Bienvenue sur le blog Santé des enfants et environnement ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute recevoir mon mini-guide offert Les essentiels pour bien démarrer en santé environnementale pour parents : cliquez ici pour le recevoir gratuitement !
Bonne lecture 🙂
Chronique du livre Dehors les enfants, de Angela Hanscom, qui porte sur le jeu libre dans la nature
336 pages, publié en 2018
Angela Hanscom est ergothérapeute en pédiatrie. Elle est notamment connue pour les programmes d’activités pour enfants qu’elle a élaborés (TimberNook).
Ce livre porte sur l’importance pour les enfants du jeu libre et physique dans la nature.
Le jeu libre selon Angela Hanscom – Quelques informations et points de vue intéressants
Voici une liste d’informations et de points de vue, issus du livre et que je souhaite les partager avec vous.
- Offrir à vos enfants du temps pour s’activer et jouer tous les jours. C’est le plus beau des cadeaux.
- Les parents ne doivent pas se sentir obligés d’organiser l’activité extrascolaire de leurs enfants. Se mettre en retrait et leur accorder du temps de jeu libre suffit à leur développement.
- Les enfants élaboreront leurs jeux, spontanément. Ils se mettront en mouvement selon leurs besoins. Leurs jeux ne nécessitent pas la supervision d’un adulte.
Se salir dans la nature
- Pour certains scientifiques, l’exposition des enfants à la saleté de la nature, aux animaux et aux germes pourrait améliorer leur système immunitaire.
- L’hypothèse sous-jacente est appelée « hypothèse de l’hygiène ». En d’autres termes, de trop fortes mesures d’hygiène peuvent nuire au système immunitaire des enfants. Par exemple : utilisation intensive de désinfectants, nettoyage minutieux des domiciles, douches ou bains quotidiens…
- L’hypothèse de l’hygiène peut expliquer que les enfants des fermes présentent moins de risques pour certaines maladies. Par exemple : asthme, allergies de peau, maladies auto-immune…
Des environnements « trop » propres
- D’après cette hypothèse, les milieux extrêmement propres ne fourniraient pas l’exposition aux microbes permettant l’amélioration du système immunitaire. Ses réactions de défense peuvent alors devenir inappropriées. Et ainsi, elles contribueraient au développement des asthmes et des allergies.
- Afin de fortifier le système immunitaire, l’hypothèse de l’hygiène nous invite à exposer les enfants à la saleté des environnements naturels.
- Laisser les enfants marcher pieds nus permet de stimuler tous les muscles de cette zone corporelle. Cette pratique pourra être appliquée très régulièrement, à la fois en intérieur et en extérieur. En parallèle, les chaussures et les pantoufles seront choisies aussi minimalistes que possible.
Les bienfaits de grimper aux arbres
- Grimper aux arbres apprend aux enfants à évaluer les risques au regard de leurs propres capacités. Ils apprennent notamment à vérifier la solidité et la stabilité de la branche suivante. En général, ils s’arrêtent dès qu’ils ne se sentent plus à l’aise.
- Souvent, un enfant grimpe d’un mètre au-dessus du sol, puis veut redescendre. Ceci suggère notamment qu’il n’est pas prêt à aller plus haut, pour le moment. Avec de la pratique, il apprendra ce dont son corps est capable et à évaluer les risques possibles. Il s’agit de deux leçons de vie essentielles.
- Quelques jours en famille au sein d’un parc régional ou national permettent d’immerger les enfants en pleine nature. Cette immersion est un complément important à l’exposition quotidienne à la nature de proximité.
- Certains parents s’efforcent de constamment empêcher les enfants de tomber. Pourtant, trop limiter l’exposition des enfants au risque freine leur développement physique. Et, de manière contre-productive, ceci peut les mettre dans des situations plus dangereuses.
Jouer seul en forêt
- Afin de minimiser les risques liés à laisser les enfants jouer seuls en forêts, les bonnes pratiques recommandées par l’auteure incluent les suivantes.
- Au début, les accompagner. Comme dans tout nouveau milieu ; par exemple : jardin, parc, quartier urbanisés…
- Progressivement, augmenter leur autonomie. Plus les enfants gagnent en indépendance, en maturité et en compétence, plus les parents peuvent agrandir la zone d’exploration. Cette zone peut s’étendre au-delà de notre ligne de mire. Nous ne les voyons pas, mais nous entendons leurs voix. En complément, de temps en temps, une vérification de prudence peut être faite de visu, discrètement.
- Amener des amis. Si un bois se trouve à proximité et qu’un enfant a montré ses capacités à s’y promener et à en revenir, les parents peuvent le laisser l’explorer avec des amis;
- Poser des frontières concrètement repérables. Afin d’éviter que l’enfant ne se perde, la zone d’exploration pourra être bordée par des signalements colorés.
Le jeu libre selon Angela Hanscom – Quelques extraits du livre
Nous avons perdu de vue un principe important, primordial pour un développement harmonieux : les sports encadrés proposent un bon entraînement physique, mais en complément du jeu libre. Si nous voulons créer un environnement dans lequel les enfants s’épanouissent, le sport est une cerise sur le gâteau et non le gâteau lui-même.
Libre de sauter, tourner, danser, crier, grimper. Libre de prendre des risques. C’est ça, le jeu physique libre : bouger son corps, stimuler les sens, enflammer l’imagination tant et si bien que le corps et l’esprit s’impliquent immédiatement dans le jeu. Les neurones carburent à plein régime tandis que les enfants explorent leur environnement, pleinement vivants.
Jeu libre selon Angela Hanscom : et les chutes ?
Le jeu physique libre est crucial au développement d’un esprit sain dans un corps sain.
Et quand bien même, s’ils tombaient ? La plupart du temps, un genou écorché ou un bleu leur en apprennent davantage qu’un parent répétant en boucle « fais attention » toutes les deux minutes !
Tomber de temps en temps, prendre des risques mesurés (grimper sur des rochers, partir à vélo chez un copain, jouer dans le noir) participent à la bonne santé et au développement sain des enfants.
Eviter les chutes par l’expérience
Au fil du temps, en ayant accès à la prise de risque et à force de dégringolades, ils apprennent à adapter leurs mouvements et à éviter les chutes, par exemple à déplacer le poids de leur corps sur leur vélo, à protéger leur visage d’une main quand la chute est inéluctable. Les adultes ne peuvent pas enseigner ces mouvements de protection pourtant nécessaires. Les enfants les apprennent avec l’expérience.
Parce que les enfants travaillent moins leur force, coordination et équilibre que par le passé, le niveau de dangerosité augmente. Ils sont davantage exposés aux risques d’accident.
Tomber de temps en temps, se tromper et même se faire des bleus et des bosses renforcent l’autonomie et favorisent un solide sens de l’équilibre et des habiletés motrices efficaces.
La suite de cette chronique se trouve ici : Du jeu libre et physique dehors, dans la nature, avec Angela Hanscom (4/4)
Cette chronique de Dehors les enfants traite notamment du jeu libre selon Angela Hanscom. La nature fait partie intégrante des environnements favorisant la santé. Elle se trouve donc au cœur de la démarche de santé environnementale pour parents. Si vous souhaitez découvrir d’autres aspects des environnements favorisant la santé, vous pouvez vous télécharger le guide offert téléchargeable ci-dessous.
Photo notamment par Theo G N