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Alimentation des enfants : jusqu’où remonter dans le temps pour trouver un modèle ?

Trop souvent nous ne remettons pas en cause ce qui existe déjà, parce que si des millions de personnes le font, c’est que c’est la meilleure manière de le faire. Mais ce n’est pas la meilleure manière ; c’est juste la manière moyenne, habituelle. – Timothy Ferriss

Lorsque nous cherchons à définir notre place dans l’arbre généalogique de la vie, nous avons tendance à nous intéresser uniquement aux caractères qui rendent notre espèce unique. Mais, en réalité, ces différences sont très ténues, comparées à tous les traits communs que nous partageons non seulement avec les autres primates, comme les chimpanzés et les gorilles. - Theo Colborn

Bonjour à tous !
Cet article porte sur la question les points de repères qui peuvent servir de modèle pour l’alimentation. Il participe au carnaval d’articles du groupe de blogueurs « Forme Vitalité Bien-être ». Tous les mois, chaque blogueur publie un article sur un thème commun. Pour janvier, le thème retenu est ‘le Temps’, proposé par Catherine du blog Tout est énergie, qui ouvre le bal avec son article Et si nos vies antérieures faisaient parties de nous maintenant ?Modèle alimentation sante enfants

Vous le savez, l’alimentation est un des principaux liens entre le corps et l’environnement. Concernant la santé de nos enfants, elle présente un double enjeu :

  • l’alimentation peut être une voie d’exposition à certains polluants : pesticides, métaux, polluants organiques persistants, etc.
  • un régime alimentaire équilibré contribue grandement au bon fonctionnement du corps. Et un corps qui fonctionne bien est, notamment, un corps qui est capable de neutraliser puis d’évacuer efficacement les polluants auxquels il est exposé.

 

Modèle pour l’alimentation – l’approche évolutionniste

Nous l’avons vu dans un article précédent : à l’échelle de l’espèce, la sélection naturelle façonne les organismes à une vitesse très lente ; le corps humain a peu évolué au cours des dernières dizaines de milliers d’années. Certains auteurs font donc l’hypothèse que nos besoins physiologiques correspondent à ceux de nos ancêtres de la période Paléolithique, qui se termine il y a environ 10 000 ans. Par exemple, le « régime paléo » consiste à mimer, dans notre monde moderne, les principales composantes de l’alimentation de nos ancêtres.

Si l’évolution de l’espèce est lente, alors il parait effectivement logique de « remonter le temps » pour chercher un point de référence. La question est : jusqu’où faut-il remonter ? Si les caractéristiques de notre corps évoluent si lentement, alors peut-être qu’on peut trouver d’autres modèles intéressants, en remontant au-delà de la période Paléolithique, c’est-à-dire au-delà de – 2,5 millions d’années.

 

De la forêt à la savane

Il y a environ 8 millions d’années, un refroidissement du climat a généré une baisse de précipitations, notamment dans la zone humide correspondant à l’Afrique de l’Est d’aujourd’hui. La surface couverte par la forêt tropicale a alors diminué, laissant place à des zones de savane arborée. Les êtres humains descendent des primates qui ont choisi cette savane pour nouveau lieu de vie.

Dans la forêt tropicale, la nourriture de nos ancêtres est supposée avoir été proche de celle des chimpanzés actuels : basée sur les fruits et les légumes-feuilles, complétée par des insectes, des petits animaux et d’autres légumes. Dans la savane arborée, le type de nourriture disponible est différent. Nos ancêtres ont alors dû adapter leur alimentation aux spécificités de ce nouvel environnement, notamment en consommant plus de viande et de légumes-racines [1-3]. Ces changements ont fait évolué notre système digestif, mais dans une mesure relativement restreinte – principalement : une plus grande acidité dans l’estomac et une réduction de la taille des intestins [4, 5].

 

Ainsi notre dernier ancêtre commun avec les primates non-humains date d’environ 8 millions d’années… et 8 millions d’années, c’est beaucoup comparé aux 10 000 ans de la fin du Paléolithique, mais cela reste peu comparé à l’apparition de la vie multicellulaire sur Terre, il y a 1 à 2 milliards d’années [20, 21]. De fait, les gènes des humains sont restés assez proches de ceux des primates non-humains. Par exemple, selon les sources, chimpanzés et humains partagent entre 95 % et 99 % de leurs gènes [6-10, 19].

