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Comment se protéger des polluants du quotidien quand on est enceinte, avec le Dr Laurent Chevallier (1/4)

Est-on vraiment obligée de se décolorer les cheveux ou de s’offrir un lissage brésilien lorsque l’on est enceinte ?… Pendant cette période, demandez-vous si tel ou tel produit est indispensable et ne gardez que l’essentiel. - Dr Patrice Halimi

Informer constitue, en effet, l’une de mes priorités. C’est donner à chacun, et en particulier aux plus sensibles, comme les femmes enceintes ou les enfants, une liberté de choix des plus essentielles. – Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Santé

Chronique du livre « Le guide anti-toxique de la grossesse »

toxiques chevallier grossesse polluants

de Laurent Chevallier, 240 pages, publié en 2016

 

Le Dr Laurent Chevallier est médecin nutritionniste, praticien au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Montpellier. Il a écrit une dizaine d’ouvrages pratiques traitant de santé environnementale.

Ce livre décrit les risques auxquels sont exposées les femmes enceintes par divers polluants du quotidien. L’auteur y présente des conseils pratiques permettant de se protéger.

Ce livre fait l’objet d’une chronique en quatre parties ; cet article est le premier article de la chronique. Il porte notamment sur la contamination de l’environnement moderne et les menaces associées.

 

Quelques informations et points de vue intéressants, concernant la thématique « Santé des enfants et environnement »

Voici une liste d’informations et de points de vue issus du livre, en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement », et que je souhaite partager avec vous.

  • De nombreuses maladies de l’adulte sont liées à des expositions à des pollutions environnementales pendant la vie intra-utérine.
  • La médecine actuelle est trop centrée sur des moyens curatifs. Elle doit évoluer vers un développement des moyens prédictifs et préventifs.
  • Les activités humaines ont profondément modifié notre environnement. Les changements apparus au cours des dernières décennies sont plus importants que ceux apparus au cours des siècle précédents. Ces changements causent des impacts sur la santé, souvent peu ou pas connus.
  • Plus de 100 000 substances de synthèse sont ou ont été commercialisées. Elles se trouvent dans la plupart des produits de consommation courante – les cosmétiques, les produits ménagers, les textiles… – mais aussi dans les produits alimentaires ou les meubles. Les pouvoirs publics sont dépassés par le nombre et la diversité des effets associés. Les contrôles d’innocuité sont très insuffisants.
  • Les substances pouvant exposer les femmes enceintes sont nombreuses. Leur nombre rend les études de risques trop complexes pour espérer obtenir des résultats fiables avant 10 ou 20 ans. Il est nécessaire d’agir dès maintenant en adoptant, dans le doute, une logique de prudence.
  • Les pollutions environnementales sont fortement suspectées de contribuer à l’augmentation des naissances prématurées, des bébés nés à terme avec un faible poids, des avortements spontanés et des naissances avec malformations.
  • Les cancers des enfants et des adolescents figurent parmi ceux qui augmentent le plus rapidement. Par essence, cette augmentation ne peut être imputée au vieillissement de la population.
  • De toutes les menaces qui pèsent sur le fœtus et le jeune enfant, l’exposition aux pesticides est une des plus préoccupantes et probablement une des plus sous-estimées.
  • Les recommandations présentées par ce livre comprennent les bonnes pratiques suivantes :
    • privilégier les aliments frais issus de l’agriculture biologique. A défaut de produit frais, les produits surgelés bruts, non transformés industriellement, constituent un choix intéressant en seconde approche ;
    • éviter que du PVC ne recouvre le sol de votre chambre et de celle des enfants, car il contient des substances préoccupantes appelées « phtalates » ;
    • ne pas déposer d’amalgame dentaire contenant du mercure, pendant la période allant de la conception à la fin de l’allaitement maternel ;
    • ne pas fumer pendant la grossesse. Idéalement, arrêter avant d’entamer la démarche de conception ;
    • concernant le pain complet, privilégier le « bio » car les pesticides se concentrent dans les enveloppes extérieures du blé ;
    • pour la conserve des aliments, au supermarché ou à la maison, privilégier les bocaux en verre : le verre est une matière qui minimise le relargage potentiel de substances vers le contenu des bocaux ;
    • privilégier les produits de nettoyage simples : vinaigre blanc, bicarbonate de soude, véritable savon de Marseille…
    • privilégier une alimentation pauvre en additifs alimentaires, notamment en réduisant la consommation de produits transformés industriellement. La présence d’additifs est indiquée soit par un nom de code avec E suivi d’un chiffre, soit par le nom de l’additif lui-même.

 

toxiques chevallier grossesse polluants1

 

Quelques extraits en lien avec la thématique « Santé des enfants et environnement »

L’Institut national américain du cancer se dit préoccupé par le fait que les bébés naissent en quelque sorte « pré pollués ».

Deux des plus hautes autorités internationales en matière de gynécologie (International Federation of Gynecology and Obstretics) et d’endocrinologie (Endocrine Society) ont poussé un cri d’alarme fin 2015 sur les nombreux risques liés à l’exposition prénatale aux polluants chimiques, et en particulier aux perturbateurs endocriniens.

