riches en sulforaphane. Par exemple : des légumes crucifères comme le brocoli ou le chou-fleur.

Points de vigilance
Voilà pour ces bonnes pratiques. Je voudrais finir en soulignant deux points de vigilance.
- Afin d’évaluer la force des données probantes, au regard des effets sur la santé, les auteurs ont attribué un score de niveau de preuve à chaque recommandation, un score entre A et D. Et les recommandations proposées ont toutes été associées à des scores de C ou de D. Il s’agit donc de niveaux de preuves relativement faibles, à ce stade, c’est-à-dire soit des études de puissance limitée ; soit des avis de panels d’experts, principalement basés sur leur expérience clinique. Les auteurs indiquent : « Des études prospectives bien conçues sont nécessaires de toute urgence pour mieux établir et valider les interventions bénéfiques pour la santé respiratoire».
- Les auteurs de cette revue de littérature ont déclaré des liens d’intérêts, principalement un financement et des activités de consulting pour des fabricants de médicaments. En première approche, à mon niveau, je n’ai pas identifié d’éléments suspects en croisant avec d’autres sources (et d’ailleurs j’invite les spécialistes à compléter si besoin, dans les commentaires) ; la revue est reconnue, l’article est a été cité à de nombreuses reprises dans d’autres travaux et, à ma connaissance, il n’a pas fait l’objet d’une critique publique, par des pairs, après publication.
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Voilà pour cet état des lieux des bonnes pratiques visant à réduire les effets de la pollution de l’air. S’il vous paraît intéressant, alors vous pouvez liker, vous abonner et clocher si ce n’est pas encore fait. C’est notamment pour que YouTube favorise sa diffusion. À bientôt !

Références. Réduire les effets sanitaires de la pollution de l’air
- Carlsten C et al. Personal strategies to minimise effects of air pollution on respiratory health: advice for providers, patients and the public. European Respiratory Journal 2020. Notamment : DOI. Et aussi :
- Organisation mondiale de la santé (OMS). Pollution atmosphérique. Notamment : lien. Et notamment :
- Global Initiative for Asthma. Global strategy for asthma management and prevention. 2019. Notamment : lien. Et aussi :
- Allen RW, Barn P. Individual- and Household-Level Interventions to Reduce Air Pollution Exposures and Health Risks: a Review of the Recent Literature. Current Environmental Health Reports 2020. Notamment : DOI. Et notamment :
- Laumbach RJ, Cromar KR. Personal interventions to reduce exposure to outdoor air pollution. Annual Review of Public Health 2022. Notamment : DOI. Et aussi :
- Janjua S et al. Individual‐level interventions to reduce personal exposure to outdoor air pollution and their effects on people with long‐term respiratory conditions. Cochrane Database of Systematic Reviews 2021. Notamment : DOI. Et notamment :
- Site Internet des CDC. How to Use Your N95 Respirator. Notamment : lien.
Images notamment par Guillaume et Sayumi
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