 

Chasseur-cueilleur et primate non-humain

Dès lors les primates non-humains pourraient également être un point de repère intéressant pour nous, notamment dans le choix de notre alimentation [11-13]. Et c’est pour cela que, sur ce blog, j’utilise les expressions « approche évolutionniste » ou « approche ancestrale », plutôt que la plus connue « approche paléo ». Ces expressions permettent de désigner l’ensemble de notre héritage, issu d’une lente évolution. Et l’influence des primates non-humain sur notre physiologie actuelle pourrait être significative, car la durée de leur présence sur Terre est plus grande que celle des humains. En effet, les membres du genre Homo apparaissent il y a environ 2,5 millions d’années, alors que les primates apparaissent il y a environ 60 à 90 millions d’années [14, 15, 19]. Un autre point de repère pour un modèle d’alimentation ?

 

S’inspirer de certaines composantes du mode de vie des singes… hum… comment appliquer cette proposition concrètement ? Du point de vue de l’alimentation, en comparaison avec les habitudes occidentales, cela pourrait se traduire par diminuer sa consommation de viande au profit d’une grande variété de végétaux, en particulier de légumes-feuilles, ou encore augmenter sa consommation d’aliments crus [11_13]. Un potentiel bémol pour les fruits néanmoins : certains auteurs mettent en avant que ceux disponibles aujourd’hui, à cause d’une sélection issue de milliers d’années d’agriculture, sont beaucoup plus sucrés et moins fibreux que les fruits sauvages [2, 16, 17, 22].

 

Un modèle d’alimentation invitant à consommer des insectes 🙂

… et pourquoi ne pas manger quelques insectes ?!? 🙂 La question est aujourd’hui très sérieusement considérée. Par exemple, la FAO (Food and Agriculture Organization – l’agence des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation) recommande de consommer des insectes depuis 2008 [18]. A Paris, où nous habitons pour le moment, les seuls insectes que j’ai pu trouver sont très transformés (cuits, avec des parfums artificiels, réduits en poudre, etc.) : leurs apports nutritionnels ont donc été bien diminués, probablement. Si certains d’entre vous aiment l’aventure, je renvoie au livre Délicieux insectes de Bruno Comby, qui explique comment mettre en place un élevage à la maison ! Pour ce genre de projets, j’ai cru comprendre que les enfants sont souvent plus enthousiastes que les parents 😉 A tester !

 

Au-delà des aspects nutritionnels, cette proposition pourrait être utile à ceux qui souhaitent diminuer leurs émissions de gaz à effets de serre, et plus généralement leur empreinte écologique. Pour conclure cet article sur un potentiel modèle pour l’alimentation, j’aimerais avoir votre avis. Qu’en pensez-vous ? A la maison nous essayons d’habituer progressivement notre fille à la nourriture crue et aux légumes-feuilles, en restant bien cool. Ce n’est pas toujours simple, notamment pour des raisons de texture. Si vous avez des conseils ou des bonnes pratiques, partagez-les dans les commentaires !

Photo notamment par BRJ INC

 

Références – modèle pour l’alimentation

  1. Picq P, Lemire L. A la recherche de l’homme. Robert Laffont 2013. Et aussi :
  2. Jaminet P. Jaminet SC. Perfect Health Diet. Scribner 2012. Et également :
  3. Wrangham R. Catching Fire: How Cooking Made Us Human. Basic Books 2010. Et aussi :
  4. Lieberman DE. The Story of the Human Body: Evolution, Health and Disease. Pantheon Press 2013. Et également :
  5. Aiello LC, Wheeler P. The Expensive-Tissue Hypothesis: The Brain and the Digestive System in Human and Primate Evolution. Current Anthropology 1995. Notamment : lien. Et aussi :
  6. Senut B. Grands singes / homme quelles origines ? 20 Millions d’années d’évolution des hominoïdes. Vuibert. Et également :
  7. Site Internet Hominidés.com. Homme et singe – points de convergence et de divergence. Notamment : lien. Et aussi : Le séquençage du génome du chimpanzé. Notamment : lien. Et aussi :
  8. Zuk M. Paleofantasy: What Evolution Really Tells Us about Sex, Diet, and How We Live. W. Norton & Company 2013. Et également :
  9. The Chimpanzee Sequencing and Analysis Consortium. Initial sequence of the chimpanzee genome and comparison with the human genome. Nature 2005. Notamment : lien. Et aussi :
  10. Dossier Pour la Science N°86. Janvier – mars 2015. Plaidoyer pour les grands singes – J.Goodall. Une histoire de grands singes – JJ. Jaeger. Pour quelques gènes de différence – K.Pollard. Et également :

