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Comment protéger les enfants des polluants issus des produits alimentaires industriels (3/4)

La nutrition est la pièce maitresse de la santé. - Colin Campbell

Pour qu'un produit mentionne ses bienfaits pour la santé sur son emballage, il doit d'abord avoir un emballage, ce qui en fait un produit probablement transformé plutôt qu'un aliment entier. - Michael Pollan

Chronique du livre « Vous êtes fous d’avaler ça ! »

Polluants produits industriels enfants

de Christophe Brusset, 250 pages, publié en 2015

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Christophe Brusset est un cadre supérieur ayant travaillé plus de 20 ans dans des entreprises du secteur agro-alimentaire. Ce livre dénonce les multiples dérives dont il a été témoin et complice. Ces dérives portent notamment sur des pratiques pouvant générer des risques sanitaires pour les consommateurs.

Ce livre fait l’objet d’une chronique en quatre parties ; cet article est le troisième article de la chronique. Il porte notamment sur la présence de nombreux additifs dans les produits alimentaires industriels, ainsi que sur le manque de contrôle des produits fabriqués dans les pays à bas coûts de production. Le premier article de la chronique se trouve ici : Comment protéger les enfants des polluants issus des produits alimentaires industriels (1/4)

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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »

Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.

  • Pour augmenter les marges sans augmenter les prix, certains industriels agroalimentaires baissent le poids des produits sans changer l’emballage. A l’inverse, pour un même prix au kilo, un producteur peut augmenter le poids d’un produit en ajoutant des ingrédients bon marchés, souvent le plus d’eau possible. Or, l’eau rend le produit liquide, sans consistance ; des épaississants sont alors ajoutés au produit pour compenser : gélatine, amidon, guar, caroube, xanthane. Si besoin des émulsifiants et des stabilisateurs sont encore ajoutés.
  • Les « additifs alimentaires » et les « auxiliaires technologiques » sont deux catégories de substances, ajoutées aux produits alimentaires pour leur apporter des propriétés supplémentaires : une plus grande conservation, un goût additionnel, un aspect brillant, un texture croustillante… La seule différence entre les deux porte sur les doses présentes dans le produit alimentaire.
  • Certaines de ces substances sont reconnues cancérigènes (ex : nitrites dans les salaisons, benzo-a-pyrène dans les produits fumés), neurotoxiques (ex : solvants organiques comme l’hexane utilisés pour l’extraction de certaines huiles et arômes) ou allergisantes (sulfites).
  • Un additif alimentaire peut être autorisé en France et interdit aux États-Unis ou dans d’autres pays, et inversement. De plus, il n’existe pas d’harmonisation européenne pour les auxiliaires technologiques. Cette variabilité montre que la toxicité de ces substances est difficile à caractériser. La liste des substances autorisées et les dosages permis varient fréquemment, selon les nouvelles études et les pressions des différents lobbies impliqués.
  • Les bonnes pratiques recommandées par ce livre comprennent :
    • se méfier de l’attraction générée par de beaux emballages. Seul le contenu est important, pas le contenant. Des affirmations totalement invérifiables, des mentions valorisantes floues, des pseudo-labels, ou des évidences martelées comme des gages de qualité, doivent être vus comme autant d’indicateurs invitant à la méfiance ;
    • ne pas acheter de produits secs (pâtes, lentilles, corn-flakes…) dans des emballages en carton recyclé. Ces emballages contiennent des huiles minérales cancérigènes, qui peuvent migrer vers le produit lorsqu’il est en contact direct avec le carton ;
    • se méfier des labels. Aujourd’hui ils sont très nombreux. Certains sont officiels, d’autres sont issus de démarches marketing. L’un des rares labels fiables est le label officiel bio « AB », pour Agriculture Biologique. La logique du commerce équitable est, en pratique, difficile à mettre en oeuvre de manière efficace. Dans ce domaine, le label le plus connu et le plus sérieux est Max Havelaar.

