La nature peut calmer les enfants

Bonjour à tous,
Cet article porte sur comment la nature favorise le calme chez les enfants.

Il se présente au format « questions/réponses », portant sur les effets apaisants de la nature sur les enfants.

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Passer du temps dans la nature, ça favorise le calme les enfants ?

Les environnements présentant diverses formes de végétations sont couramment appelés « environnements verts ».

Plusieurs études ont associé, notamment chez les enfants, le temps passé dans des environnements verts avec :

• une diminution des symptômes du TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) [1-12], de l’anxiété [13, 14], de l’agressivité [15] et des marqueurs physiologiques du stress . Par exemple : niveaux de cortisol dans les urines, fréquence cardiaque, etc. [10, 16-32].
• Une augmentation de la capacité d’attention [9, 10, 24, 33-45] et de l’auto-discipline [44, 46], un état émotionnel stabilisé [19, 24, 25, 27, 35, 38-40, 43, 47-55] et une meilleure résilience au stress [10, 18, 53, 55-57].

Les types d’environnements verts considérés varient grandement selon les études : de zones de nature “sauvage” à de simples espaces verts en milieu urbain [51]. Au global, les résultats obtenus semblent suggérer [27, 49] plusieurs types de conclusions. Notamment :

• Plus des éléments de nature sont présents autour des enfants, plus les effets bénéfiques attendus sont élevés.
• Des effets bénéfiques se produisent dès que de premiers éléments de nature sont présents dans l’environnement du quotidien.
• la présence d’eaux de surface (par exemple : cours d’eau, lacs, mer…) accentue les effets bénéfiques observés.

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Comment la nature peut calmer les enfants ?

Selon les auteurs, différentes explications sont proposées. Les explications les plus courantes incluent les suivantes.

• Passer du temps dans la nature est une attirance spontanée [40, 58]. En effet, il s’agirait un besoin de base de l’être humain [10, 31, 52-54, 59-61], fréquemment appelé « Biophilie ».

Nos ancêtres préhistoriques vivaient dans des environnements naturels peu transformés. L’apparition d’environnements urbains peut être considérée comme très récente, au regard du processus d’évolution depuis l’apparition de l’Homme (genre Homo) il y a environ 2,8 millions d’années [62, 63]. En particulier, le temps et la pression de sélection peuvent avoir été insuffisants pour que le corps (le cerveau en particulier) se soit pleinement adapté à ces nouveaux environnements.

Passer du temps dans des environnements naturels permettrait de compenser ce « syndrome de manque de nature »[10], et ainsi contribuer à apaiser certains enfants.

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Jeu libre dans la nature

• Les environnements naturels sont propices à l’activité physique et au jeu [52, 53, 55, 59]

L’activité physique est un autre besoin de base du corps humain. En particulier, elle produit des hormones favorisant le calme. Par exemple : endorphines, sérotonine…

Le jeu semble également être une activité essentielle au développement et au bien-être des enfants [64-67].

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• Les environnements urbains classiques peuvent être sur-stimulants

Une sensation de dépassement due au « trop d’objets, trop d’activités, trop d’informations » peut être contrebalancée par des temps dans la nature [33, 52, 68, 69]. Ces temps permettent notamment de restaurer de la capacité d’attention des enfants.

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Restauration mentale et physique

• La nature invite spontanément à des états contemplatifs [3, 4, 9, 10, 52, 53, 69-75]

Il est classique qu’un enfant regarde « pendant des heures » des fourmis transportant des morceaux de feuilles, le jeu d’ombres et de lumières dans un sous-bois. Et aussi : des feuilles en train de virevolter près du sol, ou encore le flux et le reflux des vagues.

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• L’air des environnements naturels contient des substances apaisantes

Les substances associées à des effets apaisants incluent les ions négatifs, trouvés notamment à proximité d’eaux de surface. Et aussi certains phytoncides émis par des arbres [27, 31, 53, 76].

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Comment faire en pratique pour calmer ses enfants avec la nature ?

Rester simple est tout à fait possible. En effet, faire l’expérience de la nature ne requiert ni protocole spécifique ni accompagnateur érudit [4, 27, 33, 75].

La pratique la plus adaptée est spécifique à chaque enfant. En particulier, elle pourra être progressivement affinée, par « essais et erreurs » et en étant attentif à ses réactions.

Par exemple, le rôle de l’accompagnateur pourrait inclure les aspects suivants.

• Instaurer des temps d’autonomie pour les enfants, afin de les laisser vivre leur propre expérience, à leur rythme.
• Donner la possibilité de pratiquer des jeux libres et non structurés.
• Les informer des dangers potentiels – terrain accidenté, plantes et insectes piquants, potentielle rencontre avec un animal sauvage, etc. – et leur indiquer les bonnes pratiques correspondantes.
• Proposer une approche basée sur l’émerveillement et le respect, plutôt que sur la peur. Par exemple : des insectes, des serpents, de tigres imaginaires. Et aussi : de catastrophes naturelles, du futur écologique…
• Le cas échéant, garder avec soi les appareils électroniques des enfants 😉.