 

Davantage de références – 1

  1. Milton K. Hunter-gatherer diets – a different perspective. American Society for Clinical Nutrition 2000. Et aussi :
  2. Comby B. Mangez mieux vivez mieux. Editions de l’Homme 1998. Et également :
  3. Casasnovas T. Les bases de l’hygiénisme. Site Internet Regenere.org. Et aussi :
  4. Souccar T. Le régime préhistorique : comment l’alimentation des origines peut nous sauver des maladies de civilisation. Thierry Souccar Editions 2006. Et également :
  5. Chatterjee HJ et al. Estimating the phylogeny and divergence times of primates using a supermatrix approach. BMC Evolutionary Biology 2009. Et aussi :
  6. Wolf R. The Paleo Solution: The Original Human Diet. Victory Belt Publishing 2011. Et également :
  7. Sisson M. Le modèle paleo. Thierry Souccar Editions 2012. Et aussi :
  8. Food and Agriculture Organization. Insectes comestibles : perspectives pour la sécurité alimentaire et l’alimentation animale. 2014. Et également :
  9. Sur la piste des Grands Singes. Exposition conçue par le Muséum national d’Histoire naturelle (2015 – 2016) – panneaux présentés.
  10. Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Découverte de l’existence d’une vie complexe et pluricellulaire datant de plus de deux milliards d’années – 2010. Notamment : lien. Et aussi :

Davantage de références – 2

  1. Université Virtuelle Environnement et Développement durable (UVED). MOOC Biodiversité – 2016. Notamment : lien. Référent scientifique : Gilles Boeuf, Président du Muséum national d’Histoire naturelle et professeur au Collège de France. Et également :
  2. REVOLUTION HEALTH RADIO. Why You Need to Eat More Vegetables—and How To Do It, with Dr. Tom Cowan. 2 juin 2016. Et aussi :

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24 réponses

    1. oui je crois bien que tu as raison… et c’est une sujet sur lequel j’ai fortement à m’améliorer. Dans « Mangez mieux vivez mieux », Bruno Comby évoque un pré-machage des aliments par la mère singe. On pourrait considérer que le blender reproduit mécaniquement ce principe !

      1. Je n’ai pas d’enfants, et mesure donc difficilement la résistance qu’ils peuvent opposer au cru… Mais le fait de mixer (ce qui est d’ailleurs aussi valable pour le cuit – en soupe ou purée, par exemple) réduit la taille et la qualité des fibres présentes dans les fruits et légumes. Je pense donc qu’on perd sur un de leurs atouts essentiels en mixant.
        Après, c’est sûr, mieux vaut un peu de cru mixé que pas de cru du tout !

        1. Ah ok, très intéressant, merci pour l’info ! 2 questions, puisque tu as creusé le sujet visiblement : 1) Ne produit-on pas le même effet en mâchant ? 2) Perso je pensais à la perte en nutriments fragiles, par oxydation avec l’oxygène de l’air. Par exemple, si on passe un brocolis au blender, la surface au contact de l’air augmente et la teneur en vitamine c va diminuer avec le temps. Mais je n’ai pas vraiment d’ordre de grandeur. Je comprends qu’il vaut mieux éviter de le faire la veille mais est-ce que une heure avant ça va ? Deux heures ? Si tu as quelques ordres de grandeur je suis preneur !

          1. Désolée pour le délai de réponse…je n’avais pas vu tes questions…
            Alors malheureusement non, je n’ai pas d’éléments quantitatifs sur la part et la vitesse de dégradation des vitamines au cours du mixage et de la cuisson…
            Tout ce que j’ai, ce sont les éléments qualitatifs de mes cours, qui indiquent effectivement que :
            – plus tu cuis et plus tu mixes, plus tu dégrades les fibres et moins elles jouent leur rôle au niveau de la régulation du transit et de l’abaissement de l’indice glycémique du bol alimentaire
            – plus tu coupes / mixes, plus tu augmentes la surface de contact avec un milieu oxydant (air) et/ou de moindre concentration (eau de cuisson), et plus tu favorises les pertes en éléments sensibles à l’oxydation / hydrosolubles (ce qui est le cas de la vitamine C pour les deux, par exemple).
            Maintenant… A partir de quand est-ce significatif ? … Je n’ai malheureusement pas (encore !) la réponse !

