Santé enfants environnement - logo
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Épidémie de cancers : comment protéger la santé de nos enfants (1/3)

En France, le cancer est la seconde cause de décès après les accidents chez les enfants de 1 à 14 ans. - Institut national du cancer (INCa)

Comment concevoir que des produits, dont on suspecte qu’ils favorisent cancers, maladies chroniques ou retard de développement, soient utilisés au quotidien ? Comment l’imaginer dans une société où les études scientifiques sur les impacts sanitaires de ces substances sont censées être publiques et où le coût financier de la mauvaise santé d’une population est connu ? Impossible de s’y résoudre. – Nicolas Hulot

Chronique du livre « Anticancer »

Anticancer santé enfants environnement

de David Servan Schreiber, 440 pages, version rééditée de 2014

 

Après des études de médecine et de psychiatrie, David Servan-Schreiber est devenu chercheur en neurosciences. A 30 ans il découvre qu’il est atteint d’un cancer du cerveau. Il se consacre alors à la pratique clinique, tout en poursuivant des travaux sur la neurobiologie des émotions.

Ce livre présente les résultats de ses recherches portant sur les défenses naturelles du corps : comment elles peuvent à la fois prévenir et contribuer à guérir les cancers, en complément des traitements conventionnels.

Ce livre est très riche en informations et en recommandations : il va donc faire l’objet d’une chronique en plusieurs parties. Le présent article est la première partie de cette chronique. La deuxième partie se trouve ici et la troisième ici.

J’en profite pour remercier Flore, qui m’a fait découvrir ce livre. Il fut le premier d’une longue série, conduisant à un changement complet de mon style de vie. D’une certaine manière, ce livre a changé ma vie.

 

Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »

Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.

  • Des facteurs environnementaux peuvent favoriser l’apparition de cellules cancéreuses. C’est le cas de l’exposition à certaines substances chimiques. Mais même en fonctionnement normal, le corps produit de lui-même des cellules cancéreuses. En règle générale, ces cellules n’évoluent pas vers un véritable cancer, car elles sont éliminées par le système de défenses naturelles du corps. Par conséquent, se protéger du cancer consiste en un double objectif :
    • diminuer son exposition aux facteurs environnementaux cancérigènes ;
    • construire et entretenir des défenses naturelles efficaces.
  • Notre système de défenses naturelles doit pouvoir s’appuyer sur des capacités d’élimination efficaces. Une « exposition zéro » semble peu réaliste : les substances toxiques qui entrent dans le corps doivent pouvoir être évacuées aussi vite que possible.
  • Dans une introduction à un rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le directeur général de l’OMS conclut que jusqu’à 80 % des cancers pourraient être influencés par des facteurs externes, tels le style de vie et l’environnement.
  • Les cancers sont plus fréquents dans les pays développés. Ils ont fortement augmenté pendant la deuxième moitié du 20e siècle.
  • Les principaux changements qui ont eu lieu dans nos pays, depuis l’après-guerre, sont les suivants :
    • forte augmentation de la consommation de sucre ;
    • transformation des modes d’agriculture et d’élevage, et donc de la composition de nos aliments ;
    • exposition à de multiples produits chimiques qui n’existaient pas avant-guerre.
  • Les sirops de fructose sont au sucre naturel ce qu’est l’opium au pavot : retiré de sa matrice naturelle (les fruits), le fructose devient toxique.
  • Dans notre alimentation, le ratio entre deux types d’acides gras essentiels (« omégas 6 » / « omégas 3 ») a fortement évolué durant les dernières décennies [note de Guillaume : de 15 à 20 pour 1 aujourd’hui, à comparer au 1 ou 2 pour 1 estimé pour nos ancêtres préhistoriques]. Ce ratio déséquilibré est suspecté d’être un contributeur majeur à l’augmentation des cas de cancers et d’obésité.

 

Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »

L’accroissement des cancers ne peut s’expliquer seulement par le vieillissement de la population, puisque – l’OMS l’a démontré et rendu public dans le Lancet en 2004 – le cancer des enfants et des adolescents est un de ceux qui ont enregistré l’augmentation la plus forte depuis 1970.