 

Polluants produits industriels enfants3

 

Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »

Dans le process jambon, de grosses caisses de plastiques pleines de jambons sont livrées directement de l’abattoir. La taille de ces jambons frais m’a surpris. Ils étaient relativement petits comparés à ceux que j’avais déjà vus au supermarché en faisant mes courses comme n’importe quel quidam. La première étape est justement de leur faire gagner du poids. Pour cette séance de gonflette accélérée, on injecte sous pression, en intramusculaire avec de grosses aiguilles, des solutions contenant des additifs :

– polyphosphates, protéines de sang, et gélifiants pour retenir l’eau,

– sucre, glutamates, arômes et fumée liquide pour le goût,

– ascorbate de sodium et sels nitrités pour la conservation.

Chaque industriel a développé ses cocktails maison. C’est tout son art, son savoir-faire. Après ce traitement de choc, je peux vous assurer que les jambons ont presque doublé de volume.

[Répondant aux questions de sa femme sur des crevettes d’une marque de supermarché] — Ah, ben oui, notre code emballeur est bien imprimé sur le sachet, regarde. Pas de doute, ça vient bien de chez nous ! Faut pas acheter ça, pupuce, je t’ai déjà expliqué que c’est pas du bon produit. Et, en plus, nos dernières analyses ont montré qu’elles contenaient des traces de chloramphénicol…

— Du quoi ?

— Du chloramphénicol. C’est un antibiotique puissant et pas cher que l’on administre aux crevettes dans certains pays en le mélangeant à leur nourriture. Cela évite les infections qui peuvent découler de leur confinement en grand nombre dans les bassins d’élevage. C’est un produit super efficace, mais très dangereux. Il provoque une anémie, qui peut être mortelle pour les personnes sensibles.

— Alors pourquoi c’est autorisé ? s’indigna-t-elle.

En Europe et dans tous les pays développés, c’est interdit, mais la plupart des pays producteurs l’utilisent encore. Je t’assure, faut pas manger ça, c’est un peu de crevettes avec beaucoup de flotte, des antibiotiques et des additifs.

— Et comment veux-tu que je le sache ? siffla-t-elle. C’est pas marqué sur l’emballage que c’est de la crotte.

— Je sais bien. Avec ces marques de supermarché, le client ne peut pas savoir d’où vient le produit, qui le fabrique.

— Mais comment pouvez-vous vendre des trucs pareils, c’est de l’arnaque.

Ah, les reproches se font plus directs, elle ne va pas tarder à passer en revue la longue liste de ce qu’elle a à me reprocher, il est temps de m’esquiver.

 

Fuyez absolument les produits alimentaires chinois et, dans une moindre mesure peut-être, indiens, turcs, et d’autres origines exotiques. S’il est possible de trouver parfois quelques très bons produits provenant de ces origines, il est certain d’en trouver beaucoup de frelatés. La meilleure illustration de ce principe de base vous est donnée par les nombreux consommateurs chinois qui se démènent comme des diables pour se nourrir de produits importés, d’Australie, d’Europe, ou des États-Unis, tant ils ont perdu confiance en leurs propres industriels à la suite de trop nombreux scandales alimentaires à répétition.

Militez pour une meilleure information sur les origines des produits. Trouvez-vous normal que l’on vous indique comme origine géographique : « hors U.E. » ? C’est quel pays ? Quel continent ? Vous voilà bien avancé. Sauf que si l’origine était valorisante, on l’indiquerait fièrement.

Vous rencontrerez pourtant de temps en temps, chers lecteurs, quelques âmes charitables et bien pensantes, qui vous affirmeront que les produits alimentaires chinois et importés valent bien les produits européens et français. De grâce, ne les écoutez pas. Ces gens-là n’ont bien entendu jamais mis les pieds dans une usine agroalimentaire ni importé de produits de Chine, comme je l’ai fait pendant des années. Ils ont consommé des thés bourrés de pesticides, du sucre liquide coloré en place de miel, et des sauces tomate ou ketchups fabriqués à partir de tomates pourries, sans rien remarquer de particulier, sauf les prix bas.

 

La fin de cette chronique se trouve ici : Comment protéger les enfants des polluants issus des produits alimentaires industriels (4/4)

 

Cette chronique met en avant une voie d’exposition des enfants à certaines substances préoccupantes. D’une manière générale, ce blog a pour mission de vous aider à diminuer l’ensemble des expositions de vos enfants. Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.

Photo par Martin Thomas

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