          2. Ah oui, et pour la mastication, je n’ai pas d’éléments scientifiques sur le sujet, mais à titre perso, je doute que nos dents soient aussi efficaces que les lames d’un ******mix… !

          3. En fait, j’ai quand même une information dans mes cours, que je qualifierais de « semi-quantitative » : pour le calcul des apports en vitamine C, on se base sur des tables de composition des aliments (type ciqual), et on considère que les quantités sont à diviser par 2 lorsque les aliments ont subi une cuisson.

          4. Merci Flore pour toutes ces infos intéressantes. Je déduis de ton « pas encore » que tu as une personne ressource en tête que tu vas interroger (un prof probablement puisque tu parles de « cours »), je suis super preneur !

            Vitamine c divisée par deux lors d’une cuisson (sans précision de la cuisson ?), ce serait plutôt une bonne nouvelle je trouve. Pour te donner un autre grandeur, d’une source très très robuste, mon cuiseur-vapeur se vantait de conserver les deux tiers de la vitamine c (sans préciser la durée de cuisson associée haha)

  1. Quand on rapproche le régime humain et le régime chimpanzéen, c’est souvent pour dire qu’on peut très bien vivre frugivore en pleine capitale…
    C’est oublier « petits insectes et petits animaux (singes…) » dans le régime du chimpanzé et je suis heureux de voir que tu le soulignes 🙂

    Mais alors… je suis d’accord pour mettre quelques sauterelles au menu, mais dois-je donner à mes enfants la possibilité de choisir entre manger ces petits animaux crus ou cuits ? 🙂

    1. haha, « le combo » comme dirait mon petit neveu ! La logique voudrait de les transformer le moins possible effectivement, mais j’avoue ne jamais en avoir mangé de cru… Le fils d’une amie (6 ans) m’a dit la semaine dernière, le plus naturellement du monde, qu’il mangeait des sauterelles l’été à la campagne. Une histoire d’habitudes culturelles j’imagine 😉 A méditer !

      Sinon bravo pour ta culture chimpanzéenne ; perso j’ai longtemps cru qu’ils ne mangeaient pas d’animaux

  2. Merci Guillaume pour cet article, ça me fait penser à un article dans le Reader’s Digest que j’ai lu sur la nourriture du futur. Ils disent qu’il faudrait envisager les insectes comme source de protéines, car ce serait une source beaucoup plus écologique que l’élevage. D’ailleurs ils disaient que les scientifiques cherchent à faire des aliments à base principalement de plantes qui goûteraient la viande.

    1. Hello Catherine !
      Intuitivement, j’ai confiance dans les insectes et beaucoup moins dans les plantes qui sentent/goûtent la viande 😉 Ça sent le produit très transformé qui au final fait plus de bien que de mal, tu ne trouves pas ? Mais bon, peut être qu’avec une population croissante cela deviendra quand même très utile 🙂 En attendant, les insectes semblent une source énorme (80 % de la masse animale sur terre de mémoire) 🙂

  3. Bonjour Guillaume,

    Ton article me fait penser aux fondements de l’alimentation selon le groupe sanguin du Dr D’Adamo, qui m’a beaucoup influencé.

    Merci pour ton article!

    Marc

    1. Bonjour Marc. Je n’ai pas approfondi spécifiquement ce régime, mais il me semble avoir vu passer quelques papiers lors de mes recherches, qui expliquaient que ses bases scientifiques avaient été réfutées… A confirmer !
      Néanmoins d’autres personnes autour de moi m’ont fait le même type de témoignage. Au final, à mon sens, l’important est que l’on trouve des choses qui marchent bien pour nous, pour notre corps spécifique. Je crois à l’individualisation des besoins 🙂
      L’alimentation est un sujet qui me passionne : si tu as des références récentes de qualité sur ce régime, je serais intéressé par les lire

      1. Bonjour Guillaume,

        Moi aussi je crois à l’individualisation des besoins…

        Dans mon cas et pour ma famille, j’ai pu vérifier que ce « régime » est assez adéquat. (sans être parfait)

        Je me souviens avoir vérifié certains aliment dits « bénéfiques » et effectivement la plupart d’entre eux me donnaient de l’énergie…

        Mes références sont essentiellement les livres du Dr D’Adamo et sur mes résultats et observations personnels.