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.Photos notamment par David VINSO, klp et a.otge

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Références – nature et calme chez les enfants

1. Louv R. Vitamin N: The Essential Guide to a Nature-Rich Life. Algonquin Books 2016. Et aussi :
2. Pizzorno JE et al. The Clinician’s Handbook of Natural Medicine – third edition. Elsevier, Inc. 2016. Et également :
3. Wilson EO. Biophilia. Harvard University Press. 1984. Et aussi :
4. Carson R. The sense of wonder. Harper Perennial 1956 (première édition). Et également :
5. Ministère chargé de la santé. Charte nationale de l’expertise scientifique et technique. 2010. Notamment : lien. Consulté en particulier le 23/04/2019. Et aussi :
6. Institut de veille sanitaire (InVS) – aujourd’hui intégré à Santé publique France. Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact. 2000. Et également :
7. Ministères chargés de l’Ecologie et de la Santé. 2014. Note d’information n° DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des sites et sols pollués. Notamment : lien. Et également :
8. Linkov I et al. Weight-of-evidence evaluation in environmental assessment: review of qualitative and quantitative approaches. Science of the Total Environment, 2009. Notamment : doi. Et aussi :
9. Taylor AF et al. Is contact with nature important for healthy child development? State of the evidence. Children and their environments: Learning, using and designing spaces, 2006. Notamment : doi. Et également :
10. Louv R. Last Child in the Woods. Atlantic Books 2010. Et aussi :

Davantage de références – 1 – nature et calme chez les enfants

11. Van den Berg A, et al. A comparison of children with ADHD in a natural and built setting. Child: care, health and development, 2011. Et également :
12. Faber Taylor A, Kuo FE. Could exposure to everyday green spaces help treat ADHD? Evidence from children’s play settings. Applied Psychology: Health and Well‐Being, 2011. Et aussi :
13. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Valeurs toxicologiques de référence (VTR). Notamment : lien. Consulté en particulier le 23/07/2018. Et également :
14. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Tableau des VTR construites ou sélectionnées par l’Anses. Consulté en particulier le 01/07/2018. Et aussi :
15. Bard Denis. Principes de l’évaluation des risques pour la santé publique liés aux expositions environnementales. Rev. épidémiol. santé publique, 1995. Et également :
16. Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS). Portail Substances Chimiques. En particulier : Fiches de données toxicologiques et environnementales. Notamment : lien. Consulté en particulier le 01/07/2018. Et aussi :
17. Commission Européenne. EU-LCI Working Group. Notamment : lien. Consulté en particulier le 27/07/2018. Et également :
18. Association française de normalisation (AFNOR). Fascicule de documentation FD X 50-046 : Qualité en expertise – Recommandations pour I’application de la norme NF X 50-110:2003. Notamment : lien. (Prescriptions générales de compétences pour une expertise). 2011. Et également :
19. Micozzi MS. Fundamentals of Complementary, Alternative, and Integrative Medicine. 6th Edition. 2018. Et aussi :
20. Cosserat J et al. Ross et Wilson. Anatomie et physiologie normales et pathologiques. 12th Edition. Elsevier Masson 2015. Et également :

Davantage de références – 2 – nature et calme chez les enfants

21. Koren H, Bisesi MS. Handbook of environmental health, volume I: Biological, chemical, and physical agents of environmentally related disease. CRC press 2002. Et aussi :
22. Koren H, Bisesi MS. Handbook of Environmental Health, Volume II: Pollutant Interactions in Air, Water, and Soil. CRC Press 2012. Et également :
23. Haut Conseil de la santé publique (HSCP). Facteurs contribuant à un habitat favorable à la santé – État des lieux des connaissances et recommandations pour asseoir des politiques publiques pour un habitat sain. 2019. Notamment : lien. Et aussi :
24. Kondo MC et al. Urban Green Space and Its Impact on Human Health. Int J Environ Res Public Health, 2018. Et également :
25. van den Berg MM et al. Autonomic Nervous System Responses to Viewing Green and Built Settings: Differentiating Between Sympathetic and Parasympathetic Activity. Int J Environ Res Public Health, 2015. Et aussi :
26. Brown DK et al. Viewing nature scenes positively affects recovery of autonomic function following acute-mental stress. Environ Sci Technol, 2013. Notamment : doi. Et également :
27. Wirth N. Tout ce qu’il faut savoir sur la naturopathie. Dossier spécial. Les dossiers de Solutions Naturopathie, 2018.
28. Louv R. The Nature Principle. Algonquin Books of Chapel Hill 2012. Et aussi :
29. Park BJ et al. The physiological effects of Shinrin-yoku (taking in the forest atmosphere or forest bathing): evidence from field experiments in 24 forests across Japan. Environmental health and preventive medicine, 2010. Et également :
30. Park B-J et al. Physiological effects of shinrin-yoku (taking in the atmosphere of the forest)—using salivary cortisol and cerebral activity as indicators—. Journal of Physiological Anthropology, 2007. Et aussi :