Contrairement à ce que pensaient certains experts à une époque, le placenta ne constitue pas une barrière suffisamment protectrice contre de multiples substances chimiques étrangères. Les concentrations de certains éléments toxiques peuvent même être plus élevées chez le fœtus que dans le corps de la future maman ! Il en va ainsi de l’exposition au mercure, dont la présence peut être de 70% plus importante dans le sang du fœtus que dans celui de la mère.

L’autisme et l’hyperactivité (TDAH, pour « troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité », qui concernent 3 à 8 % des enfants européens) sont, quant à eux, des troubles du comportement de plus en plus fréquents. Parmi les causes suspectées figure l’exposition à certains pesticides, au plomb, aux retardateurs de flamme – produits ignifugeants présents dans de nombreux textiles.

Certains gènes peuvent, sous l’influence de divers facteurs environnementaux, être inactivés (sans pour autant subir de mutation) et, par exemple, moins protéger l’organisme ou entraîner des désordres majeurs. Ceux-ci peuvent se transmettre sur plusieurs générations, sous la forme de « mémoire cellulaire». Jusqu’à présent on pensait, à l’inverse, que de nombreuses pathologies causées par la pollution (entre autres) ne pouvaient pas se transmettre aux générations suivantes, le patrimoine génétique restant inchangé. On sait aujourd’hui que c’est faux, en raison de la découverte des mécanismes de ces transmissions « épigénétiques ».

Beaucoup d’objets de la vie quotidienne contiennent des produits chimiques dont les répercussions sur la santé ont été peu ou pas évaluées avant leur mise sur le marché.

En dessous d’un certain tonnage de production des substances, certains tests de toxicologie ne sont même pas demandés ! Force est de constater que les pouvoirs publics vous protègent insuffisamment, surtout au niveau européen. Les règles sont parfois édictées selon d’autres critères que médicaux et scientifiques.

Une vaste étude diligentée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) auprès de plus de 60 000 femmes, publiée en 2009, a alerté sur le fait que les femmes de ménage enceintes avaient plus de risque d’avoir des enfants souffrant de malformations (deux fois et demie plus de risque), ainsi que les coiffeuses. Quelle interprétation peut-on en donner ? Tout simplement qu’elles manipulent et inhalent plus de produits chimiques, assez courants, que la moyenne des autres femmes.

Les additifs sont les conservateurs, colorants, émulsifiants, exhausteurs de goût, etc. ajoutés aux aliments dénaturés pour les colorer, leur donner du « goût » et prolonger leur durée de vie. Or ils sont insuffisamment étudiés, et plus particulièrement en ce qui concerne la femme enceinte et son enfant. On les trouve très largement dans l’alimentation contemporaine, bien que l’état des connaissances scientifiques sur leurs effets soit réellement lacunaire. Il est nécessaire de prendre conscience du fait que les intérêts financiers d’un certain nombre d’industriels sont parfois très éloignés des impératifs de santé.

 

La seconde partie de cette chronique se trouve ici : Comment se protéger des polluants du quotidien quand on est enceinte, avec le Dr Laurent Chevallier (2/4)

 

Cette chronique met en avant l’importance de protéger les femmes enceintes et les jeunes enfants des substances chimiques dangereuses, car les effets potentiels pourraient être graves et pérennes. Ce blog a pour mission de vous aider et de vous accompagner dans votre démarche ! Pour vos premiers pas, vous pouvez vous appuyer sur le guide gratuit téléchargeable ci-dessous.

Photo par Rob Hernandez

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4 réponses

  1. Bonjour Guillaume,

    Ce livre est vraiment chouette et très (trop?) complet. Il est souvent à côté de moi. Tu as bien raison de le décliner en plusieurs articles sinon on rate des notions importantes.

    Merci pour ce rappel, notamment que beaucoup de maladies à l’age adulte résultent d’expositions à certains produits lors de la grossesse ou la petite enfance.

    Bonne journée

  2. Hello Claire
    Merci 🙂
    Pour faire écho à ton commentaire : une de mes amies, enceinte, à qui j’avais prêté ce livre, en est ressortie un peu « désespérée ». Il me semble que c’est le pendant d’une approche sécuritaire dans un contexte d’incertitudes, celle retenue par l’auteur.
    Je suppose qu’au final chacun met en pratique selon ses contraintes et sa perception des risques… pas toujours simple 😉

  3. Moi je me méfie surtout des produits cosmétiques. Je me souviens avoir lu un test d’une association de consommateurs qui avait trouvé que les deux tiers des produits testés contenaient des perturbateurs endocriniens… Après une grosse remise en question (les ingredients de la plupart de mes produits ne m’ont pas rassuré), je suis revenu à des produits plus simples et j’en mets moins… Et à ma grande surprise j,ai constaté des améliorations. Par exemple, un savon simple utilisé tous les deux jours … Et hop la peau asséchée qui me tiraillait a disparu, elle est devenue beaucoup plus douce, super contente !

    1. Laurent Chevallier donne un chiffre du même ordre de grandeur : 70 %.
      Plusieurs proches m’ont fait un retour du même type : les gels douches industriels ne leur manquent pas du tout ! 🙂

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