        Marc

  4. Merci Guillaume pour cet article.
    Je me pose souvent la question du modèle d’alimentation le plus approprié pour revenir à une alimentation plus saine. Qu’est-ce que nos ancêtres mangeaient ?
    A Tahiti, on a la chance de pouvoir manger les fruits qui poussent sur les arbres du jardin. Pour ma part, j’évite les aliments transformés (et emballés) au maximum et je profite des produits locaux. Je regarde aussi comment les anciens préparent leurs repas ici.
    Au final, je me dis qu’il faut s’adapter au lieu où on vit et en choisissant les produits les plus naturels possibles, en s’inspirant des recettes des anciens.

    1. Merci pour tes messages Amandine, qui me paraissent plein de sagesse 🙂 Local et non transformé, je suis assez convaincu aussi.

      Que mangeaient nos ancêtres ? Le message de cet article est « tout dépend jusqu’où tu remontes » 🙂 Si tu entends par ancêtre « fin du paléolithique », en se basant sur l’observation moderne des tribus de chasseurs cueilleurs, alors presque tous les types de régimes étaient présents sur la planète, en fonction de l’environnement local, à part le 100 % viande et le 0% viande.

  5. Excellent! Réflexion intéressante, effectivement, quand on considère de telles échelles de temps, on en est plus à 10 000 années près… Ca me fait penser que les grands singes ont notamment leur « pharmacopée » et qu’ils connaissent bien les propriétés de telle ou telle plante pour se purger, digérer, soigner une blessure… donc effectivement, l’idée de regarder d’un peu plus près leur alimentation dans sa globalité n’est sans doute pas inutile. Après, comme précisé dans l’article, ce qu’on trouve actuellement sur nos étals est bien pauvre par rapport aux apports nutritifs de ce qui pousse naturellement, j’entends non poussé aux engrais, qu’ils soient bio ou pas d’ailleurs.
    La consommation de feuilles est quelque chose qu’on rencontre à Madagascar et à la Réunion, sous le nom de brèdes, et qui me semble être une belle piste pour une alimentation saine. Ils sont intégrés aux plats et recettes locaux. C’est une habitude qu’on a perdue par ailleurs, l’ajout d’herbes, de feuilles que l’on ramasse. Les cretois, connus pour leur régime, ont également ça avec les « agria horta ».

    1. haaaa Cécile, un gros merci pour ces supers informations, utiles et de qualité !
      Ce que les plantes peuvent faire, pour aider à gérer l’exposition des enfants aux polluants du quotidien, fait partie des thèmes que je connais peu aujourd’hui et que je compte approfondir sur ce blog (comment ça je te l’ai déjà dit il y a 6 mois ?!?). Et pour tout te dire, suite à une exposition il y a peu sur Paris, la « pharmacopée » des singes sera mon premier article. Que c’est passionnant ! Je creuserai quand ce sera un peu plus calme à la maison 🙂

      Concernant les plantes sauvages, j’imagine que tu as l’occasion de les intégrer à tes repas, veinarde 🙂 J’ai regardé au parc des Buttes Chaumont et je n’ai pas vu grand chose haha J’aimerais bien participé à une sortie de François Couplan avec ma fille, ces interviews sont assez motivantes je trouve !

      Pour ceux qui ne te connaissent pas encore : Cécile est l’auteure de deux blogs en lien avec les plantes (Plante essentielle et La sorcière et le médecin), que je recommande chaudement : le contenu est vraiment génial… et j’avoue être un grand fan du style d’écriture (péchu !)

      1. Ah ah! Non pas les insectes. C’est fascinant aussi, et un peu obligatoire en agronomie (auxiliaires/ prédateurs), mais c’est pas mon dada. Pour ce qui est des sorties, effectivement, Couplan est connu, mais tu peux sans problème trouver des sorties botaniques près de chez toi. Et on trouve des plantes intéressantes partout! Le fait que ce soit spécialisé ou pas « plantes comestibles » ou « plantes médicinales » est plus une question de marketing finalement car bien souvent les botanistes s’intéressent à ces aspects-là. Tu as pixiflore qui organise des sorties il me semble, ils ont un site. (merci de ton enthousiasme pour mes blogs, ça fait plaisir et on a de bons échanges!)

      2. bonjourje suis étudiante à l’école nationale des ingénieurs en Tunisie, je fais un sujet de master qui porte sur la caractérisation des fibres d’ortie et puisque c’est l’été, je n’ai pas trouvé la plante d’ortie. Alors je veux que vous m’indiquer des sites ou des adresses ou je peux savoir ou existe des plantes vertes d’ortie en mois d’Aout. Et s’il ya possiblilté de les acheter. Merci.

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