Il y a donc bien une épidémie de cancer dans le monde occidental. On peut même la dater, avec assez de précision, de la Seconde Guerre mondiale

Les vieux médecins avec lesquels j’en ai parlé sont éberlués. De leur temps, un cancer chez une personne jeune était rarissime.

La « détoxification », ce concept fondamental de la plupart des médecines anciennes, chez Hippocrate comme dans la médecine ayurvédique, est aujourd’hui une nécessité absolue.

Nos gènes se sont constitués il y a plusieurs centaines de milliers d’années, à l’époque où nous étions des chasseurs et des cueilleurs. Ils sont adaptés à l’environnement de nos ancêtres, et spécialement à leurs sources de nourriture. Or, nos gènes n’ayant que fort peu évolué, aujourd’hui comme hier, notre physiologie attend une alimentation semblable à celle qui était la nôtre quand nous mangions les produits de la chasse et de la cueillette : beaucoup de légumes et de fruits, de temps en temps quelques viandes ou œufs d’animaux sauvages, un équilibre parfait entre les acides gras essentiels (oméga-6 et oméga-3), et très peu de sucre ou de farine (la seule source de sucre raffiné pour nos ancêtres était le miel, et ils ne consommaient pas de céréales). Aujourd’hui, les enquêtes nutritionnelles occidentales révèlent que 56 % de nos calories proviennent de trois sources qui n’existaient pas au moment où nos gènes se sont développés : les sucres raffinés (sucre de canne, de betterave, sirop de maïs, de fructose, etc.) ; les farines blanches (pain blanc, pâtes blanches, riz blanc, etc.) ; les huiles végétales (soja, tournesol, maïs, huiles hydrogénées). Or ces trois sources ne contiennent aucune protéine, aucune vitamine, aucun des minéraux, aucun des acides gras oméga -3 essentiels aux fonctions de l’organisme. En revanche, il semble bien qu’elles alimentent directement la croissance du cancer.

Dans son rapport de 2004, l’Institut national de santé des Pays-Bas estime que l’impact de la consommation d’acides gras trans (graisses hydrogénées et partiellement hydrogénées) est de plus de 1 000 décès par an. À comparer avec les 880 décès en 2004 (statistiques néerlandaises) dus à la circulation. Les huiles hydrogénées sont donc plus meurtrières que les accidents de la route.

Eviter toutes les graisses végétales hydrogénées (que l’on trouve aussi dans les viennoiseries qui ne sont pas « pur beurre »).

 

La suite de cette chronique fera l’objet d’un prochain article.

 

Que pensez-vous de ces informations et de ces recommandations ? Peut-être que, comme moi quand j’ai lu ce livre pour la première fois, elles vous donneront envie de questionner et/ou modifier certaines habitudes alimentaires ou de style de vie, pour vos enfants… et pour vous 😉 Dites-le moi dans les commentaires !

Logo Santé enfants environnementVous avez aimé cet article ? Alors entrez votre prénom et votre email pour recevoir d’autres conseils, et notamment le guide gratuit (pdf, mp3)

7 moyens simples pour réduire l’exposition de vos enfants aux polluants du quotidien

Moi aussi je déteste les spams : votre adresse email ne sera jamais revendue. En vous inscrivant ici, vous acceptez cette politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.

Partagez les bonnes pratiques qui protègent les enfants !

Ces articles pourraient vous intéresser aussi

17 réponses

  1. Merci, pas facile de lutter contre les messages des institutions, du milieu scolaire et des cantines ou viande et poissons médiocres ainsi que féculents et farines sont promus par des diététiciens mainstream…

  2. Hello Fx !

    Je souris en lisant ton message car ma fille est rentrée (pour la première fois) à l’école mardi dernier, et on se demandait hier soir avec Romi ce que le la cantine pouvait bien servir à midi 🙂 On avait la chance d’avoir une crèche qui, à mon sens, distribuait une nourriture de qualité, avec notamment pas mal de fruits et légumes frais et/ou « faits maison ». Avec l’école, il va peut être y avoir plus de « compromis » à faire !