Références – nature et calme chez les enfants (suite)

31. Lee J et al. 2012. Nature therapy and preventive medicine, dans Public Health-Social and Behavioral Health. InTechOpen. Et également :
32. South EC et al. Neighborhood blight, stress, and health: a walking trial of urban greening and ambulatory heart rate. American Journal of Public Health, 2015. Notamment : doi. Et aussi :
33. Payne KJ, Ross LM. Simplicity Parenting: Using the Extraordinary Power of Less to Raise Calmer, Happier, and More Secure Kids. Ballantine Books 2010. Et également :
34. National Research Council. Reference manual on scientific evidence. National Academies Press 2011. Et aussi :
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36. Kaplan R, Kaplan S. The experience of nature: A psychological perspective. CUP Archive 1989. Et aussi :
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38. Rakel D. Integrative Medicine – fourth edition. Elsevier 2018. Et aussi :
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Davantage de références – 3 – nature et calme chez les enfants

41. Stirling A. Keep it complex. Nature, 2010. Et également :
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47. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Valeurs Guides de qualité d’Air Intérieur (VGAI). Notamment : lien. Consulté en particulier le 25/04/2019. Et également :
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49. Greenhalgh T. How to Read a Paper – The Basics of Evidence‐Based Medicine and Healthcare. 6th edition. Wiley-Blackwell 2019. Et également :
50. Association française de normalisation (AFNOR). Fascicule de documentation FD X 50-045 : Qualité en expertise – Utilisations possibles de la norme NF X 50-110 (Prescriptions générales de compétence pour une expertise). 2010. Et aussi :

Davantage de références – 4 – nature et calme chez les enfants

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52. Landrigan PJ, A ER. Textbook of Children’s Environmental Health. Oxford University Press 2014. Et aussi :
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54. Sisson M. The Primal Connection Primal Nutrition 2013. Et aussi :
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56. Commission Européenne. EU-LCI value facts and information document. 2018. Consulté en particulier le 27/07/2018. Et aussi :
57. Ausschuss für Innenraumrichtwerte (soit en français, Comité pour des valeurs guides de l’intérieur). German Committee on Indoor Guide Values – Guide values I and II. 2018. Notamment : lien. Consulté en particulier le 25/04/2019. Et également :
58. Finn S. Environmental Health Literacy. Springer 2018. Et aussi :
59. Cardinal F. Perdus sans la nature : pourquoi les jeunes ne jouent plus dehors et comment y remédier. Éditions Québec Amérique inc. 2010. Et également :
60. Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS). Bilan des choix de VTR disponibles sur le portail des substances chimiques de l’INERIS – Mise à jour fin 2017. 2018. Et aussi :

Références – nature et calme chez les enfants (suite et fin)

61. Espinassous L. Besoin de nature. Editions Hesse 2014. Et également :
62. Villmoare B et al. Early Homo at 2.8 Ma from Ledi-Geraru, Afar, Ethiopia. Science, 2015. Et aussi :
63. Orians GH. Snakes, Sunrises, and Shakespeare: How Evolution Shapes Our Loves and Fears. University of Chicago Press 2014. Et également :
64. Hue O et al. Increased plasma levels of toxic pollutants accompanying weight loss induced by hypocaloric diet or by bariatric surgery. Obes Surg, 2006. Et aussi :
65. Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). FÊTE MONDIALE DU JEU : JOUER, UN DROIT ESSENTIEL DES ENFANTS ! 2011. Notamment : lien. Consulté en particulier le 17/04/2019. Et également :
66. Académie de Grenoble . Le rôle du jeu dans le développement de l’enfant. Notamment : lien. Et aussi :
67. Ceccato F. 1 à 3 ans, la grande aventure de l’autonomie ! MANGO 2016. Et également :
68. Fédération Connaître et Protéger la Nature (CPN). Cahier Technique « La Nature avec les tout-petits ». Fédération des clubs CPN 2013. Et aussi :
69. Kaplan S. The restorative benefits of nature: Toward an integrative framework. Journal of environmental psychology, 1995. Et également :
70. Cornell J. Sharing Nature With Children. Dawn Publications 1999 (édition initiale : 1979). Et aussi :

Davantage de références – 5 – nature et calme chez les enfants

71. Espinassous L. Pistes – Pour découvrir la nature avec les enfants. Plume de carotte 2013. Et également :
72. Hart R. Children’s experience of place. Irvington 1979. Et aussi :
73. Moore RC. The power of nature orientations of girls and boys toward biotic and abiotic play settings on a reconstructed schoolyard. Children’s Environments Quarterly, 1986. Et également :
74. Moore R. Before and after asphalt: Diversity as an ecological measure of quality in children’s outdoor environments. The Ecological Context of Children’s Play. Norwood, NJ: Ablex Publishers, 1989. Et aussi :
75. Sampson SD. Comment élever un enfant sauvage en ville. Éditions des Arènes 2016. Et également :
76. Peck A. The Green Cure: How shinrin-yoku, earthing, going outside, or simply opening a window can heal us. CICO Books 2019.