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Bonne lecture 🙂
Chronique du livre « Le praticien et l’environnement »
sous la direction de William Dab, 80 pages, publié en 2010
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Ancien directeur général de la Santé, William Dab est médecin et professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM).
Ce livre est un ouvrage collectif, regroupant des fiches synthétiques à l’attention des praticiens, pour de nombreux thèmes de santé environnementale : pollutions de l’air extérieur et intérieur, pesticides, bruit, médicaments, radiofréquences, peintures au plomb, etc. L’objectif est de fournir un premier niveau de connaissances génériques, notamment afin d’appuyer les diagnostics cliniques.
La chronique de ce livre fait l’objet d’une série de quatre articles. Cet article est le deuxième de la série. Le premier se trouve ici : Ce que les médecins doivent savoir en santé-environnementale, avec William Dab (1/4)
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Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »
Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.
- Une augmentation de la fréquence des petits poids de naissance à terme a été rapportée en association avec les niveaux de pollution atmosphérique à proximité du domicile durant la grossesse.
- Le bruit fait partie des principales nuisances ressenties au quotidien par les Français, notamment en zone urbaine, où les sources de bruit peuvent être nombreuses : transports, industries, certains équipements professionnels, voisinage, terrasses de café, etc. Du point de vue sanitaire, il fait l’objet de peu de préoccupations, notamment de la part des pouvoirs publics ; pourtant, les effets du bruit ambiant sur la santé sont connus et assez nombreux.
- Les enfants font partie des populations les plus sensibles au bruit.
- L’impact potentiel du bruit est double : d’une part, il constitue une stimulation acoustique qui peut agresser l’organisme et engendrer une réponse non spécifique, qui dépend de son intensité, de sa fréquence et de sa durée ; d’autre part, le bruit provoque des troubles liés à la perception subjective qu’a la personne exposée : utilité des sources, bruit choisi ou subi, contrôle des sources.
- L’apparition de moisissures dans les logements doit être évitée au maximum : en plus de leur allergénicité, les moisissures peuvent également être irritantes pour les bronches par les substances qu’elles émettent dans l’air : composés organiques volatils et mycotoxines.
- L’ozone est un puissant irritant. Par ailleurs, dans l’air des environnements intérieurs, il peut réagir avec divers composés volatils (comme les terpènes, ces molécules parfumant divers produits de consommation courante) et former des particules fines, elles-mêmes irritantes.
- Les effets sanitaires des radiofréquences font l’objet de débats nourris, y compris au sein de la communauté scientifique, malgré de nombreuses études déjà réalisées. La progression des connaissances dans ce domaine rencontre plusieurs difficultés : difficulté à mesurer les expositions ; rapide diffusion des équipements sans fil dans la population générale, ne permettant pas aux études sanitaires d’avoir le recul suffisant ; technologie qui évolue plus vite que la recherche, en l’absence de règles avant mise sur le marché.
- Les systèmes Wi-Fi génèrent des expositions bien inférieures à celles dues à un téléphone mobile, même à proximité de la source. Cependant, les expositions peuvent être de durée plus importante, puisqu’un équipement Wi-Fi émet souvent en continu.
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Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »
Le bruit est avant tout perçu par les Français comme un problème local de qualité de vie avant d’être un objet de préoccupations sanitaires.
Un des principaux effets extra-auditifs du bruit concerne les perturbations du sommeil, pour des niveaux de l’ordre de 50 dB (rue résidentielle). […] Des effets sur le système nerveux autonome ont également été observés, les expositions au bruit générant un stress qui entraîne des réponses diverses de l’organisme, végétatives (notamment sur le système cardio-vasculaire) et endocriniennes (élévation des sécrétions de catécholamines, de cortisol). Le bruit est par ailleurs responsable de nombreux effets psychosociaux, avec en premier lieu une dégradation de la qualité de vie, mais aussi une modification des attitudes et du comportement social (agressivité et troubles du comportement, diminution de la sensibilité et de l’intérêt à l’égard d’autrui).
Il n’y a pas de vie sans production de bruit. Ce qui est nuisible, c’est l’excès de bruit. Cet excès agit comme un poison pernicieux : plus on en reçoit, moins on s’en méfie.
[Concernant les risques liés aux appareils sans fil], la technologie évolue plus rapidement que la recherche ; en l’absence de règles avant mise sur le marché, comme dans l’industrie chimique, la connaissance sur les risques sera toujours en retard par rapport à la diffusion technologique.
L’augmentation de la réactivité de surface avec la décroissance de la taille de la particule laisse prévoir que les nanoparticules auront une activité biologique plus importante à masse comparable que les particules plus grosses. Ce phénomène peut être favorable et utilisé à des fins thérapeutiques (transporteurs de médicaments vers des cibles cellulaires, par exemple). Il peut au contraire être défavorable et engendrer une toxicité du fait de leur aptitude à générer un stress oxydant et à se disperser dans l’organisme.
Des études animales récentes montrent qu’une faible fraction de nanoparticules (1 %) peut franchir la barrière alvéolaire, passer dans la circulation sanguine et être transférées vers d’autres organes dont le cœur, le foie, le cerveau et le rein où elles peuvent persister longtemps.
Alors que le développement des sociétés s’accompagne de l’accroissement de la durée de vie et de l’amélioration des indicateurs sanitaires, il suscite paradoxalement des inquiétudes concernant sa capacité à altérer les aptitudes reproductives des populations. La diffusion d’une myriade de substances chimiques dans l’environnement, générée par l’activité humaine depuis le début du XXe siècle, est à l’origine de ces appréhensions.
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La suite de cette chronique se trouve ici : Ce que les médecins doivent savoir en santé-environnementale, avec William Dab (3/4)
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Cette chronique met en avant l’importance de protéger les enfants des substances préoccupantes, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.
Photo par Christiaan Colen