  3. Autant ton article m’interpelle et me parle sur le mode de vie, autant je suis sceptique sur le mot épidémie. Car il faut aussi tenir compte que cette épidémie est aussi du à un détection massive, parfois qualifiées par de nombreux médecins et scientifiques d’excessive. Je ne dis pas qu’il faut abandonner la prévention, mais rien ne dit qu’il n’existait pas autant de cancers au siècle dernier, c’est juste qu’ils n’étaient pas détectés, et surtout pas soignés ! Car les décès sont rarement dus aux cancers eux même mais aux conséquences du traitement. Des derniers décès que j’ai eu autour de moi, c’est le cas : septicémie foudroyante, infection type méningite, infection respiratoire…. La systémisation des tt par chimiothérapie a d’ailleurs été remise en cause lors du dernier congrès mondial des oncologues pour aller vers des traitements moins lourds et plus temporisés. La chirurgie, un temps délaissée, revient en force pour l’ablation des tumeurs lorsque c’est possible. Autre exemple criant, et c’est là que je te rejoins sur le début : notre système immunitaire est capable de gérer et détruire une tumeur, si il est bien « entraîné ». La preuve en est des essais cliniques en double aveugle sur les différentes molécules de demain : une partie de ceux et celles qui reçoivent le placebo guérissent quand même ! Certes, ils sont minoritaires mais il est surprenant que des tumeurs avancées (les essais cliniques sont souvent une forme de dernier recours aux patient ayant déjà eu recours à un tt traditionnel) se résolvent avec quelques comprimés enrobés et ne contenant rarement autre chose que des colorants alimentaires. D’où l’impact également de plus en plus reconnu des psychologues/psychiatres dans la prise en charge globale. Je m’arrêterai là mais j’aurais encore tellement à dire 🙂

    1. Hello Desperate Houseman !

      C’est sympa de te lire, j’espère que la rentrée s’est bien passée avec les filles, et qu’elle ne t’a pas laissé trop « désespéré » 🙂 Je note qu’elle te laisse le temps de rédiger le commentaire le plus long de l’histoire (certes courte) de ce blog, toutes mes félicitations !!

      Merci pour ton point de vue très riche. Quelques éléments pour nourrir l’échange :
      * le terme « épidémie » est employé par David Servan Schreiber dans son livre (cf. extraits) au terme de son analyse, je souhaite donc qu’il apparaisse dans cette chronique.
      * le biais de détection/mesure/dépistage est connu et discuté depuis longtemps. De ce que j’ai retenu de mes lectures, sa contribution n’est aujourd’hui plus avancée comme pouvant expliquer l’ampleur et l’accélération du phénomène. Le sujet est intéressant, je pense y consacrer un article. Si tu as des références qui appuient tes « cette épidémie est aussi du à un détection massive, parfois qualifiées par de nombreux médecins et scientifiques d’excessive » et « rien ne dit qu’il n’existait pas autant de cancers au siècle dernier », je t’invite à les mettre en réponse de ce commentaire, je les intégrerai à mon analyse.
      * intéressante ta distinction entre « être atteint d’un cancer » et « mourir du cancer proprement dit »
      * oui l’efficacité de l’effet placebo est tout simplement bluffante. Je trouve plusieurs sources sérieuse parlant de 30 à 40% obtenus lors de tests comparatifs avec des médicaments. David Servan Schreiber développe bien les aspects psychologique et psychiatrique dans son livre (c’est sa spécialité initiale).
      * si tes autres retours sont susceptibles apporter de l’aide aux gens : ne t’arrête surtout pas ! 😉

  4. Pourrais tu nous donner quelques explications et précisions complémentaires concernant ce ratio oméga6/oméga3 qui semble avoir une
    si grande importance…avec quelques conseils concrets et pratiques.

    1. Salut Axane !
      La ratio oméga 6 / oméga 3 me semble effectivement très important : un article complet y sera dédié. Je posterai un commentaire ici avec un lien quand ce sera fait, pour que tu sois prévenu.
      Des premiers éléments :
      * une augmentation de l’ingestion d’oméga 3 est associée à de nombreux bénéfices pour la santé, les plus connus étant : les cancers, les maladies cardiovasculaires, troubles mentaux divers, etc.
      * le plus simple pour augmenter ton apport en oméga 3 EPA et DHA, c’est de manger des poissons gras de début de chaîne alimentaire : sardines, maquereaux, hareng, etc. Tu diminueras également ton exposition aux polluants bio-accumulateurs (dioxines, PCB, mercure, etc.) en même temps ! Moins simple à trouver mais tout aussi intéressant : de la viande issue de ruminants élevés à l’herbe.
      Les omégas 3 issus des végétaux (ALA) peuvent être convertis par le corps en EPA et DHA, mais le rendement est faible.

    1. ouaip, au travers de ce blog je cherche à voir ce qu’on peut faire, au niveau individuel, pour les protéger. Angelo Coppola a pour slogan que « les humains ne sont pas cassés par défaut », je m’y retrouve bien

  5. Hello Wondermum !

    Oui il y a vraiment des enjeux importants, et c’est pourquoi David Servan Schreiber écrit son livre (et moi mon blog 😉 ) : pour informer et donner les clés d’une action au niveau individuel. Il nous invite à ne pas rester dans la peur et à passer à l’action !

  6. Bonjour Guillaume !
    J’ai lu le livre de David Servan Schreiber et suivi depuis le début ton blog !
    L’augmentation des cancers chez les jeunes ‘voir les tous jeunes »)est une réalité. j’ai deux amies atteintes d’un cancer, dont pour l’une, c’est une récidive après 8 ans de rémission.
    Elle a été sidérée de voir aujourd’hui tant de jeunes dans le service où elle était traitée et elle en a parlé au médecin chef et à l’infirmière… ceux ci lui ont confirmé l’augmentation importante des cancers chez les jeunes et ont même employé le terme d’épidémie.
    Pour ma part, j’ai beaucoup changé notre façon de nous nourrir à la maison, en privilégiant les légumes frais (ou surgelés) et les fruits , plus de poissons… les sardines souvent ! et les viandes bio le plus possible !
    Je limite aussi les produits laitiers …
    et nous sommes en forme !
    A bientôt pour la suite Guillaume !

    1. Merci beaucoup Blanche 🙂 Cela fait plaisir à lire que ces bonnes pratiques contribuent à ta bonne santé !
      Ton témoignage est intéressant et le rappelle celui du docteur Halimi : Cette directrice d’école me confia un jour : « Quand j’ai débuté dans l’Éducation nationale, il y avait un élève souffrant d’asthme par classe ; aujourd’hui, il y en a un par rang ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Logo Santé enfants environnementRecevez gratuitement le guide (pdf, mp3) 7 moyens simples pour réduire l’exposition de vos enfants aux polluants du quotidien

Moi aussi je déteste les spams : votre adresse email ne sera jamais revendue. En vous inscrivant ici, vous acceptez cette politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.

Pour me suivre
Articles populaires

 

S’ABONNER AUX ARTICLES

Autres éclairages

Attendez ! Ne partez pas sans votre mini-guide ! :) « 7 moyens simples pour réduire l’exposition de vos enfants aux polluants du quotidien »

Moi aussi je déteste les spams : votre adresse email ne sera jamais revendue. En vous inscrivant ici, vous acceptez cette politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.

Entrez simplement votre prénom et votre email pour recevoir gratuitement Les essentiels por débuter : « 7 moyens simples pour réduire l’exposition de vos enfants aux polluants du quotidien »

 

Moi aussi je déteste les spams : votre adresse email ne sera jamais revendue. En vous inscrivant ici, vous acceptez cette politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.

Entrez simplement votre prénom et votre email pour recevoir gratuitement Les essentiels por débuter : « 7 moyens simples pour réduire l’exposition de vos enfants aux polluants du quotidien »

Moi aussi je déteste les spams : votre adresse email ne sera jamais revendue. En vous inscrivant ici, vous acceptez cette politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.